Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, présidera, aujourd’hui, la rencontre gouvernement-walis, qui se déroulera sous le thème «Relance économique, équilibre régional et justice sociale».
Abritée au Palais des nations au Club des Pins (Alger), cette rencontre, qui durera deux jours, verra la participation des membres du gouvernement, des walis de la République, des représentants des deux chambres du Parlement, des cadres centraux des différents secteurs ministériels, des entreprises et des instances publiques ainsi que des experts et des spécialistes. A cette occasion, les participants se pencheront sur l’évaluation de l’état d’application des instructions données par le président de la République durant les précédentes rencontres, l’examen des voies et moyens de relancer une nouvelle dynamique dans le processus du développement local, notamment les axes liés à l’adaptation des programmes du développement local et ceux du développement régional équilibré et les modalités et outils de relance de l’investissement et de gestion des crises au niveau local, ainsi que la réforme des méthodes de gestion des services publics. Les travaux de cette rencontre devraient être sanctionnés par des recommandations pratiques à même de constituer une feuille de route pour la prochaine période et ce, dans le but de poursuivre la concrétisation des engagements inscrits dans le programmes du président de la République. La rencontre vise à adopter de nouveaux mécanismes dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques conformément à une approche concrète basée sur la participation dans la conception et l’exécution en accordant un intérêt particulier à l’évaluation et au suivi, ce que les hautes autorités du pays n’ont eu de cesse de réaffirmer pour répondre de manière efficace et équitable aux besoins des citoyens à travers toutes les wilayas du pays et asseoir les bases d’un développement local soutenu. Il s’agit de réfléchir sur une nouvelle approche en matière de développement local qui doit ouvrir des perspectives pour la mise en place d’un nouveau cadre de conception, de concertation, d’exécution, de suivi et d’évaluation des programmes locaux de développement pour s’orienter vers une logique plus intégrée, plus globale, efficace et efficiente dans la perspective d’une meilleure prise en charge des besoins socio-économiques des territoires. Cette nouvelle vision en matière de développement local doit se traduire par une approche multidimensionnelle, cohérente et transparente. Cette rencontre intervient au lendemain de l’adoption du plan d’action du gouvernement par le Parlement, ce qui donnera carte blanche à l’Exécutif pour mettre en application le plan d’action portant mise en œuvre du programme du Président de la République. Le gouvernement s’engage dans ce cadre à promouvoir une gouvernance rénovée pour plus de performance et de transparence, une gestion efficace et transparente des finances publiques et des réformes fiscale, budgétaire, comptable, domaniale et douanière. Il s’engage également à œuvrer pour la moralisation de la vie publique et la prévention et la lutte contre la corruption, ainsi qu’à la modernisation de l’administration et de la fonction publique. Sur le plan économique, le gouvernement projette de consolider les leviers de la relance économique, la modernisation du système bancaire et financier, la réforme du secteur public marchand et de la gouvernance des entreprises publiques. L’exécutif travaillera à l’amélioration d’attractivité du climat d’investissement et la promotion du cadre de développement de l’entreprise et de l’entrepreunariat et au renforcement de l’intégration du secteur informel dans le circuit légal.
Une rencontre intervient au lendemain de l’adoption du plan d’action du gouvernement par le Parlement, ce qui donnera carte blanche à l’Exécutif pour mettre en application le plan d’action portant mise en œuvre du programme du président de la République.
A ce propos, le Premier ministre avait réaffirmé la détermination du gouvernement à assurer «la stricte et effective mise en œuvre» de ce plan, composé de cinq chapitres axés essentiellement sur l’engagement de réformes structurelles destinées à relancer l’économie nationale et moderniser le système bancaire et financier. Il avait indiqué que le plan d’action du gouvernement «devra permettre à l’Algérie d’arriver à bon port et de réaliser un rebond économique et social à tous les niveaux», soulignant qu’il constitue «un point de départ pour la concrétisation du programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune». Il avait souligné, par ailleurs que le rétablissement de la confiance du citoyen constituait la «priorité absolue» pour le gouvernement, tout comme la lutte contre la corruption et le pillage des biens publics. Dans le même contexte, il a fait part de la volonté de l’Etat et sa détermination à récupérer l’argent pillé et détourné vers l’étranger, et ce, à travers l’activation d’une série de mécanismes juridiques dans le cadre des conventions internationales, en réitérant la volonté de l’Etat de lutter «sans relâche» contre la corruption. Il a, par ailleurs, annoncé la révision des codes communal et de wilaya à travers des ateliers de réforme qui se tiendront dès octobre prochain, en soulignant l’importance et l’efficacité de cette démarche pour le développement local.
La confiance du citoyen constituait la «priorité absolue» pour le gouvernement, tout comme la lutte contre la corruption et le pillage des biens publics.
Le Premier ministre a expliqué, en outre, que cette réforme permettrait l’instauration d’une «véritable politique» pour le planification régionale et le développement économique local. Sur un autre chapitre, M. Benabderrahmane a annoncé la révision et l’actualisation du Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT) avant la fin de l’année en cours, ainsi que l’ouverture d’autres ateliers, dont celui relatif à la réforme du système national de la fonction publique. Concernant le développement humain, le Premier ministre a indiqué que l’Algérie occupait un classement «très avancé» en matière de développement humain dans le continent africain, estimant qu’«il est injuste de nier les acquis et de donner une image sombre portant atteinte à la renommée du pays» dans ce domaine. Il a, aussi, indiqué que la réforme du système de subvention sociale se fera à travers «le passage au virement au profit des familles nécessiteuses qui bénéficieront d’un revenu supplémentaire comme indemnisation de la hausse des prix», en évoquant, en outre, la tenue prochaine des Assises nationales de la santé, dans le cadre de la réforme du système sanitaire national. Dans son plan d’action, le gouvernement compte améliorer la qualité de l’enseignement par le lancement de «profondes réformes pédagogiques», l’augmentation du nombre de chercheurs et l’amélioration de la moyenne nationale d’encadrement pédagogique dans les universités.
La réforme du système de subvention sociale se fera à travers «le passage au virement au profit des familles nécessiteuses qui bénéficieront d’un revenu supplémentaire, comme indemnisation de la hausse des prix», en évoquant, en outre, la tenue prochaine des Assises nationales de la santé, dans le cadre de la réforme du système sanitaire national.
A ce titre, M. Benabderrahmane a précisé que le gouvernement avait placé «le développement humain au cœur de ses intérêts» et que «la réussite des réformes initiées sur tous les plans dépendra du niveau de développement humain», ajoutant qu’il comptait, dans ce sens, «renforcer le capital humain à travers la promotion de toutes ses composantes». Dans le cadre de la réhabilitation et du développement des régions nécessitant un accompagnement, le gouvernement s’engage à «poursuivre la mise en œuvre du programme ambitieux pour réduire les écarts et les inégalités entre les régions en matière de développement et désenclaver les zones éloignées à travers la poursuite de la généralisation et du raccordement aux différents réseaux (routes, gaz, électricité, eau potable) pour un meilleur accès aux services publics de base», a précisé M. Benabderrahmane. Il s’engage également à poursuivre les efforts visant à réduire ces disparités à travers une approche globale, intégrée et inclusive avec des projets à dimensions sociale, culturelle, et économique.A travers sa politique sociale, le gouvernement «s’engage à consolider le pouvoir d’achat des citoyens et à garantir la promotion et l’amélioration de la prise en charge des catégories vulnérables, en développant des mécanismes transparents assurant le ciblage optimal des véritables bénéficiaires, notamment l’achèvement du projet du registre social unique», a affirmé le Premier ministre, précisant que les actions du plan du gouvernement visent «la protection et le bien-être des personnes aux besoins spécifiques, des personnes âgées, des enfants et adolescents et de la famille et de la femme».
T. Benslimane