Parc automobile: Des véhicules de plus en plus chers

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Durant les dix dernières années, le parc national automobile a connu une évolution phénoménale soutenue par l’entrée sur le marché de près d’un million de véhicules. L’on a compté «5 986 181 véhicules à fin 2016, contre 5 683 156 véhicules à fin 2015». Ce qui représente une hausse de 5,33%.

Le nombre de véhicules tous genres confondus, répertorié en 2006 s’élève à «3,4 millions d’unités». S’agissant des véhicules immatriculés et ré-immatriculés en 2016, leur nombre a atteint «1 856 150 dont 192 171 véhicules neufs, contre 1 505 403 opérations d’immatriculation et de ré- immatriculation en 2015», soit une augmentation de 23%, relève une enquête de l’Office national des statistiques (ONS). Le nombre de véhicules neufs immatriculés durant le deuxième semestre de 2016 a enregistré une augmentation de plus de 12 000 véhicules, soit une hausse de 14,25%, note la même source. Le nombre est désormais appelé à baisser, notamment suite à l’entrée en vigueur du dispositif des licences d’importation. Une mesure décidée par l’Etat afin de réduire la facture d’importation et encourager la production nationale. Il a été décidé dans cette optique, l’établissement d’un nouveau cahier des charges et la révision d’un nombre de textes du projet de loi afin d’aider les entreprises nationales à «augmenter le taux d’intégration et d’encourager la création d’une industrie de soustraitance».

Ainsi, le quota d’importation des véhicules sur l’année 2017, avait-on annoncé devait «osciller entre 40 000 et 50 000». Un taux plus bas que celui fixé pour l’année 2016. Le contingent quantitatif a été fixé, durant cette année à «98 374 unités». Les pouvoirs publics entendent d’adapter les quantités à importer pour le marché national et démontrer que les importations de ces dernières années ne reflétaient effectivement pas les besoins réels du marché national. 40 concessionnaires, sur plus de 80 demandes déposées, ont été retenus pour bénéficier de l’octroi de licences d’importation de «25 000 véhicules neufs». Le reste des concessionnaires pourront bénéficier d’un quota annuel d’importation sous critère de créer une activité industrielle dans un délai de 3 ans. Devant tant de procédés, les citoyens ne peuvent s’empêcher de faire part de leurs inquiétudes. Ils sont nombreux à se plaindre du manque de véhicule, tant sur le marché de l’occasion que sur le marché du neuf, et estiment que le peu présent sur le marché est touché par une envolée des prix dans sa majorité clandestine et spéculative. Aucune alternative. Même si la Renault Symbol, première voiture «made in Algeria» -autrement dit assemblée par des techniciens algériens-, a réussi à séduire un bon nombre durant sa première année, désormais, elle pâtit d’un manque d’attrait. Elle coûterait trop cher, selon des citoyens. Pour preuve ils rappellent les propos tenus par l’ancien ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb. En effet, l’ancien ministre avait annoncé que le prix de la Symbol, «destinée exclusivement au marché national», serait «inférieur» au modèle importé. A l’instar du devise, ou encore l’or, qui restent des valeurs sûres, les véhicules se joignent au club.