La Chine a dit regretter mercredi la décision des Etats-Unis de se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et a appelé à sauvegarder l’accord, selon le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Geng Shuang.
Signataire de l’accord de 2015, la Chine « regrette la décision des Etats-Unis » et « appelle toutes les parties à agir de façon responsable en considérant le long terme et l’intérêt général », a martelé Geng Shuang. « Nous appelons toutes les parties à revenir dès que possible » au respect du texte, tandis que Pékin « poursuivra ses efforts pour préserver et appliquer l’accord », a-t-il insisté lors d’une conférence de presse. Selon lui, la mise en œuvre de l’accord est propice à maintenir le régime international de non-prolifération nucléaire, promouvoir la paix et la stabilité au Moyen-Orient et démontrer l’importance qu’il y a de résoudre les dossiers importants par des moyens politiques. La Chine « conservera une attitude objective, équitable et responsable, maintiendra le dialogue et la négociation avec toutes les parties », a promis M. Geng. La Chine exhorte toutes les parties à agir « sur le long terme et sur la situation globale de façon responsable, à persister à résoudre et à traiter les différences par des moyens politiques et diplomatiques, et à retourner le plus tôt possible sur le bon chemin en poursuivant la mise en oeuvre de l’accord global », a-t-il poursuivi. L’accord sur le nucléaire iranien avait été signé en 2015 entre l’Iran et six puissances (Chine, Russie, France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne), et a contribué selon Pékin à garantir la stabilité du Moyen-Orient. Donald Trump a prononcé mardi le rétablissement des sanctions contre l’Iran, qui avaient été levées en contrepartie de l’engagement pris par Téhéran de ne pas se doter de l’arme nucléaire. Ces sanctions pourraient également viser les investissements de pays tiers en Iran. »Le gouvernement chinois s’oppose toujours aux sanctions unilatérales et à la soi-disant compétence juridique à longue distance que s’octroie quelque pays que ce soit sur la base de ses propres lois », a asséné le porte-parole chinois.