Le nombre de commerçants réquisitionnés pour l’Aïd El Fitr sera de 35 876, contre 33 776 en 2016, a indiqué mercredi le ministère du Commerce dans un communiqué. Ces derniers sont donc appelés à assurer aux citoyens un approvisionnement régulier en produits alimentaires et services de large consommation durant cette fête.
L’on précise de même source que la liste compte «4745 boulangers, 22 833 commerçants dans l’alimentation générale, fruits et légumes et 8145 dans des activités diverses». Des unités de production seront aussi concernées par ce système de permanence. Citons en ce sens, la réquisition de «453 unités de production composées de 131 laiteries, 282 minoteries et 40 unités de production d’eaux minérales», ajoute le communiqué. 2142 agents de contrôle seront affectés à travers l’ensemble du territoire national, pour assurer l’application de ce programme de permanences élaboré par le ministère du Commerce. L’an dernier, ils ont été plus de 2200 agents de contrô- le mobilisés pour assurer le suivi. A rappeler que l’application de la permanence des commerçants pendant les fêtes légales nationales et religieuses a été mise en œuvre en 2012 suite à «l’amendement de la loi 04-08 fixant les conditions de l’exercice des activités commerciales, par l’introduction d’une disposition obligeant les commerçants à assurer une permanence durant ces fêtes». Cette loi prévoit des sanctions, des amendes et même des poursuites judiciaires à l’encontre des récalcitrants. Ainsi, selon la loi 13-06 relative aux conditions d’exercice des activités commerciales prévoit la fermeture des locaux commerciaux pour une durée d’un mois assortie d’une amende allant de 30.000 à 200.000 DA contre les contrevenants. Pour cause, le ministère appelle les commerçants réquisitionnés à contribuer massivement à la réussite de cette opération. Ceci peut tout autant être requis en tant que mise en garde. Depuis son lancement la mesure est peu suivie dans quelques wilayas. Plusieurs commerces décident de ne pas obtempé- rer et de baisser les rideaux malgré les mises en garde du ministère, réitérées à chaque avènement. En 2015, un total de «270 infractions pour non-respect de la permanence des commerces» ont été enregistrées par les services de contrôle économique et de la répression des fraudes du ministère du Commerce». Pour l’ancien ministre du Commerce la menace ne peut être considérée comme solution pour mobiliser les commerçants. Il faudrait selon lui penser à les sensibiliser.