Palestine: Les conditions de vie dans les sites accueillant les déplacés internes Ghazaouis sont « épouvantables »

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Alors que l’armée de l’entité sioniste multiplie les ordres d’évacuation à Ghaza, contraignant les deux millions d’habitants de l’enclave palestinienne à se déplacer continuellement dans l’incertitude, les humanitaires des Nations unies décrivent des « conditions épouvantables » dans lesquelles vivent des personnes déplacées dans une école à Deir Al Balah.

L’établissement géré par l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) héberge 14.000 déplacés à Deir el-Balah, au centre de la bande de Ghaza.Selon Louise Wateridge, porte-parole de l’UNRWA, le centre d’hébergement n’a pas eu de nourriture à distribuer depuis le 11 mars, et des enfants autrefois en bonne santé sont désormais « méconnaissables » en raison d’une malnutrition sévère et de maladies. »Les parents nous ont montré des photos de leurs enfants autrefois en bonne santé, méconnaissables à cause de leurs yeux enfoncés qui regardaient un matelas crasseux dans le couloir, la peau couverte d’escarres parce qu’ils n’avaient pas pu se laver », a détaillé Mme Wateridge.A l’image de tous les sites accueillant des déplacés internes ghazaouis, les conditions de vie y sont « absolument épouvantables ». « L’établissement ne dispose que de 25 toilettes, ce qui signifie que 560 personnes partagent la même toilette, sans produits d’hygiène et avec une pénurie d’eau due au manque de carburant pour pomper l’eau du puits », a rapporté la porte-parole de l’UNRWA.Dans ces conditions, « les gens sont tués par les bombes et les frappes, mais aussi par la maladie et la malnutrition, conséquences du siège imposé » par I’entité sioniste. « Nos collègues nous ont dit que deux personnes étaient déjà mortes dans ce centre en raison du manque d’assainissement et de la propagation de l’hépatite A et de maladies cutanées », a affirmé Mme Wateridge. Pour étayer cette situation catastrophique, l’UNRWA a fourni des images vidéos montrant l’extérieur de l’une des salles de classe dans lesquelles il y avait deux enfants « souffrant d’une maladie génétique ». Selon les équipes de l’agence onusienne, ces « enfants effroyablement mal nourris » ont besoin d’un apport élevé en « protéines », dont ils ont été privés pendant toute la durée de la guerre.En écho à cette description préoccupante, le Coordonnateur humanitaire des Nations unies pour le Territoire palestinien occupé, Muhannad Hadi, a décrit mercredi « des conditions de vie horribles dans les sites de déplacés ». Muhannad Hadi, qui était mardi dans l’enclave palestinienne dans ce qui était sa troisième visite, indique avoir également entendu les femmes lui dire combien les sites de déplacés sont bondés et comment une telle situation cause des tensions au sein des communautés. Il a ainsi rappelé le sort de cette femme qui a expliqué aux équipes de l’ONU « la difficulté de vivre avec plusieurs familles dans la même pièce ». Une situation qui veut dire « qu’elles ne peuvent pendant plusieurs jours enlever leur hijab, se brosser les cheveux ou changer de vêtements sans être vues ».M. Hadi a indiqué que de nombreuses femmes avec lesquelles il s’est entretenu ont déclaré s’être coupé les cheveux, car « la promiscuité et la surpopulation extrême » dans les abris temporaires et les camps de tentes favorisent la propagation des poux.D’autres femmes ont exprimé leur désespoir de ne pouvoir nourrir leur famille, en particulier les proches handicapés et les malades qui ne peuvent se faire soigner. « Certaines femmes ont également dit que leurs enfants passent des jours sans boire ni manger ».Stéphane Dujarric, le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, a affirmé que « le niveau des combats et des dégâts vus ces derniers jours est véritablement cho quant ». Outre la situation à Deir el-Balah, au centre de la bande de Gaza, à Khan Younes, dans le sud de l’enclave palestinienne, ce n’est guère mieux.Pour les humanitaires, tous les bâtiments vus étaient endommagés d’une manière ou d’une autre. »Muhannad Hadi a aussi constaté que la ville de Khan Younes a été largement réduite en cendres. Chaque immeuble qu’il a vu est endommagé d’une manière ou d’une autre », a ajouté M. Dujarric.La semaine dernière, l’entité sioniste a ordonné le déplacement forcé de 250.000 Palestiniens de l’est de Khan Younis, selon les estimations des Nations unies. « Les gens continuent de fuir et de s’enfuir à la recherche d’une sécurité qu’ils ne trouvent jamais. Ghaza est devenue un exode à répétition. Alors que de nouveaux ordres d’évacuation frappent la ville de Ghaza, les familles sont confrontées à de nouveaux déplacements et n’ont nulle part où aller en toute sécurité », a souligné sur le réseau social X, Juliette Touma, une autre porte-parole de l’UNRWA.

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