Parallèlement au début aujourd’hui des épreuves du Baccalauréat, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit a assuré qu’un ensemble de dispositions a été arrêté à l’effet d’assurer le bon déroulement et la crédibilité de cet examen.
S’exprimant, hier sur les ondes de la Radio algérienne, Mme Benghabrit a précisé que la préparation de cette session a concerné l’ensemble des aspects pédagogiques, organisationnels et sécuritaires, ajoutant que « ce qui est important, c’est d’assurer l’équité au bénéfice de l’ensemble des candidats » d’où la précaution de prendre cet ensemble de mesures afin que ceux-ci « puissent être sur un pied d’égalité lors de cet examen ». Si, explique-t-elle, la dimension sécuritaire semble cette fois avoir pris le dessus, c’est « parce que nous avons vécu un traumatisme en 2016, année durant laquelle avait été constatées des fuites de sujets d’examen ». Quand on décide de crédibilité cet examen, c’est, dit-elle, pour « assurer une égalité des chances et de justice entre tous les candidats ». Elle estime, à ce propos, que c’est l’apparition des réseaux sociaux et des téléphones mobiles qui a amené à des mesures extrêmes contre la triche, notamment en décidant de suspendre l’internet dès le démarrage des épreuves. Relevant que beaucoup de candidats « sont victimes de leur manque de conscience des conséquences de leur geste en recourant à la fraude », la ministre a rappelé les sanctions prévues dans ce cas et qui excluent, pour une durée de 3 ans, les candidats scolarisés et 5 ans, les candidats libres de cet examen. Cette année, le ministère de la Poste, des Télécommunications, Technologies et du Numérique, à la demande du ministère de l’Education nationale, a décidé de couper l’internet pendant une heure avec le début de chaque épreuve du baccalauréat, pour éviter tout ce qui peut entacher cet examen.
Les réseaux sociaux peuvent également être perturbés durant la période du BAC.
Le ministère de l’Education reconduira aussi pour cette année les mesures prises durant les précédentes sessions de BAC notamment, depuis le déploiement de l’internet mobile haut débit 3G en 2014 en Algérie, à savoir l’interdiction au niveau des centres d’examen des Smartphones et autres tablettes, des outils numériques, objets connectés et écouteurs. Ces mesures concerneront aussi bien les candidats au Baccalauréat que les enseignants, les surveillants et le personnel administratif. Un protocole a été élaboré par le ministère « à travers un document volumineux pour toutes étapes de l’examen afin d’assurer la meilleure organisation possible de cet évènement », a indiqué la première responsable du secteur. En parallèle, elle a tenu à rendre hommage aux quelque 700.000 fonctionnaires et enseignants du secteur mobilisés pour réussir les trois examens nationaux (5eme, BEM et BAC), en citant les 131 fonctionnaires, chargés d’élaborer les sujets du BAC, et qui ont été complètement isolés depuis 17 mai dernier dans un « véritable bunker » jusqu’à la fin du BAC le 25 juin pour éviter toute fuite de sujets. Le ministère de l’Education a décidé d’éviter les visites officielles aux centres d’examens pour l’ouverture des enveloppes contenant les sujets des épreuves pour ne pas déstabiliser les candidats et sécuriser davantage les examens. La numérisation du secteur notamment la plate-forme lancée « a largement contribué à la réalisation des objectifs tracés par le secteur en matière de transparence et de lutte contre la fraude », a relevé la ministre, regrettant que certains phénomènes négatifs, comme celui de la fraude, « viennent occulter tous les efforts, les avancées et les réalisations du secteur depuis des années ». Evoquant les projets à l’étude par son secteur, Mme Benghabrit a insisté sur l’amélioration du système national d’examens, à l’instar du baccalauréat à travers la réduction des journées d’examen de 5 à 3 jours et l’introduction du contrôle continu à partir de la 2eme année secondaire pour ne pas limiter le BAC à quelques jours d’examen seulement. En prévision de cet important événement, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a mis en place un dispositif spécial qui verra la mobilisation de plus de 18.000 policiers de différents grades. Ce plan prévoit la sécurisation de 2108 centres d’examen à travers le territoire de compétence de la Sûreté nationale au niveau de toutes les wilayas du pays, de 14 centres de collecte, 70 centres de correction, deux (2) centres d’impression, 66 centres de conservation des copies, précise la même source. Les services de la DGSN seront mis également à contribution pour la sécurisation des centres avancés de conservation des sujets. Par ailleurs, tous les dispositifs de prévention ont été mis en place pour faciliter la circulation à proximité des centres d’examen et assurer la sécurité des candidats à travers des points de contrôle fixes et d’autres mobiles en vue de la réussite de toutes les conditions réunies pour le bon déroulement des épreuves du baccalauréat à travers tous le territoire nationale.
T.Benslimane