Pas de nouveaux véhicules avant le premier semestre 2021: Le suspense est à son comble !

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Les concessionnaires automobiles demandent la publication des résultats du comité technique chargé d’étudier les dossiers d’importation et de fabrication qui restent enfermés dans les tiroirs du ministère de l’Industrie, depuis plus de 4 mois, après que le ministre Ferhat Aït Ali eut annoncé le contenu du nouveau cahier des charges organisant l’activité, publié ses articles au Journal officiel et déposé des centaines de demandes entre fabrication et import, grâce à la plateforme numérique créée par la tutelle, qui a commencé ses réunions il y a 40 jours.

Pour ces deux dossiers, c’est le silence radio le plus absolu ! Cependant, des sources du comité technique déclarent que la décision appartient au ministre de l’Industrie qui est uniquement éligible à statuer sur le dossier et à se prononcer à son sujet. Le processus de délivrance des licences sera continu périodiquement et ne sera pas décidé en une seule fois, tout en précisant qu’il n’y a pas de délais actuellement disponibles pour les dates de livraison des licences d’importation des véhicules ou même l’installation des usines pour les fabricants. Selon Abderrahmane Achaïbou, expert dans le domaine des véhicules, et ex-représentant de plusieurs marques de voitures en Algérie dira que «les voitures neuves n’entreront pas sur le marché algérien pour le moment», il donne raison tout de même au ministre de l’Industrie lorsque il a annoncé que le sujet des véhicules et malgré la pénurie ne figure pas dans la priorité du Gouvernement pour plusieurs raisons (la chute des prix du pétrole, la dépréciation du dinar et surtout  l’acquisition du vaccin contre le Covid-19)… Même si le comité chargé d’étudier les dossiers publiera les résultats à partir de mois de janvier prochain, et signera des licences d’importation, le processus de domiciliation bancaire prend un mois», dira le concessionnaire dépossédé de toutes ces marques, sous l’ère de l’ancien ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb. Et de poursuivre : «Le producteur à l’étranger ne procédera pas à la fabrication des véhicules destinés à l’Algérie avant d’avoir reçu l’argent du règlement bancaire, ainsi que le transport et la distribution qui sont des procédures qui prennent beaucoup de temps, ajoutant «les véhicules neufs au mieux, n’entreront sur le marché algérien qu’après 5 ou 6 mois», a-t-il envisagé.

La polémique fait rage sur le sujet des véhicules D’autre part, de nombreux Algériens considère que la situation actuelle impose la nécessité d’accélérer à nouveau la réouverture du marché automobile, vu qu’il y a un net déséquilibre entre l’offre et la demande. A chaque fois un certain nombre de questions est soulevé sur la raison de la perturbation du marché national, qui a provoqué à chaque fois une forte hausse des prix des véhicules d’occasion de plus de 60% et une forte pénurie de voitures qui restent manquantes et rares sur le marché national. Après la fermeture des marchés des véhicules d’occasions, les réseaux sociaux demeurent le terrain inconditionnel de toutes les tranches, alors face au mutisme des autorités, la polémique sur ce sujet ne fait que rage ! Dans le même sillage, de nombreux observateurs affirment que le gel des  importations des véhicules de moins de 3 ans d’une part et l’interdiction de l’importation des véhicules neufs sous prétexte que les travaux du comité chargé d’étudier le dossier au niveau du ministère de l’Industrie ne sont pas terminés, feraient monter le prix de la voiture à des niveaux records jamais vus en Algérie. Cela intervient, pour rappel, à un moment où le comité technique du ministère de l’Industrie a reçu 145 dossiers de concessionnaires ayant soumis des demandes d’importation de véhicules neufs, et 35 demandes de fabrication sont actuellement à l’étude et au contrôle. Aussi, le dossier d’importation des véhicules de moins de 3 ans a suscité une large polémique, lors de la discussion du projet de loi de finances pour l’année 2021 à l’Assemblée populaire nationale, où les députés ont exigé l’intervention du président de la République pour lever l’interdiction de ces véhicules.

Le ministre de l’Industrie Ferhat Aït Ali leur avait précédemment répondu que le Président tranchera le dossier dès son retour au pays

M.W. Benchabane