Palestine: L’Assemblée générale de l’ONU réclame un «cessez-le-feu humanitaire» à Ghaza

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L’Assemblée générale de l’ONU a réclamé mardi «un cessez-le-feu humanitaire immédiat» à Ghaza,  d’agression sioniste depuis le 7 octobre et qui a fait plus de 18.000 martyrs et 51.000 blessés.

Dans cette résolution adoptée par 153 voix pour, 10 contre, et 23 abstentions sur 193 Etats membres, l’Assemblée s’inquiète de la «situation humanitaire catastrophique dans la bande de Ghaza».Répondant à une demande sans précédent du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres qui craint un «effondrement total de l’ordre public» dans le territoire palestinien, elle «exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat», réclame la protection des civils et l’accès humanitaire.Cette réunion spéciale de l’Assemblée générale a été réclamée par 21 pays après le véto américain vendredi à un projet de résolution du Conseil de sécurité réclamant ce même «cessez-le-feu humanitaire immédiat».De nombreux pays et organisations de défense des droits humains avaient déploré l’échec de vendredi, y compris Antonio Guterres qui a décrit un Conseil de sécurité à l’autorité et la crédibilité compromises».Le Conseil avait déjà mis plus d’un mois après le début de l’agression sioniste pour parler d’une seule voix, se contentant mi-novembre, après quatre textes rejetés, de demander des «pauses» humanitaires. L’ONU ne cesse d’alerter sur la situation catastrophique à Ghaza, où le système humanitaire est «au point de rupture».Cet appel à un cessez-le-feu a recueilli bien plus de voix que la résolution de fin octobre (120 voix pour, 14 contre et 45 abstentions).

Al-Maliki salue l’adoption par l’ONU d’une résolution appelant à un cessez-le feu à Ghaza

Le ministre palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés, Riyad Al-Maliki, a salué l’adoption, mardi soir, par la majorité des Etats membres des Nations-unies d’une résolution en faveur d’un cessez-le-feu immédiat à Ghaza.»L’adoption de cette résolution présentée par les groupes arabe et islamique par la majorité des voix, 153 pour, va permettre de préserver la vie des civils innocents à Ghaza, ainsi que l’acheminement des aides humanitaires», a-t-il souligné, appelant «à la mise en œuvre rapide de cette résolution». Le chef de la diplomatie palestinienne a appelé, par ailleurs, les pays qui ont voté contre cette résolution «à mettre fin à leur complicité avec l’entité sioniste  et à œuvrer plutôt pour empêcher son agression génocidaire et ses crimes contre l’humanité». L’agression sioniste a réduit une grande partie de Ghaza en ruines et fait 18.400 martyrs et près de 52.000 blessés depuis le 7 octobre dernier. Selon l’ONU, 1,9 million des 2,4 millions d’habitants du territoire ont été déplacés par l’agression sioniste barbare, dont la moitié sont des enfants.

Crimes sionistes à Ghaza : Moscou appelle l’ONU à organiser une conférence internationale

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov a appelé, mercredi, les Nations unies à convoquer une conférence internationale, en vue de mettre un terme à l’agression sioniste contre les Palestiniens à Ghaza, soulignant que «cette option est le seul moyen à même de trouver une solution définitive pour ce conflit». «La seule voie possible pour régler ce problème pour toujours et le régler de manière juste est d’organiser une conférence internationale avec la participation obligatoire des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, de la Ligue arabe, de l’Organisation de coopération islamique (OCI) et du Conseil de coopération du Golfe», a déclaré M. Lavrov à la presse, après une intervention devant les sénateurs russes. Selon lui, l’ONU doit y jouer «le rôle clé». «Je pars du principe que le secrétaire général de l’ONU», Antonio Guterres, est bien capable de prendre une telle initiative», a fait valoir M. Lavrov.Il a réitéré la position russe, à savoir le soutien à la création d’un Etat palestinien «solennellement promis» en 1948.Les déclarations de M. Lavrov interviennent alors que l‘Assemblée générale de l’ONU a réclamé mardi «un cessez-le-feu humanitaire immédiat» dans la bande de Ghaza, devenue selon elle «l’enfer sur terre» en raison des bombardements sionistes incessants et des conditions humanitaires chaque jour plus.

La situation humanitaire à Ghaza «au-delà de toute rupture», avertit l’ONU

La situation humanitaire dans la bande de Ghaza est «au-delà de toute rupture», a averti mardi le chef des droits de l’Homme des Nations unies, appelant au respect des normes internationales en matière de droits humains. »C’est tellement précaire (…) Je ne sais pas si vous pouvez me donner un meilleur mot que précaire, extrêmement précaire», a dit aux journalistes à Genève Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme. «Je veux dire, c’est au bord de la rupture, ou bien au-delà», a-t-il ajouté.Ses commentaires interviennent alors que l’entité sioniste poursuit ses bombardements sur Ghaza. L’agression sioniste a réduit une grande partie de Ghaza en ruines et fait au moins 18.400 martyrs, pour la plupart des femmes et des enfants, selon les autorités sanitaires palestiniennes. L’ONU souligne que 1,9 million des 2,4 millions d’habitants du territoire ont été déplacés par l’agression sioniste barbare, dont la moitié sont des enfants. Les dirigeants humanitaires craignent que le territoire assiégé par les forces d’occupation sionistes ne soit bientôt submergé par la maladie et la famine. »Il y a un appel clair pour que tout le monde et les institutions internationales qui s’occupent de ce problème prennent cela très au sérieux», a déclaré M. Türk.Il s’exprimait à la fin d’un événement de deux jours à Genève marquant le 75e anniversaire de la signature de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. »C’est vraiment le message que nous devons transmettre à tout le monde: prenez les droits de l’Homme au sérieux, encore plus au sérieux. Et placez-les au cœur de votre élaboration et de vos décisions politiques», a-t-il dit. Selon le ministère palestinien de la Santé, le bilan de l’agression génocidaire sioniste dans la bande de Ghaza s’est encore alourdi mardi, avec 18.412 martyrs, en grande majorité des femmes et des moins de 18 ans.

Plus de 70% des établissements de soins hors service (OMS) à Ghaza

En 66 jours d’agressions sionistes, la bande de Ghaza est passée d’un «système de santé qui fonctionne raisonnablement», et qui produit des indicateurs de santé «comparables à ceux des pays voisins», à une situation où «plus des deux tiers de ses 36 hôpitaux et plus de 70% des établissements de soins de santé primaires sont hors service», a déploré mardi, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).Le dernier hôpital à peine fonctionnel dans le nord de l’enclave palestinienne est une «zone de catastrophe humanitaire», a déclaré le Représentant de l’OMS dans le territoire palestinien occupé, Richard Peeperkorn, s’adressant depuis Ghaza, à des journalistes à Genève. Décrivant les couloirs débordant de patients traumatisés à l’hôpital Al-Ahli de l’enclave, où les médecins soignent les gens à même le sol, et où le carburant, l’oxygène, la nourriture et l’eau «sont rares», le responsable de l’OMS a évoqué les conséquences désastreuses des bombardements menés par les forces d’occupation pour les Palestiniens gravement malades et blessés dans l’enclave. Alors que les besoins humanitaires sont très élevés dans le nord dévasté de Ghaza, l’hôpital Al-Ahli manque cruellement de personnel, a-t-il ajouté, déplorant l’incapacité de prise en charge du nombre croissant de patients, au point de procéder à des amputations de membres «en dernier recours pour sauver des vies».L’ampleur des déplacements dans la bande de Ghaza – où quelque 1,9 million de Palestiniens, soit la grande majorité de la population, ont été forcés de quitter leurs maisons – et les conditions dans les abris surpeuplés ont entraîné une augmentation massive des maladies, a poursuivi M. Peeperkorn, avec 60.000 cas de diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans et plus de 160.000 cas d’infections respiratoires aiguës signalés, notant aussi la hausse des cas de gale, des éruptions cutanées, de varicelle et même la méningite, ainsi que les traumatismes graves et les blessures à la colonne vertébrale. De son côté, le porte-parole de l’agence sanitaire onusienne, Christian Lindmeier, a déclaré aux journalistes à Genève que l’hôpital Kamal-Adwan – également dans le nord – était «évacué de force», mardi matin. Soixante-huit (68) patients, dont 18 en soins intensifs et six nouveau-nés, se trouveraient sur le site, aux côtés de milliers de personnes déplacées en quête de sécurité. L’hôpital est encerclé par les troupes et les chars sionistes depuis des jours, et des affrontements armés ont été signalés à proximité, a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). Lundi, la maternité de l’hôpital a été touchée par un bombardement. Le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a quant à lui exprimé mardi sur la plateforme sociale X, son inquiétude face aux «contrôles et détentions prolongés des agents de santé qui mettent en danger la vie de patients déjà fragiles».»Les habitants de Ghaza ont le droit d’accéder aux soins de santé», a-t-il insisté, soulignant que le système de santé «doit être protégé».  Depuis le début des agressions sionistes contre la bande de Ghaza, plus de 50.000 Palestiniens ont été blessés. Parmi eux, quelque 8.000 ont besoin d’une «intervention médicale urgente et immédiate», a indiqué l’OMS.

Le directeur de l’hôpital Kamal-Adwan arrêté par les forces sionistes

Le directeur de l’hôpital Kamal-Adwan à Beit Lahia, au nord de la ville de Ghaza, a été arrêté par les forces d’occupation sionistes après avoir pris d’assaut l’établissement, ont annoncé mardi les autorités sanitaires palestiniennes.Le porte-parole du ministère de la Santé à Ghaza, Ashraf Al-Qudra, a déclaré dans un communiqué que «les forces d’occupation ont pris d’assaut l’hôpital Kamal-Adwan, arrêtant son directeur, Ahmed Al-Kahlot, ainsi que tout le personnel médical, y compris féminin». Al-Qudra a ajouté que les forces sionistes ont soumis le personnel «à des interrogatoires sous la menace, au sein du service des urgences de l’hôpital». Plus tôt mardi, le ministère palestinien de la Santé à Ghaza a annoncé que les forces sionistes avaient pris d’assaut l’hôpital Kamal-Adwan à Beit Lahia après l’avoir assiégé et bombardé pendant plusieurs jours. «Nous appelons les Nations unies, l’Organisation mondiale de la santé et le Comité international de la Croix-Rouge à agir immédiatement pour sauver la vie des personnes hospitalisées», avait ajouté auparavant Al-Qudra. Plus de 18.000 Palestiniens sont morts en martyrs et quelque 50.000 autres ont été blessés depuis le début de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza et la Cisjordanie le 7 octobre, selon le dernier bilan des autorités palestiniennes.

Ghaza: des écoles abritant des déplacés prises d’assaut par les forces sionistes

Un certain nombre d’écoles abritant des Palestiniens déplacés dans la région d’Al-Faluga, au nord de la bande de Ghaza, ont été prises d’assaut, lundi,  par les forces sionistes, rapportent des médias. Les écoles affiliées à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) accueillent des milliers de personnes déplacées palestiniens. Des sources bien informées citées par des médias ont rapporté que «les forces de l’armée sionistes ont pris d’assaut un certain nombre d’écoles dans la région d’Al-Faluja, en ont expulsé les femmes et les enfants et ont arrêté les hommes». «Un état de panique et de peur régnait parmi les femmes et les enfants qui quittaient les écoles sous le sifflement des balles et le feu des bombardements sionistes, ont ajouté les mêmes sources.