La phase préliminaire du projet de plan permanent de sauvegarde et de préservation de l’ancienne ville de Médéa a été lancée cette semaine avec le début d’exécution de l’opération de prises de vues des constructions situées à l’intérieur du périmètre sauvegardé et l’élaboration des plans d’intérieur, a-t-on appris jeudi auprès d’un responsable de la direction locale de la culture.
Un groupe d’architectes a été mobilisé par le bureau d’étude, chargé de l’exécution de ce plan permanant, pour mener à bien cette phase préliminaire qui devrait s’étendre sur plusieurs jours et permettre, au final, de dresser une cartographie détaillée de cet ancien noyau urbain, avant de passer à d’autres étapes du projet, a- indiqué Ahmed Merbouche, chef de service du patrimoine à la direction de la culture. En plus des prises de vues, un travail de collectes d’informations sur l’aspect architectural des bâtisses, leur état, la nature juridique de la propriété sera réalisé au cours de cette phase préliminaire et les données réunies serviront, plus tard, à l’élaboration d’un relever architectural global en 3 D, a-t-il expliqué. S’étendant sur une superficie de plus de 35 ha, le périmètre à sauvegarder renferme de nombreux monuments datant des périodes romaine, musulmane et coloniale, constitués notamment d’un aqueduc romain, de lieux de cultes et minarets, datant de l’époque ottomane, de maisons mauresques, de tombeaux de saints, mais également de bains maures et d’édifices, utilisés, à différents moments de l’histoire, comme sièges pour les administrations civiles ou militaires. Le plan permanent de sauvegarde et de préservation va s’articuler, selon la même source, sur des actions ciblées permettant la sauvegarde des principaux vestiges et édifices, encore en l’état, érigés pendant l’occupation romaine ou durant la présence ottomane dans la région, en sus de bâtisses formant l’ossature de ce noyau urbain, qui menace ruine. Parmi les actions qui seront menées sur ce site, une fois ce plan finalisé, la réfection et la réhabilitation des constructions qui ont une valeur historique et méritent, à cet égard, une prise en charge susceptible de les mettre en valeur, a-t-on indiqué. Il est prévu, en outre, la modernisation de l’ensemble des réseaux divers, dont certains datent de l’époque coloniale, pour préserver les fondements des constructions existantes et éviter, à l’avenir, des interventions pouvant présenter un risque pour ces constructions, a-t-il ajouté.
Benadel M
