Placée sous le slogan « Un voyage en voiture est un plaisir, n’en faites pas un drame»: Lancement d’une large campagne de sensibilisation contre l’insécurité routière

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Une large campagne de sensibilisation contre l’insécurité routière durant la période des grands départs en vacances d’été, vient d’être lancée par le Centre national de prévention et de sécurité routière sous le slogan «un voyage en voiture est un plaisir, n’en faites pas un drame».

Cette campagne qui s’inscrit dans le cadre du plan d’action tracé par le Centre national depuis son passage sous la tutelle du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a pour principal objectif «la réduction du nombre d’accidents de la route, des décès et des blessés, qui enregistre chaque année une hausse considérable durant la saison estivale».

La campagne dédiée aux grands départs en vacances sera marquée par d’«importantes activités de sensibilisation de l’importance de la prévention et de vulgarisation des mesures de sécurité pour les usagers de la route», selon un communiqué diffusé sur le site Web du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales.

A ce titre, il est prévu la distribution d’un nombre de supports de communication et de sensibilisation, ainsi que l’organisation de différentes activités de proximité à travers des ateliers d’animation dans les places publiques et les lieux de concentration des estivants. En outre, des caravanes de sensibilisation sillonneront plusieurs wilayas du pays.

Par ailleurs, la campagne prévoit une large opération d’affichage dans différentes wilayas du pays comme Alger, Tipasa, Boumerdès, Oran, Constantine et Mostaganem. Cela intervient au moment où le phénomène des accidents de la route ne cesse de prendre de l’ampleur avec des chiffres effarants sur les morts et les blessés et ce, en dépit des mesures draconiennes prises par les pouvoirs publics pour endiguer ce fléau tragique.

A ce titre, la législation régissant la circulation routière vient d’être renforcée en amont par des mesures préventives et en aval par le durcissement des sanctions. Ainsi, au titre des mesures préventives, il est, notamment proposé le renforcement de la formation et de la qualification des conducteurs, en particulier les conducteurs professionnels, l’amélioration du contrôle technique et de sécurité routière, et la mise en place d’Organes nationaux de prévention et de coordination dans le domaine de la sécurité routière.

Au titre des mesures répressives des délits et contraventions liées à la circulation routière, il est proposé le durcissement des classifications et des sanctions des délits et contraventions, ainsi que l’introduction du système de permis de conduire à points permettant le traitement instantané des infractions. La persistance d’un grand nombre d’accidents de la route avec leur lourd bilan, notamment en vies humaines est à l’origine de cette proposition de révision de la législation organisant la sécurité routière.

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait appelé, lors du dernier Conseil des ministres, les services de sécurité routière à redoubler d’efforts, notamment durant cette saison estivale, pour appliquer avec rigueur la législation pertinente, dans le but de faire reculer le fléau des accidents de la route. Le chef de l’Etat a également appelé l’ensemble des autorités concernées à diligenter l’application du projet de loi sur la sécurité routière dès son adoption par le Parlement.

Durant le seul premier semestre 2016, rappelle-t-on, les accidents de la route ont fait 1919 morts et 21 290 blessés, selon le Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR). Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, avait indiqué que les accidents de la route coûtaient à l’Etat 100 milliards de dinars (un milliard de dollars environ) par an et que les nouvelles dispositions adoptées dans le cadre de la révision du code de la route visaient essentiellement à réduire l’intervention humaine dans le processus de constat des infractions.

Pour ce faire, il avait souligné l’importance de «l’introduction de nouvelles dispositions dans le code de la route, notamment l’augmentation des amendes forfaitaires aux infractions de la route à l’origine des accidents de la circulation et la mise en place du permis à points». Le projet de loi prévoit des augmentations de la valeur des amendes aux infractions à l’origine des accidents, notamment celles classées au 4e degré.

L’amende est fixée entre 5.000 DA et 7.000 DA.

Une nouvelle mesure a également été adoptée. Il s’agit du système de permis à points qui permettra d’une part de réduire l’intervention de l’élément humain dans le processus de constat des infractions et d’autre part de mettre un terme à toutes formes d’indulgence à l’égard des contrevenants.

Dans le même cadre, la Délégation nationale à la sécurité routière qui sera mise en place en remplacement du Centre national de prévention et la sécurité routière (CNPSR), d’ici à la fin 2016, aura pour mission d’appliquer les décisions du gouvernement pour endiguer le «terrorisme routier».

Cette délégation, composée de spécialistes des différents secteurs concernés, aura pour mission la «mise en œuvre des orientations stratégiques du gouvernement dans le domaine de la sécurité routière», avait précisé le président du CNPSR, Ahmed Naït El Hocine. L’objectif est aussi de «garantir l’efficacité de la politique routière à travers l’implication de l’ensemble acteurs concernés par la sécurité sur les routes», a relevé Naït El Hocine, précisant que la délégation «sera généralisée au niveau local pour activer la politique de sécurité routière dans les différentes régions du pays».