Les agences de l’ONU ont affirmé mercredi disposer de suffisamment de nourriture entreposée aux abords de Ghaza pour nourrir l’ensemble de la population de l’enclave palestinienne, soit environ 2,1 millions de personnes, pendant trois à quatre mois.
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), les agences sont prêtes à livrer plus de 170.000 tonnes d’aliments « dès que les restrictions seront totalement levées par les autorités » d’occupation sionistes.Pour l’ONU, au moins 500 à 600 camions de nourriture, de fournitures médicales et commerciales doivent entrer uotidiennement dans la bande de Ghaza, soumise à une sauvage agression sioniste. »Nous l’avons déjà fait avant : des dizaines de milliers de camions sont entrés dans Ghaza pendant le cessez-le-feu et l’aide est parvenue à la quasi-totalité des habitants de l’enclave », a déclaré à ONU info, Jens Laerke, porte-parole d’OCHA. Sur le terrain, un nombre limité de camions est actuellement autorisé à entrer dans l’enclave palestinienne. Les autorités d’occupation sionistes ne permettent l’accès qu’aux articles médicaux et certaines fournitures alimentaires et nutritionnelles.En outre, « seul un nombre très limité d’organisations humanitaires ont reçu l’autorisation d’acheminer des marchandises à Ghaza », a déploré l’OCHA dans son dernier rapport. Cela limite la capacité de la communauté humanitaire à mobiliser l’aide située en Cisjordanie, en Jordanie et en Egypte, où des stocks sont disponibles. »Nous disposons des fournitures, des plans, de la volonté et des réseaux nécessaires pour apporter une aide massive aux civils de Ghaza, dans le respect des principes humanitaires, comme l’exige le monde entier. Cela suffit. Laissez-nous travailler. Il n’y a plus de temps à perdre », a insisté sur les réseaux sociaux, le Coordinateur des secours d’urgence de l’ONU, Tom Fletcher. Sur le terrain, le rétrécissement de l’espace humanitaire et les contraintes d’accès continuent d’entraver les efforts de détection et de traitement de la malnutrition, alors même que la situation nutritionnelle continue de se détériorer.Les stocks de prévention de la malnutrition sont presque épuisés, tandis que certaines fournitures dans les entrepôts restent dans des zones difficiles d’accès ou inaccessibles, ou sont bloquées aux points de passage.Au cours des deux premières semaines de mai, environ 47.800 enfants de moins de cinq ans ont été examinés, dont 2.264 ont été diagnostiqués comme souffrant de malnutrition aiguë, y compris 286 cas de malnutrition aiguë sévère, précisent les agences onusiennes. Cela porte le nombre total d’enfants diagnostiqués et traités pour malnutrition depuis le début de l’année 2025 à plus de 13.635, dont 1.684 cas de malnutrition aiguë sévère.






