Anthony Blinken achève sa visite au Proche-Orient en appelant le Hamas à accepter l’accord de trêve proposé par Washington pour mettre fin à la guerre en Israël et les palestiniens.
Le chef de la diplomatie américaine a assuré que « le temps presse » et que le nouveau plan de compromis pourrait être celui de « la dernière chance ». Selon le représentant américain, L’accord de trêve proposé par Washington présente quelques nouveautés par rapport aux précédents propositions : le maintien des forces israélienne dans le couloir de Philadelphie, un corridor le long de la frontière entre l’Egypte et la bande de Gaza, ainsi que la mise en place d’un mécanisme pour empêcher la contrebande d’armes au sud de la bande de Gaza rapporte le média Axios. En mai dernier, l’Etat hébreu avait annoncé avoir pris le contrôle de cette bande de terre où du trafic d’armes avait permis au Hamas de s’équiper. Les deux propositions sont rejetées par le Hamas.
Les échanges de prisonniers au coeur des négociations
Si Israël impose ses exigences dans les négociations, le Hamas veut lui aussi imposer des mesures ou en préciser certaines, notamment concernant les échanges de prisonniers. Les médias israéliens évoquaient en juin un ratio d’une trentaine de prisonniers palestiniens libérés pour chaque otage – femmes, enfants ou personnes âgées – libérées et le Washington Post estimait qu’une jusqu’à une trentaine d’otages israéliens pouvait être rendue par le Hamas lors de la première phase du plan de trêve. Mais le Hamas souhaiterait avoir des précisions sur les types de prisonniers rendus, voire sur leurs identités. Le groupe palestinien chercherait à avoir des garanties sur la non reprises des combats par Israël après la libération des otages écrit.
La CPI appelée à enquêter sur l’utilisation des Palestiniens comme boucliers humains par l’occupant sioniste
Le président du Club des prisonniers palestiniens, Abdallah Al-Zaghari a appelé à la mise en place d’une commission relevant de la Cour pénale internationale (CPI) en vue d’ouvrir une enquête concernant les pratiques terroristes menées contre les civils par l’occupation sioniste qui utilise les Palestiniens comme boucliers humains lors des opérations d’incursion et de ratissage des tunnels.Dans une déclaration à l’APS, Al-Zaghari a appelé à « mettre en place cette commission en vue d’ouvrir une enquête sur les crimes commis par l’occupant sioniste contre les civils palestiniens », soulignant que « l’occupation sioniste, qui fait fi de tous les accords internationaux, exerce des formes différentes de terrorisme organisé contre le peuple palestinien, notamment la guerre génocidaire, les arrestations massives, ainsi que l’utilisation des civils comme boucliers humains lors des incursions, des perquisitions et des opérations d’invasion des villes palestiniennes. « Les citoyens palestiniens sont utilisés comme boucliers humains après les avoir arrêtés et torturés », a-t-il déploré, soulignant que « les détenus subissent un crime de guerre terrifiant et systématique ».M. Al-Zaghari a, également, appelé la Communauté internationale, à « permettre à cette commission de se rendre dans les geôles pour s’enquérir de la situation critique des détenus, et ouvrir une enquête sur les multiples crimes commis, à leur encontre, par l’occupation, entrainant ainsi, la mort en martyr de plus de 22 palestiniens dans les prisons ». »Ces chiffres concernent uniquement les détenus identifiés par les commissions des prisonniers », a-t-il ajouté, faisant état de « dizaines d’autres détenus tombés en martyrs et torturés en catimini, notamment à Ghaza, où des milliers de détenus sont victimes de disparition forcée ». »Pourtant interdits par le droit international et les conventions internationales car constituant un crime de guerre, les boucliers humains continuent d’être utilisés par l’occupation, en témoigne le camp de Sde Teman, théâtre des pires sévices et crimes de torture, de famine, crimes médicaux et violences physiques, ayant coûté la vie à des dizaines de prisonniers à Ghaza », a indiqué le président du club des prisonniers palestiniens, soulignant que « l’occupation continue de cacher l’identité de la plupart des prisonniers et de mener des exécutions de terrain ».Pour le responsable palestinien, le crime d’utiliser les civils et prisonniers palestiniens comme des boucliers humains est l’une des principales politiques terroristes adoptées par l’occupation contre les Palestiniens qui a atteint son apogée depuis le début du génocide.En effet, les établissements chargés des affaires des prisonniers ont suivi plusieurs cas de citoyens et prisonniers ayant été utilisés comme des boucliers humains, considérés par la Cour pénale internationale (CPI) et le statut de Rome comme un crime de guerre et interdits par les conventions de Genève.Al-Zaghari a souligné que depuis le début de la guerre génocidaire, l’occupation continue de mener des campagnes d’arrestations systématiques à travers toute la Palestine, dont le nombre a dépassé les dix mille en Cisjordanie, outre les milliers de Ghazaouis ayant été victimes de disparition forcée. Par ailleurs, le président du Club des prisonniers a appelé « les institutions internationales des droits de l’homme à s’acquitter de leur rôle face à cette guerre génocidaire incessante et aux crimes systématiques perpétrés par l’occupation à l’encontre des prisonniers et des détenus ». Etats-Unis : des médecins de retour de Ghaza appellent à un embargo « immédiat » sur les armes de l’entité sioniste.
Des dizaines de martyrs et blessés dans des bombardements de l’armée sioniste à Ghaza
Des dizaines de Palestiniens sont tombés en martyrs et d’autres ont été blessés mercredi, dans des bombardements de l’armée sioniste contre diverses zones de la bande de Ghaza, soumise à une agression génocidaire depuis 320 jours, a rapporté l’agence de presse Wafa. Les corps de quatre martyrs Palestiniens ont été retrouvés après des bombardements continus de l’occupant sioniste au nord-ouest de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza qui continue d’être visée par des frappes aériennes contre des maisons et des immeubles résidentiels, souligne Wafa qui cite des sources médicales. A l’ouest de la ville de Rafah, des dizaines de Palestiniens ont été blessés par des tirs des troupes militaires de l’occupant sioniste ayant visé des tentes de personnes déplacées dans la zone d’Al-Mawasi, ajoute la même source. A Khan Younes, les avions de combat de l’occupation ont lancé une frappe aérienne contre des terres dans la zone d’Al-Satar Al-Gharbi, tandis que les bombardements d’artillerie et de missiles se poursuivent contre les maisons des Palestiniens dans la localité d’Al-Qarara, au nord de la ville. Par ailleurs, un Palestinien est tombé en martyr et d’autres ont été blessés dans une frappe aérienne de l’occupant sioniste contre une maison dans la zone de Tal Al-Zaatar dans le camp de Jabaliya, au nord de l’enclave palestinienne. L’artillerie de l’occupation a, en outre, tiré des obus sur les quartiers d’Al-Zeitoun, Al-Sabra et Tal Al-Hawa dans la ville de Ghaza, alors que des véhicules militaires ont tiré à balles réelles sur ces quartiers et qu’un avion de guerre a ciblé le quartier d’Al-Zeitoun, au sud-est de la ville de Ghaza.Des dizaines de Palestiniens ont également été blessés lorsque l’armée d’occupation a bombardé une maison dans le camp de Nuseirat dans le centre de la bande de Ghaza, tandis que des avions de guerre ont ciblé les environs de la zone des tours d’Al-Qastal, à l’est de la ville de Deir Al-Balah.Les forces d’occupation sionistes poursuivent leur agression contre la bande de Ghaza, par voies terrestre, maritime et aérienne, depuis le 7 octobre 2023, faisant 40.173 martyrs, dont une majorité de femmes et d’enfants, et 92.857 blessés, tandis que des milliers de victimes se trouvent toujours sous les décombres.
Ahsene Saaid/Ag