Patrimoine national: La récupération du canon historique «Baba Merzoug», un devoir national

0
328

L’importance de récupérer le canon «Baba Merzoug», symbole de la force navale algérienne et chef-d’œuvre du patrimoine national, a été soulignée par les participants à une conférence organisée lundi au Centre des arts et de la culture au Bastion 23 à Alger sur «l’histoire du canon Baba Merzoug et les voies juridiques pour sa récupération».

Intervenant à cette occasion, l’avocate Fatma-Zohra Benbraham a affirmé que le «canon Baba Merzoug pillé par l’armée française il y a 191 ans représente une bonne partie de l’identité algérienne et un symbole du patrimoine culturel et historique du pays dont la récupération est un devoir national». «Il y a un arsenal juridique au niveau international qui appuie la demande de l’Algérie  pour la récupération de ce chef-d’œuvre historique exposé depuis 1833 à la place de l’Arsenal à Brest (France)», a souligné l’avocate. Il existe, en sus des voies juridiques, des canaux diplomatiques et politiques à même de faciliter et accélérer la récupération du canon historique lié à la mémoire collective du peuple algérien outre d’autres pièces relevant du patrimoine culturel ayant été pillé pendant la colonisation française qui sont exposées actuellement dans les musées de la France, a poursuivi Mme Benbraham, appelant, dans ce sens, à «agir dans le cadre d’une commission mixte algéro-française pour l’accélération de la restitution de ce canon emblématique». La présidente du Comité national pour la restitution du canon «Baba Merzoug» a rappelé les différents textes de loi permettant à l’Algérie de récupérer cette pièce fabriquée en Algérie en 1542, soulignant que l’opération nécessite une bonne connaissance des lois internationales et françaises. Pour sa part, le chercheur en histoire, Smaïl Boulbina a donné un exposé détaillé sur les spécificités du canon fabriqué à Dar Ennhas en 1542 à côté de la Basse Casbah. Avec ses 12 tonnes de bronze et ses sept mètres de long, il pouvait projeter des boulets à 4872 mètres, précise le chercheur. Le chercheur a rappelé que ce canon constituait un rempart contre les attaques par les flottes occidentales ciblant Alger à l’époque.