L’été 2025 a offert à la Cité du vieux Rocher un souffle nouveau, fait d’admiration et de fascination. Des visiteurs, venus aussi bien des confins du territoire national que de contrées lointaines, ont convergé vers Constantine, subjugués par ses ponts suspendus qui défient le temps et ses monuments historiques qui murmurent l’éternité. Cette affluence, loin de s’éteindre avec la fin du calendrier estival, se poursuit, faisant de la ville une destination intemporelle. Les bilans officiels de la Direction du Tourisme et de l’Artisanat mettent en lumière une progression « remarquable » des flux enregistrés, consolidant Constantine dans son statut d’emblème culturel et patrimonial du tourisme national. »L’essor des deux dernières années illustre une dynamique durable qui place la ville parmi les pôles les plus prisés du pays », a déclaré à l’APS M. Mohamed Ben Torki, chef du service du tourisme à la même direction.

L’année 2025 se distingue en particulier par une envolée spectaculaire de la fréquentation étrangère : 24.776 visiteurs internationaux ont été enregistrés dans les hôtels classés jusqu’en juillet, contre 13.664 durant toute l’année 2024, soit une augmentation de plus de 80 %.Cette croissance confère à Constantine un prestige inédit sur l’échiquier touristique mondial.
Au-delà des chiffres, c’est un univers de splendeurs qui s’offre au visiteur : la cité antique de Tiddis, le mausolée de Massinissa, les mosquées séculaires, le Monument aux morts, les portes sculptées dans l’histoire, les hammams où s’exhale une mémoire millénaire. Huit ponts suspendus, véritables colliers d’acier et de pierre, relient les rives abruptes de la ville. Le pont Sidi Rached, le pont Bab El-Kantara ou encore le pont Sidi M’Cid se dressent tels des ouvrages d’art grandioses. Depuis le site du Monument aux morts, la vue panoramique embrasse la cité dans toute sa magnificence, offrant une expérience visuelle à couper le souffle.
La capacité hôtelière n’est pas en reste : 19 établissements classés, de 1 à 5 étoiles, offrent 2.144 lits répartis sur 1.394 chambres, encadrés par 820 professionnels, garants d’un accueil à la hauteur de la réputation de la ville. »Ce qui est frappant, confie M. Ben Torki, c’est que l’élan touristique de cet été n’a pas connu de trêve : l’intérêt persiste au-delà des mois chauds, inscrivant Constantine comme une destination vivante en toute saison ».
Les visiteurs étrangers, quant à eux, s’émerveillent. Un Italien évoque « une cité enchanteresse, où les ponts suspendus constituent des joyaux architecturaux uniques au monde ». Une touriste venue de Malaisie confie avoir été « séduite par l’alliance subtile de l’histoire et de la modernité, sublimée par l’hospitalité chaleureuse des habitants». Un autre touriste turc, pour sa part, avoue : « Je suis venu pour les ponts, mais j’ai découvert une ville qui va bien au-delà. Constantine est une promesse de retour ».Ces témoignages reflètent la diversité des horizons géographiques attirés par la ville : Europe, Asie, Afrique et Amériques s’y croisent, transformant Constantine en un carrefour planétaire.
Désormais, l’engouement ne relève plus du simple cycle estival : il traduit l’émergence d’une destination durable, portée par une identité historique et un patrimoine culturel d’une richesse inestimable. Les prochains mois s’annoncent tout aussi fastes, nourris par les festivals artistiques et manifestations culturelles en préparation, qui viendront encore auréoler la « ville des ponts suspendus » de sa gloire nouvelle.
Pour la soirée de clôture, Constantine a vibré, au rythme des dernières notes de la 13e édition du Festival culturel international du malouf

Pour la soirée de clôture, le public a été plongé dans un univers de sonorités raffinées, où des noubas andalouses, portées par des artistes de renom, ont résonné avec une intensité particulière confirmant une fois de plus la capacité des sonorités du malouf à émouvoir, à transmettre et à rassembler.
La soirée a été marquée par la présence de plusieurs figures emblématiques de ce genre musical, à l’instar de l’artiste du malouf Toufik Touati qui a livré une prestation remarquable empreinte de maîtrise et de sensibilité mettant en valeur son talent et la beauté de cette musique savante, surtout lorsqu’il a interprété Ya Ghazali Ya Malih et Nour Aâyni Anta Ghazali.
La Tunisienne Sirine Benmoussa, avec beaucoup de finesse et virtuosité, a conquis le public lorsqu’elle a chanté dans Tabaâ Lahsine (un mode musical au caractère émotionnel et spirituel), El Kawnou laykoumou Mouchtakoune, Zad Ennabi Wa Frahna Bih, et Haramtou Bik Nouâssi.
La scène a vibré par la prestation authentique et pleine d’émotion de la star algérienne Fella Ababsa, qui a offert un show digne des plus grandes soirées transportant l’auditoire dans un univers musical raffiné. Rejointe par l’artiste Adlène Fergani, la star a offert au public une parenthèse musicale inoubliable, et ensemble ils ont interprété le célèbre morceau Billahi Ya Hamami, un classique du répertoire andalou, dans une version émouvante chaleureusement saluée par le public.
La soirée de clôture a été marquée par la présence du grand artiste du malouf Ahmed Aouabdia qui n’a pas pu se produire sur scène pour des raisons de santé. Une communication téléphonique a été effectuée en direct avec le grand chanteur du malouf Salim Fergani, qui n’a pas pu assister à l’événement pour des raisons de santé.
A l’occasion de la clôture du 13e Festival culturel international du malouf qui s’est tenu du 20 au 24 septembre au théâtre régional Mohamed Tahar Fergani, les artistes ayant animé les spectacles dans le cadre de cet évènement à travers des wilayas du pays ont été honorés.
M.El Hadi






