L’annonce a été faite lors de son intervention sur la Radio Chaîne III. L’autre ambition que propose de réaliser le professeur va consister à diminuer l’usage du diesel, «un danger public», en le remplaçant progressivement par le diesel fioul et le GNC et, par ailleurs, d’aborder une autre phase consistant en l’introduction progressive de véhicules roulant à l’électricité.
«Nous ambitionnons d’introduire outre des véhicules de tourisme, des bus et des trains utilisant le même type d’énergie, pour lesquels quatre bornes de recharge ont déjà été installées», a-t-il annoncé. Par ailleurs, il note qu’il existe, désormais, «un cap», ouvrant la voie vers le futur, sur la base d’une rationalisation des dépenses et de création de richesses «en consommant moins et mieux». Pour le ministre de la transition énergétique et des énergies renouvelables, il s’agit là d’un «immense chantier, adossé à une vision nouvelle», destinée, dit-il, à sortir l’Algérie de son «ébriété actuelle» pour l’amener vers une «sobriété énergétique», à l’horizon de 2030. La question qui se pose, aujourd’hui, déclare-t-il, est de savoir si le pays veut continuer à exporter de l’énergie, ou bien la consommer. «On ne pourra plus faire les deux», d’où la nécessité durant la décennie à venir, de réussir la transition énergétique, et «assurer un viatique aux générations futures». Pour le professeur Chitour, face aux défis qui s’annoncent en matière d’énergie, d’eau, d’environnement, de changement climatique, auxquels s’ajoute celui du Covid 19, «nous devons, souligne-t-il, faire preuve d’intelligence et avoir une visibilité» mais, pour cela, il faut «dresser un état des lieux et connaître nos capacités». Mais avant toute chose, indique-t-il, il faut dire la vérité aux citoyens, lesquels se doivent de savoir qu’en matière de consommation d’énergie, «nous vivons au- dessus de nos moyens». Relevant que des 2500 milliards de mètre-cube de gaz restant au pays et compte tenu du rythme de leur consommation, «nous en avons pour une vingtaine d’années», d’où l’impératif, insiste-t-il, de consommer moins «en consommant mieux». En fait, le professeur Chitour explique qu’il s’agit de passer d’un mode de consommation du fossile «en quantité raisonnable» à celui du renouvelable. Parmi l’un des premiers chantiers dont il annonce le lancement, il mentionne celui des économies d’énergie. En faisant la chasse au gaspillage, observe-t-il, «et si tout le monde adhère», nous pourrons faire 10% d’économie de cette énergie, soit l’équivalent de 1,8 milliard de dollars.
- I.A






