Le vice-ministre de la Défense, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, a rejeté tout appel à une implication de l’ANP dans la vie politique, tout en réaffirmant que l’institution militaire est sous l’autorité du président de la République, chef suprême des forces armées et ministre de la Défense nationale. Qui décide en Algérie ? Le pouvoir politique est-il-capable de contrôler l’armée ? Ce type de questions ne se pose pas en Algérie, car depuis 1999, il y a un chef dans la maison Algérie, en la personne du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. « Un chef, c’est fait pour cheffer ! », c’est le cas du président Bouteflika qui exerce pleinement son leadership. « L’ANP ne reçoit ses instructions que de son chef, le président de la République », a réaffirmé jeudi à Alger, le chef d’état-major de l’ANP. Le président de la République n’a pas besoin de clamer qu’il est le chef, car si un chef éprouve le besoin de clamer qu’il est bien le chef, c’est qu’il ne l’est déjà plus tout à fait, ou qu’il ne l’est pas encore. Aujourd’hui, la communion est totale entre l’institution militaire et son chef, pas de place pour des fritures sur l’axe El Mouradia-Les Tagarins, il y va de la préservation de la stabilité de l’Algérie, à un moment où une grande partie de la classe politique multiplie les gaffes, bévues et boulettes. En remettant les pendules à l’heure, le vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’ANP, a mis en garde les partis politiques dont les grandes lignes de leurs discours restent indéfinissables. Des partis, qui obéissent à la même logique et à la même stratégie. Cette stratégie porte un nom : elle s’appelle la fuite en avant.
A.T