Plan d’action du gouvernement: Tebboune trace une nouvelle feuille de route

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Le Plan d’action du gouvernement qui s’inscrit dans la continuité du programme du président de la République et qui sera présenté demain devant l’Assemblée populaire nationale, se fixe comme principaux objectifs la promotion de la démocratie et de l’Etat de droit, le renforcement de la bonne gouvernance, et le développement social et économique du pays.

Réparti en cinq chapitres, ce plan d’action vise notamment un renforcement de l’Etat de droit, une modernisation des finances publiques et du système bancaire, un assainissement de la sphère économique, une promotion de l’investissement et une valorisation des richesses du pays. Le premier chapitre est dédié au renforcement de l’Etat de droit, des libertés et de la démocratie, le deuxième est consacré au renforcement de la bonne gouvernance, le troisième est réservé à la poursuite de l’investissement pour le développement humain et l’amélioration du cadre de vie des citoyens, le quatrième à la consolidation de sphère financière et économique et le cinquième à la politique étrangère et la défense nationale. Le gouvernement prévoit également de soumettre au Parlement des projets de lois découlant de la dernière révision constitutionnelle visant à renforcer l’édifice institutionnel et à élargir la sphère des droits fondamentaux, tout en s’engageant à poursuivre les efforts entrepris pour la promotion de la protection des Droits de l’Homme qui se sont traduits, notamment par la mise en place du Conseil national des Droits de l’Homme, le renforcement des garanties du procès équitable.

L’Exécutif conduira, en outre, la gestion des affaires publiques avec rigueur et transparence en clarifiant les règles qui organisent les rapports entre les institutions et entre celles-ci et les citoyens, et en œuvrant également à renforcer la moralisation de la vie publique, à éliminer les situations de conflit intérêt et d’incompatibilité dans l’exercice des mandats et fonctions, à protéger les biens publics et privés, à renforcer la lutte contre la corruption et à prendre toutes les mesures visant à lutter contre le gaspillage. Au troisième chapitre consacré à la poursuite de l’investissement pour le développement humain et l’amélioration du cadre de vie des citoyens, le gouvernement est résolu à donner une nouvelle impulsion à sa politique du logement inscrit comme une priorité nationale.

Le gouvernement souligne que les efforts engagés à travers la diversification de l’offre en logements, seront orientés pour l’achèvement, à la fin 2019, des 1 600 000 logements publics en cours de réalisation, relevant qu’il entend atteindre l’objectif fixé par le programme présidentiel de développement 2014-2019 afin de juguler la crise du logement à l’horizon 2018-2019. Dans le même registre, l’accès aux énergies et à l’eau, et la préservation de l’environnement, l’amélioration du système national d’enseignement et de formation et la valorisation de la recherche scientifique et la modernisation du système national de santé, figurent aussi parmi les priorités du gouvernement du nouveau Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune. Le Plan d’action met l’accent sur la préservation du système national de sécurité sociale et de retraite, la promotion de l’emploi, le renforcement des mécanismes de solidarité nationale, ainsi que la poursuite de la prise en charge des catégories sociales aux besoins spécifiques. Dans le quatrième chapitre dédié à la consolidation de la sphère financière et économique, le gouvernement prévoit de transformer le régime de croissance en l’orientant vers le développement des secteurs productifs de richesse et de valeur ajoutée et d’emploi en optant notamment pour une démarche budgétaire rénovée, une rationalisation des dépenses publiques, une réforme du système fiscal, un renforcement du rôle économique des collectivités locales, une amélioration du climat des affaires et un encouragement de l’investissement…

En ce qui concerne la politique étrangère et la défense nationale, le Plan d’action du gouvernement énonce que l’Algérie poursuivra ses efforts de promotion de la paix, de la stabilité et de la coopération dans la région du Maghreb, de la Méditerranée, de la zone sahélo-saharienne, en Afrique et dans le monde arabe. Il est indiqué, dans ce sens, que la diplomatie algérienne continuera à privilégier la recherche de règlement pacifique aux crises et conflits qui mettent en péril la paix et la sécurité régionale et internationale à travers le dialogue inclusif et la réconciliation. En matière de défense nationale, le plan d’action du gouvernement indique que l’Armée nationale populaire poursuivra la réalisation des objectifs permanents de modernisation et de professionnalisation des forces, dans le respect des engagements du pays et de son attachement à la promotion de la paix et de la sécurité aux niveaux régional et international. En présidant la réunion du Conseil des ministres, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika avait relevé que la crise des prix du pétrole s’installe dans la durée et «nous impose des défis majeurs exigeant notamment la dynamisation des réformes à mettre en place». A cet effet, il a chargé le gouvernement de poursuivre la mise en place du nouveau modèle de croissance, adopté l’année dernière par le Conseil des ministres, y compris son volet de réformes pour l’amélioration de l’environnement de l’investissement et la modernisation du système fiscal, des banques publiques et du marché financier. Parallèlement, le chef de l’Etat a invité le gouvernement à valoriser davantage toutes les ressources et richesses dont dispose le pays, y compris les hydrocarbures fossiles conventionnels et non conventionnels ainsi que les énergies renouvelables. Dans ce contexte, le chef de l’Etat a souligné la nécessité de poursuivre la mise en œuvre de la politique de rationalisation budgétaire adoptée l’année dernière pour redresser les finances publiques à l’horizon 2019.

En outre, et pour ne pas trop impacter les programmes publics d’investissements, le Président Bouteflika a instruit le gouvernement à l’effet de promouvoir des financements internes non conventionnels qui pourraient être mobilisés pendant quelques années de transition financière. Tout en insistant sur la nécessité de préserver la souveraineté économique du pays, le président de la République a instruit le gouvernement d’éviter le recours à l’endettement extérieur et de contenir davantage encore le volume des importations de biens et de services à l’effet de préserver les réserves de changes du pays. Rappelant la nature irrévocable des choix nationaux en matière de justice sociale et de solidarité nationale, le chef de l’Etat a également chargé le gouvernement de travailler à une plus grande rationalisation de cette politique sociale, y compris par un meilleur ciblage des subventions publiques. Enfin, il a appelé à une solidarité totale dans l’action gouvernementale, à une politique efficace de communication en direction de l’opinion publique et une concertation continue avec les partenaires économiques et sociaux du gouvernement.