Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a reconnu que le futur plan de paix américain pour le Proche-Orient, dit « accord du siècle » peut être considéré comme « inapplicable », a rapporté le Washington Post.
Les aspects économiques de ce plan destiné à résoudre le conflit israélo-palestinien doivent être dévoilés les 25 et 26 juin lors d’une conférence organisée à Manama, à Bahreïn.
Il a d’ores et déjà été rejeté par les Palestiniens, qui considèrent que Washington n’est pas un interlocuteur crédible à cause de son soutien sans faille à l’occupant israélien.
Le plan « peut être rejeté », a affirmé mardi Mike Pompeo, lors d’une rencontre privée avec la Conférence des présidents des principales organisations juives américaines, selon le Washington Post.
« Peut-être, à la fin, les gens diront +Ce n’est pas particulièrement original, cela ne marche pas particulièrement bien pour moi+, c’est-à-dire, + il a deux bonnes choses et neuf mauvaises+ non merci », a rapporté le journal, citant un enregistrement audio de la rencontre auquel il a eu accès.
« Je comprends pourquoi les gens pensent qu’il s’agit d’un accord que seuls les Israéliens pourront aimer, » a-t-il dit, selon le Washington Post. « Je comprends cette perception. J’espère juste qu’on laissera la place à l’écoute et qu’on la laissera s’installer un peu », a-t-il ajouté.
Le gendre et conseiller du président américain Donald Trump, Jared Kushner, prépare depuis des mois le plan des Etats-Unis pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Il avait indiqué vouloir attendre le résultat des « élections israéliennes », en avril, puis la fin du ramadan, début juin, pour le présenter.
Les Palestiniens boycottent l’administration américaine depuis que le président Donald Trump a rompu avec des décennies de consensus en reconnaissant la ville sainte d’El Qods occupée comme capitale d’Israël en décembre 2017. Ils considèrent également El Qods comme la capitale de leur futur Etat indépendant, alors qu’ils jugent le plan de paix américain, « accord du siècle », comme mort né.
Jared Kushner met en doute l’option d’une solution à deux Etats
Le Conseiller du président Trump, Jared Kushne, a mis en doute lundi l’éventualité d’une solution à deux Etats, estimant que le peuple palestinien souhaitait « des choses différentes » de celles de l’Autorité palestinienne, rejetant ses aspirations pour un Etat indépendant.
« Il y a une différence entre les technocrates et le peuple ( ) quand je parle aux Palestiniens, ce qu’ils veulent c’est la possibilité de vivre une vie meilleure. Ils veulent pouvoir payer leur hypothèque », a déclaré Jared Kushner dans un entretien au site américain Axios.
A la question de savoir comment il est informé des souhaits des Palestiniens, alors qu’il « ne se promène pas quotidiennement dans les rues de Ramallah », en Cisjordanie, Kushner a laissé entendre qu’il avait eu beaucoup de conversations privées avec des Palestiniens ordinaires que les gens ignorent.
Jared Kushner ne s’est pas entretenu avec les dirigeants palestiniens depuis plus d’une année depuis que le président Trump ait décidé unilatéralement de transférer l’ambassade des Etats-Unis à El Qods occupée.
Interrogé s’il comprenait l’absence de confiance des Palestiniens à son égard, Kushner a répondu : « Je ne suis pas là pour qu’on me fasse confiance », prétendant que le peuple et les dirigeants palestiniens n’ont pas à le juger mais plutôt à juger le plan de paix de Trump « sur la base des faits pour prendre ensuite une décision « .
Les propos de Jared Kushner interviennent concomitamment avec ceux du secrétaire d’Etat Mike Pompeo, qui a admis que le plan de paix américain pour le Proche-Orient était « inexécutable », selon des révélations du Washington Post.
Le quotidien américain qui cite un enregistrement audio d’une rencontre à huis clos entre Pompeo et des dirigeants juifs, indique que l’évaluation livrée par le secrétaire d’Etat donne à réfléchir sur les perspectives de paix au Moyen-Orient.
« On pourrait soutenir que le plan est inexécutable et pourrait ne pas gagner du terrain « , a confié le chef de la diplomatie américaine, selon cet enregistrement obtenu par le Washington Post.
« Il peut être rejeté. Peut-être à la fin, les gens diront : ce n’est pas particulièrement original, cela ne fonctionne pas particulièrement pour moi », a-t-il anticipé lors de cette réunion à New York avec les chefs des organisations juives. Dans le plan « Il y a deux bonnes choses et neuf mauvaises » qui vont inciter les parties à se retirer des tractations.
« La principale interrogation est de savoir si nous pouvons disposer de suffisamment d’espace pour parvenir à engager une vraie discussion sur la manière de construire cela « , a soutenu le chef de la diplomatie américaine.
Pompeo a également reconnu que l’idée courante, selon laquelle, l’accord de paix sera en faveur d’Israël est vraie. « Je comprends pourquoi les gens pensent que seuls les Israéliens vont aimer cet accord ( ) je comprends cette perception et je souhaite que chacun accordera un espace d’écoute qu’il faut laisser s’installer un petit peu », a-t-il indiqué.
Commentant les confidences de Mike Pompeo, l’ancien négociateur américain sur le dossier du Moyen Orient, Aaron David Miller, a indiqué que ces propos représentent l’évaluation « la plus révélatrice et la plus réelle que j’ai entendue jusqu’à présent « .
« Le fait que Pompeo ait si facilement admis la perception et probablement la réalité que le plan était fortement structuré et favorable aux Israéliens est frappant », a ajouté l’ancien négociateur, cité par le Washington Post.
La présidence palestinienne condamne l’agression israélienne contre Al-Aqsa
La présidence palestinienne a condamné dimanche les incursions et les agressions israéliennes contre les lieux saints dont la Mosquée d’Al-Aqsa, rapporte lundi l’agence palestinienne de presse, Wafa.
Selon le porte-parole de la présidence, Nabil Abu Rudeineh, cité par Wafa, la présidence « porte la responsabilité entière à l’occupation concernant l’escalade dangereuse dans la Mosquée dÆAl-Aqsa, à la suite des incursions et des attaques contre les fidèles par des extrémistes colons sous la protection des forces israéliennes ».
Abu Rudeineh a mis en garde contre les conséquences dangereuses des pratiques israéliennes, exhortant la communauté internationale « à agir et faire pression sur Israël afin de mettre un terme à cette politique qui vise à transformer le conflit politique en conflit religieux ».
Dans le même contexte, la Ligue arabe a mis en garde contre les conséquences de l’incursion des colons dans la mosquée d’Al-Aqsa appuyés par l’armée d’occupation, demandant à la communauté internationale et aux organisations de « briser le silence et assumer rapidement leurs responsabilités juridiques et morales envers El-Qods occupée et ses lieux Saints et également obliger Israël à respecter le droit international et les résolutions de légitimité internationale ».
De son côté, le ministère palestinien des Affaires étrangères a également condamné ces agressions ayant ciblé Al-Aqsa, ainsi que les plans de judaïsation d’El Qods afin d’imposer un contrôle israélien.
Le Département de Wakf palestinien a condamné également cette attaque israélienne contre la mosquée sainte, selon Wafa. Dimanche, 1200 colons dont un rabbin ont envahi la Mosquée d’Al-Aqsa sous la protection des unités spéciales de la police d’occupation israélienne pendant le mois sacré de Ramadan, a dénoncé le responsable des media au département du Waqf islamique, cité par l’agence Wafa.
La Jordanie a condamné dimanche l’agression israélienne commise contre la mosquée Al-Aqsa, ainsi que les attaques récurrentes lancées par des colons radicaux sous la protection de soldats israéliens.
Dans un communiqué relayé par des médias, le ministre jordanien des Affaires islamiques et du Waqf, Abdul Nasser Aboul Bassal, a dénoncé les « provocations » commises par les « autorités d’occupation israéliennes » à l’encontre des fidèles de la mosquée Al-Aqsa.
Il a indiqué que les autorités israéliennes avaient lancé dimanche matin un raid contre la mosquée, et n’avaient cessé d’agresser les fidèles au cours des dix derniers jours du mois sacré du Ramadan.
Aboul Bassal a condamné ces violations des normes et des lois internationales. Les Israéliens ont également attaqué des enfants, des femmes et des personnes âgées, frappé des gardes non armés, et empêché les secouristes de les soigner, a-t-il ajouté.
Le ministre a appelé tous les pays épris de paix à faire pression sur Israël pour mettre un terme à ces « agissements irresponsables », qui ne feront qu’attiser les conflits religieux dans la région si ils se
poursuivent.
Plus de cent (100) violations israéliennes ont été constatées au mois de décembre dernier contre des mosquées et lieux religieux palestiniens notamment Al-Aqsa et Al-Ibrahimi, avait dénoncé en janvier, le ministre palestinien des Waqf et des affaires religieuses Youssef Adeis.
La Jordanie condamne l’agression israélienne contre la mosquée Al-Aqsa
La Jordanie a condamné dimanche l’agression israélienne commise contre la mosquée Al-Aqsa, ainsi que les attaques récurrentes lancées par des colons radicaux sous la protection de soldats israéliens.
Le porte-parole du ministère jordanien des Affaires étrangères, Sufian Qudah, a réaffirmé qu’Israël devait respecter les obligations du droit international.M. Qudah a également appelé Israël à mettre fin immédiatement à ses « actes de provocation », soulignant que l’Etat d’Israël était pleinement responsable de la sécurité de la mosquée et des fidèles qui s’y rendent, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, cité par l’agence Chine nouvelle.
Le porte-parole a également appelé la communauté internationale à respecter le droit international et à prendre ses responsabilités à cet égard. M. Qudah a indiqué que le ministère avait déposé une protestation auprès du gouvernement israélien par voie diplomatique.
Le ministre jordanien des Affaires islamiques et du Waqf, Abdul Nasser Aboul Bassal, a dénoncé dans un communiqué les « provocations » commises par les « autorités d’occupation israéliennes » à l’encontre des fidèles de la mosquée Al-Aqsa.
Il a indiqué que les autorités israéliennes avaient lancé dimanche matin un raid contre la mosquée, et n’avaient cessé d’agresser les fidèles au cours des dix derniers jours du mois sacré du Ramadan.
Aboul Bassal a condamné ces violations des normes et des lois internationales. Les Israéliens ont également attaqué des enfants, des femmes et des personnes âgées, frappé des gardes non armés, et empêché les secouristes de les soigner, a-t-il ajouté.
Les forces spéciales israéliennes, les gardes-frontières et des policiers lourdement armés ont participé à ce raid, au cours duquel ils ont verrouillé les portes de la mosquée, enfermant les fidèles à l’intérieur, a-t-il affirmé.
Le ministre a appelé tous les pays épris de paix à faire pression sur Israël pour mettre un terme à ces « agissements irresponsables », qui ne feront qu’attiser les conflits religieux dans la région si ils se poursuivent.
Ahsene Saaid /Ag






