L’Organisation mondiale de la Santé doit faire face sur le front physique, mais aussi, virtuel depuis le début du mois, suite à des attaques répétées par des hackers, particulièrement, compétents. L’Organisation mondiale de la Santé est au cœur de la crise sanitaire du nouveau coronavirus «Covid-19».
Elle émet habituellement pour l’ensemble des nations et citoyens des recommandations de santé telle que la fameuse «Marcher 10 000 pas par jour» et incite à réduire la consommation de sel qui contribue à l’hypertension artérielle et à un risque accru de cardiopathie et d’accident vasculaire cérébral, tout en menant des campagnes contre la malnutrition, première source de morbidité infantile. Pendant la pandémie de coronavirus, l’OMS intervient à divers niveaux afin d’émettre des directives et coordonner des initiatives, notamment, Solidarity, une structure permettant des essais cliniques globaux qui visent à tester quatre traitements (l’Antiviral remdesivir, l’antipaludique à l’hydroxychloroquine, le traitement contre le VIH à base de lopinavir et le ritonavir et cette même combinaison plus un interféron-béta) envisagés pour leur efficacité contre le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2. Obtenant l’aide de Facebook, l’Organisation bénéficie de campagnes publicitaires gratuites permettant de diffuser au plus grand nombre les recommandations d’hygiène telles les gestes barrières, la distanciation sociale, tout en luttant contre la désinformation. Malgré tout, l’OMS n’est pas entièrement tranquille en ces temps troublés : l’Agence Reuters rapporte que le site enregistre deux fois plus d’attaques qu’auparavant, et que la plus récente a été orchestrée par des «hackers d’élite». L’OMS et autres organisations visées Selon Alexander Urbelis, un expert en cybersécurité et avocat du groupe Blackstone Law Group basé à New York, un groupe de hackers a activé un site imitant le système de messagerie interne de l’OMS, une «attaque en direct contre l’Organisation mondiale de la Santé au milieu d’une pandémie», selon ses mots. Il soupçonne un groupe de hackers connu sous le nom de DarkHotel, «qui mène des opérations de cyberespionnage depuis au moins 2007», selon Reuters. Bitdefender et Kaspersky ont indiqué avoir remonté la trace de nombreuses opérations de DarkHotel vers l’Asie de l’Est. La même méthode a été utilisée afin de cibler d’autres organisations de santé et d’aide humanitaire ces dernières semaines.