Partenariat stratégique sino-algérien: L’Algérie et la Chine, deux pays frères

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L’ambassadeur de Chine en Algérie, Yang Guangyu, a indiqué, hier, à Alger, que le partenariat stratégique global entre la Chine et l’Algérie, deux pays frères et partenaires, repose sur la fierté, la confiance réciproque et la détermination, et que les deux pays sont appelés à renforcer d’avantage leur partenariat.

« Les relations entre les deux pays, qui remontent à l’année 1958 se caractérisent par un haut niveau de confiance mutuelle, permettant à l’amitié sino-algérienne de résister à tous les aléas de la situation internationale», a déclaré Guangyu, qui s’exprimait lors d’une conférence animée à la Faculté des sciences politiques et des relations internationales (Alger 3), à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre l’Algérie et la Chine.

Pour illustrer la qualité des relations sino-algériennes, Guangyu a rappelé l’«excellence des liens» battis sur les accords de coopération et de partenariat entre les deux pays ainsi que sur les relations diplomatiques, qualifiant le 60e anniversaire de l’établissement des relations entre Alger et Pékin de «nouveau point de départ» pour leur partenariat. «La Chine est déterminée à continuer à aller de l’avant avec l’Algérie pour faire progresser notre partenariat qui, a-t-il dit, doit profiter davantage aux deux pays et leurs peuples», soulignant «la fierté et la confiance» qu’inspirent les liens entre les deux pays, qui sont plus que jamais «déterminés» à les développer de plus en plus. Dans ce contexte, le diplomate chinois a mis en exergue la volonté des deux chefs d’Etat des deux pays, Abdelaziz Bouteflika et Xi Jinping, qui avaient en 2014 porté les relations bilatérales au niveau de «partenariat global», exprimant, dans ce sens, la «fierté» de la Chine d’entretenir, avec l’Algérie, un partenariat économique des «plus forts, étant le premier pays arabe qui entretient un tel niveau de relation avec la Chine».

Dans ce sillage, le volume du commerce bilatéral entre les deux parties a atteint selon le diplomate la valeur des «8 milliards de dollars depuis pratiquement cinq ans avec un important investissement qui s’élève à 2,6 milliards de dollars essentiellement dans les domaines pétrolier et gazier», estimant que le climat d’affaires demeure «favorable» pour rehausser, encore plus, le partenariat économique bilatéral. Il a, à ce titre, déclaré que les deux pays auront encore des projets «extrêmement importants dans la période et les années à venir, soutenant que, pour ce faire, des «discussions sont en cours entre les deux pays». Il a, par la même occasion, rappelé que l’Algérie «adhère à l’initiative connue par les Nouvelles routes de la soie», lancée en 2013 par le président chinois, XI Jinping, à Astana (Kazakhstan), qui a recueilli jusque-là l’adhé- sion de plus de 100 pays et organisations internationales et généré plus de 200 000 emplois. «Par la mise en œuvre de ce projet de développement, probablement le plus grand de tous les temps, la Chine souhaite aussi contribuer au maintien ou au retour de la paix et de la stabilité dans les pays ou régions situés le long du parcours des nouvelles routes de la soie». Ainsi, «un accord sera signé dans les semaines à venir entre l’Algérie et la Chine, outre les accords déjà existant entre les deux pays» a-t-il conclu. La coopération entre l’Algérie et la Chine, s’étend également, s’est-il félicité, aux échanges et accords dans le domaine de l’enseignement supérieur. Dans la foulée du partenariat constant entre les deux pays, la Chine sera l’invité d’honneur, avec quelque 56 opérateurs économiques exposants, lors de la 51e édition de la Foire internationale d’Alger (FIA), dont l’ouverture est prévue mardi, au Palais des expositions à Alger.

Pour une approche multilatérale et une paix mondiale

A l’ère «du monde nouveau», le diplomate chinois a parlé du rôle de la Chine émergente sur la scène internationale, appelant à la nécessité de l’adaptation, voire «la refonte des règles de la gouvernance mondiale». Quant au sujet du règlement des différends internationaux, Yang Guangyu, a expliqué que son pays «est contre le recours à la force» et veut être «un constructeur de la paix mondiale».

Évoquant dans ce contexte, le conflit israélo-palestinien, Guangyu a indiqué que «c’est aussi par souci de justice que sur le problème de la Palestine, la Chine continue à soutenir la solution de deux Etats et la création d’un Etat palestinien indépendant, souverain avec la frontière de 1967 et Al Qods-Est comme capitale». Des positions basées, a-t-il expliqué, sur la conviction de la Chine, qui veut être «un sauveur de l’ordre international et défenseur des objectifs et principes de la Charte des Nations unies ainsi que leur rôle central dans le règlement des questions internationales».