Patrimoine culturel immatériel de l’humanité: Le dossier de l’Algérie relatif au « costume féminin de cérémonie dans le Grand Est algérien » inscrit sur la liste représentative

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Le Comité intergouvernemental de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a validé, mardi, l’inscription du dossier de l’Algérie « Costume féminin de cérémonie dans le Grand Est algérien: Savoirs et savoir-faire liées à la confection et à la création de bijoux -Gandoura et Melehfa », sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, et ce lors de la  19e session du Comité, qui se tient à Asuncion (Paraguay) jusqu’au 7 décembre.

L’Algérie a gagné le pari après « un travail laborieux accompli par le ministère de la Culture et des Arts dans la mise en œuvre de la stratégie nationale globale de protection et de valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel qu’elle recèle et qui fait partie de la mémoire et du patrimoine de l’humanité tout entière », ajoutant que ce patrimoine « doit être protégé et valorisé pour renforcer sécurité culturelle, qui est au cœur de notre sécurité nationale globale ».Ce succès est également « le couronnement des efforts des chercheurs et des experts des institutions sous tutelle qui ont veillé à l’élaboration de ce dossier », ainsi que de « le travail exceptionnel du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, à travers ses différents services centraux, de la délégation permanente de l’Algérie auprès de l’UNESCO, et de nos différentes ambassades à l’étranger, ainsi que de tous ceux qui ont contribué à l’élaboration de ce dossier, qu’il s’agisse d’artisans, de professionnels, d’académiciens, d’experts, de chercheurs universitaires, de la société civile ou des citoyens de tous horizons ».Ce nouvel exploit « est le fruit des principes et dispositions juridiques prévues dans la Convention de l’UNESCO de 2003 sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, et le résultat du professionnalisme des experts de l’organe consultatif d’évaluation d’objectivité des Etats membres du comité du patrimoine culturel immatériel, dont l’Algérie est officiellement devenue membre au titre de cette session ». « L’Algérie fait partie des premiers pays à avoir ratifié la Convention de l’UNESCO de 2003, qui concerne la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel ». Les éléments inscrits dans ce dossier incluent: « la gandoura, la melehfa, lqat, qwiyet, la chechia, loukaa, saroual, edkhila, mandil, guenour, et hzam », brodés selon les technique du fil elmejboud, elfetla, kentil, tell, perlage, et taamar.Concernant les bijoux en argent et en or, il s’agit notamment de « la chachia soltani, le djebine, Khit Errouh, Menagach (boucles d’oreilles), Mechref, le mkhabel, le skhab, la mhazma, le hzam, le harz, le ibzim, les msayas, le mekyas, le khelkhal et le redif », ajoute le communiqué.  ces éléments « transmis de génération en génération, ont été réalisés avec doigté et une haute précision par des artisanes et artisans algériens, ainsi que par toutes celles et ceux qui ont contribué, directement ou indirectement à la conception de cet élément, continuant à ce jour à créer et à préserver ce patrimoine immatériel vivant « .Le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou a, à cette occasion, exprimé sa profonde gratitude au Comité intergouvernemental de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel pour l’inscription du dossier algérien, ainsi que ses remerciements à l’organe d’évaluation pour son « évaluation scientifique et rigoureuse », et au Secrétariat de la Convention pour son « travail professionnel exceptionnel qui fait de cette convention un véritable modèle dans le paysage mondial de la sauvegarde et de la promotion du patrimoine culturel ».Le ministre a affirmé que ce dossier est « un exemple du patrimoine vivant », soulignant « la fabrication du vêtement féminin dans le grand Est algérien ainsi que les parures qui y sont associées et la manière de le porter lors des célébrations organisées à différentes occasions, et partagées par les générations au fil du temps ».A noter que l’inscription de ce dossier s’ajoute à sept éléments du patrimoine immatériel algérien déjà classés sur cette liste, à savoir : l’Ahellil du Gourara traditionnel et les coutumes sont associées (2008), les rites et les savoir-faire artisanaux associés à la tradition du costume nuptial de Tlemcen, le pèlerinage annuel au mausolée de Sidi ‘Abd el-Qader Ben Mohammed dit « Sidi Cheikh » (2013), le rituel et les cérémonies de la Sebeiba dans l’oasis de Djanet (2014), le subâ, pèlerinage annuel à la zawiya Sidi El Hadj Belkacem, Gourara (2015), les savoirs et savoir-faire des mesures d’eau des foggaras ou aiguadiers du Touat-Tidikelt (2018), et le rai, chant populaire d’Algérie.Ce dossier s’ajoute également à d’autres éléments du patrimoine partagés avec des pays arabes et africains, également inscrits au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, afin de « renforcer la dimension arabo-africaine du patrimoine algérien », à savoir : le dossier « Pratiques et savoirs liés à l’Imzad des communautés touarègues de l’Algérie, du Mali et du Niger (2013), le dossier des « Savoirs, savoir-faire et pratiques liés à la production et à la consommation du couscous (2020), le dossier  » Arts, savoir-faire et pratiques associés à la gravure sur métaux (2023), ainsi que le dossier « Calligraphie arabe » (2021), et le dossier du « henné » qui a été inscrit lors de cette session.

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