Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a assuré samedi à Sétif que son département était « disposé à soutenir toutes les initiatives visant la préservation du patrimoine culturel national ».
Lors de son allocution d’ouverture lors du 1er colloque arabe du conte populaire « Djazia », à la maison de la culture Houari Boumediene, le ministre a invité chercheurs, institutions et société civile à œuvrer ensemble à la préservation de la mémoire populaire nationale, faisant état du soutien de son département à toutes les initiatives dans ce domaine. La tenue de ce colloque premier du genre est un signe important de l’intérêt dû au patrimoine matériel et immatériel, a considéré le ministre, affirmant la responsabilité de l’Etat dans la protection, l’archivage et la préservation de la mémoire populaire constituée au travers de l’histoire et l’imaginaire populaire, et matérialisée dans le conte populaire à travers le pays. M. Mihoubi a indiqué à ce propos que son département a adopté un grand projet national de collecte des contes et mythes populaires étroitement liés à l’identité culturelle algérienne et que, « l’on est tenu de classer patrimoine national et, éventuellement, à l’UNESCO », a-t-il dit. Ceci, a ajouté le ministre, représente « un immense travail qui exige coordination entre diverses parties ». Il a également déclaré que le ministère de la Culture travaille avec la radio nationale et ses stations locales pour archiver ce patrimoine culturel pour le transcrire en vue de l’intégrer éventuellement au contenu scolaire, estimant que la question du patrimoine culturel est vitale et sa préservation relève de la responsabilité de tous. M. Mihoubi a salué, en outre, l’initiative de l’association culturelle « Enebras » à l’origine de l’organisation du colloque qui vise à développer des approches académiques du conte populaire et d’en étendre la sphère à d’autres pays arabes. Par ailleurs, le ministre a inauguré, à l’occasion, l’école régionale des beaux-arts de Sétif réalisée pour un investissement de 400 millions DA, soulignant l’importance de la formation artistique et l’ouverture de cette institution pour accueillir notamment les écoliers, les talents et les artisans de différentes régions du pays. Il a aussi fait savoir que son département assistera cet établissement dans la diversification de son offre de formation dans les diverses spécialités, dont la décoration d’intérieur, le génie de l’environnement et la miniature saluant les œuvres exposées par les étudiants de l’établissement ayant atteint, a-t-il estimé, « le professionnalisme voulu ». Le ministre a également insisté sur la nécessité de former « des étudiants ayant un bon niveau et des compétences artistiques » de sorte à rentabiliser les efforts déployés par l’Etat dans ce domaine.
Benadel M