Palestine: «L’acharnement de l’occupant sioniste, un signe d’échec et symptomatique d’un malaise profond», affirme Shtayyeh

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Le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, a affirmé, mercredi, que l’acharnement ininterrompu de l’entité sioniste contre les Palestiniens dans la bande de Gahza «est un signe d’échec et traduit un malaise profond», assurant que «la folie meurtrière» des dirigeants sionistes «ne triomphera pas de la volonté du peuple palestinien de parvenir à l’indépendance».

«Les meurtres odieux quotidiens» perpétrés par l’entité sioniste contre les Palestiniens «sont un signe d’échec», a-t-il indiqué, au cours d’une nouvelle session du gouvernement à Ramallah. L’entité sioniste «est désormais au plus bas et ceux qui se sont rassemblés pour la soutenir au début des événements, aujourd’hui ils en ont honte et ont désavoué son soutien», a-t-il ajouté. Affirmant, en outre, que l’objectif ultime de l’agression sioniste est «d’assoir son hégémonie sur les territoires palestiniens», M. Shtayyeh a indiqué que «les Palestiniens n’abdiqueront jamais devant ce projet satanique et poursuivront sans relâche leur chemin vers la liberté et l’indépendance, ainsi que l’instauration d’un Etat souverain avec Al Qods-Est comme capitale». Il a, dans le même contexte, réitéré son appel à la communauté internationale à redoubler ses efforts en vue de stopper les exactions des forces d’occupation sionistes contre les civils palestiniens, notant que «les dirigeants sionistes, leurs soldats et colons portent l’entière responsabilité de ce qui arrive à Ghaza». Au moins de 20 674 Palestiniens sont tombés en martyrs et 54 536 autres ont été blessés depuis le début de l’agression sioniste, le 7 octobre dernier, selon le dernier bilan des autorités sanitaires palestiniennes.

L’ONU nomme une ministre néerlandaise pour coordonner l’aide humanitaire à Ghaza

L’ONU a annoncé, mardi, la nomination d’une ministre néerlandaise sortante, Sigrid Kaag, au poste de coordinatrice de l’aide humanitaire et de la reconstruction à Ghaza, après une résolution du Conseil de sécurité sur l’aide dans le territoire palestinien bombardé et assiégé par l’entité sioniste. Sigrid Kaag «facilitera, coordonnera, contrôlera et vérifiera les envois d’aide humanitaire à Ghaza» et aura aussi pour tâche de mettre «en place un mécanisme des Nations unies pour accélérer les envois d’aide humanitaire à Ghaza par l’intermédiaire d’Etats non parties au conflit», a précisé le porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres dans un communiqué. Elle doit prendre ses fonctions le 8 janvier, a-t-il ajouté. Sigrid Kaag, ministre des Finances et vice-Première ministre dans le gouvernement sortant de Mark Rutte, a été nommée en vertu de la résolution du Conseil de sécurité adoptée, vendredi et qui exige l’acheminement «à grande échelle» de l’aide humanitaire à Ghaza.

Agression contre Ghaza : intensification des bombardements sionistes sur fond de famine

L’entité sioniste a poursuivi, mardi, son agression génocidaire contre la bande de Ghaza pour le 81e jour consécutif en menant de nouveaux bombardements meurtriers, au moment où la famine touche une grande partie de la population de l’enclave palestinienne qui se retrouve livrée à elle-même. Des dizaines de Palestiniens sont tombés en martyrs et plusieurs autres ont été blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, à la suite de nouveaux bombardements sionistes sur la bande de Ghaza, ont rapporté des sources médicales citées par l’agence de presse palestinienne Wafa. Ainsi, dix Palestiniens sont tombés en martyrs dans la ville de Khan Younès après un bombardement sioniste ayant visé une maison au sud de la bande de Ghaza, a précisé la même source. Des avions de combats sionistes ont également bombardé la localité de Bani Souhaila, dans le sud de la bande de Ghaza et plusieurs personnes déplacées ont été blessées lors de tirs d’artillerie ayant visé le siège de la société palestinienne du Croissant-Rouge dans la ville de Khan Younès. Un porte-parole de cet organisme palestinien a fait état d’une pénurie de carburant et de fournitures médicales, relevant que la situation sanitaire s’aggravait à mesure que les bombardements sionistes se poursuivent sur la bande de Ghaza, tandis que les forces d’occupation empêchent les secours d’accéder aux zones qu’elles ciblent. Des frappes nocturnes de l’armée sioniste ont aussi visé la ville de Rafah, à la frontière égyptienne, où s’entassent des dizaines de milliers de déplacés dans des camps de fortune. Les corps de 30 Palestiniens tombés en martyrs lors de ces bombardements ont été transportés ces dernières 24 heures à l’hôpital Nasser de Khan Younès, a indiqué le ministère palestinien de la Santé. Suite à l’intensification des bombardements sionistes, la Société palestinienne de télécommunications a fait part dans un communiqué d’une interruption complète des communications et des services Internet dans la bande de Ghaza. Selon le dernier bilan des autorités locales, 20 915 Palestiniens, en majorité des femmes, des adolescents et des enfants, sont tombés en martyrs depuis le début de l’agression génocidaire sioniste à Ghaza, dont 241 ces dernières 24 heures. D’autre part, le ministère palestinien des Affaires étrangères a appelé les Nations unies à annoncer officiellement que la bande de Ghaza souffrait d’une véritable famine menaçant la vie des Palestiniens en raison de l’agression génocidaire sioniste et du blocus imposé à l’enclave palestinienne. Il a également appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à tenir l’entité sioniste pour responsable du génocide, œuvrer à lever le siège imposé à la bande de Ghaza par l’occupant et appliquer la résolution 2720 le plus rapidement possible, pour mettre un terme à la famine qui se propage dans ce territoire palestinien.

Malgré une résolution de l’ONU, l’aide humanitaire n’a pas augmenté

Le ministère a, notamment indiqué que la famine dans la bande de Ghaza était une politique de l’entité sioniste visant à compléter son agression génocidaire contre le peuple palestinien. A cet égard, il a, entre autres, souligné que «la communauté internationale n’a pas réussi à mettre fin au génocide à Ghaza et à garantir la liberté de mouvement des citoyens en Cisjordanie, ce qui remet en question la crédibilité de ses positions déclarées sur toutes les questions liées au conflit, comme la protection des civils palestiniens et le respect de leurs droits garantis par les lois internationales». Pour sa part, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), dont une équipe s’est rendue à l’hôpital de Deir el-Balah (centre) après une frappe sur un camp de réfugiés voisin, a entendu des «récits déchirants» sur des familles entières tuées, a raconté son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Cette frappe, dimanche, sur le camp d’al-Maghazi a fait au moins 90 martyrs, selon le ministère palestinien de la Santé. Par ailleurs, l’entrée de l’aide humanitaire n’a pas augmenté de manière significative, malgré le vote, vendredi, par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution réclamant son acheminement «immédiat» et «à grande échelle». Les efforts humanitaires «ne sont pas près de répondre aux besoins de la population de Ghaza, a regretté, mardi, M. Tedros. Nous continuons à appeler à un cessez-le-feu immédiat». De son côté, le Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a réitéré son rejet catégorique des tentatives de l’entité sioniste de déplacer les Palestiniens de la bande de Ghaza, appelant la communauté internationale «à fournir davantage d’efforts pour protéger le peuple palestinien». Lors d’une nouvelle réunion tenue, lundi  soir, à son siège à Ramallah sous la présidence de Mahmoud Abbas, l’OLP a, en outre, réaffirmé son refus total du plan de l’administration sioniste appuyé par certains Etats prônant, entre autres, la mise en place d’un cabinet indépendant du gouvernement palestinien pour administrer la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée. Le Comité exécutif a souligné, dans le même contexte, «la nécessité pour la communauté internationale et les institutions internationales de prendre toutes les mesures nécessaires, pour fournir rapidement à la bande de Ghaza les besoins alimentaires et sanitaires réels et complets, et soigner les blessés».

Privation des employés onusiens de visa : l’entité sioniste confirme sa «lâcheté morale»

La rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des Droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a qualifié, mercredi, la décision de l’entité sioniste de ne pas renouveler des visas pour les employés onusiens de «lâcheté morale», soulignant qu’«il était temps de punir» l’occupant sioniste. Dans un communiqué repris par l’agence de presse Wafa, Mme Albanese a indiqué qu’«il était temps» que les Nations unies «punissent» l’entité sioniste et l’obligent à répondre de ses «actes provocateurs». «Les Nations unies ont été affaiblies par des décennies d’impunité pour les violations du droit international, y compris la colonisation des territoires palestiniens occupés et les déplacements forcés», a-t-elle souligné, appelant à «corriger» l’entité sioniste. «Personne ne peut être libre si tout le monde n’est pas libre», a-t-elle martelé, réitérant son appel à «un cessez-le-feu, à la libération des otages et des détenus palestiniens, à une protection totale, à la reconstruction, à la fin de l’occupation et à la justice». Pour rappel, Francesca Albanese, avait dénoncé vigoureusement en juillet dernier les violations des Droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés par l’entité sioniste, soulignant que «ces derniers sont transformés en une prison à ciel ouvert». Lors de l’examen de son rapport devant le Conseil des Droits de l’Homme, Mme Albanese avait indiqué que «des générations de Palestiniens ont souffert d’une privation arbitraire systématique et généralisée de liberté sous l’occupation». Elle a fait savoir, à ce sujet, que «plus de 800 000 Palestiniens, y compris des enfants de moins de 12 ans, ont été arrêtés par les forces d’occupation depuis 1967». «La puissance occupante dépeint les Palestiniens comme une menace collective, visant à les dépouiller de leur statut de civils et de personnes protégées en vertu du droit international», avait-elle dénoncé. Elle avait appelé, à cet égard, les Etats membres à remplir leurs obligations de ne pas aider ou reconnaître les colonies de peuplement sionistes et l’annexion progressive par l’occupant des terres palestiniennes, et à utiliser toutes les mesures diplomatiques, politiques et économiques pour rappeler l’entité sioniste à l’ordre.

Interruption complète des services de communication et d’Internet à Ghaza

La Société palestinienne de télécommunications a fait part, mardi, d’une interruption complète des communications et des services Internet dans la bande de Ghaza, au moment où les bombardements sionistes se poursuivaient. C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par la société, qui fournit des services de communications fixes, mobiles et Internet sur le marché palestinien (Cisjordanie et bande de Ghaza). La société a déclaré dans son communiqué : «Une interruption complète des services de télécommunications fixes et Internet dans la bande de Ghaza, en raison de la poursuite de l’agression. Nos équipes techniques travaillent au rétablissement des services malgré la difficulté des conditions sur le terrain». Il s’agit de la huitième fois depuis le début de l’agression sioniste que les services de sont coupés, la dernière panne remonte au 20 décembre courant. L’agression sioniste contre Ghaza a fait, depuis le 7 octobre dernier, 20 915 morts et 54 918 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes.

Le personnel médical débordé, depuis l’agression sioniste contre Ghaza

Le personnel médical à Ghaza, débordé, tente encore de sauver des vies suite à des frappes de missiles dans le centre de l’enclave dévastée, où des attaques sionistes près des camps de réfugiés ont fait au moins 100 martyrs palestiniens, a indiqué l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Selon le Coordonnateur des équipes médicales d’urgence de l’OMS, Sean Casey, plus de 100 blessés ont été amenés à l’hôpital Al Aqsa, lundi, en l’espace de 30 minutes, à la suite de frappes sionistes, notamment près du camp de réfugiés d’Al-Maghazi. Tous avaient besoin d’un traitement d’urgence pour des blessures graves, a déclaré le responsable de l’agence de santé de l’ONU, tandis qu’une «centaine» d’autres corps sans vie étaient amenés à l’hôpital à peu près au même moment. Le Bureau des Droits de l’Homme des Nations unies (HCDH) a également exprimé, mardi, sa profonde inquiétude face à la poursuite des bombardements «intenses» dans le centre de Ghaza, avec plus de 50 frappes menées par les forces d’occupation sionistes. Cette nouvelle agression a fait plus de 100 martyrs palestiniens depuis le 24 décembre, a indiqué le HCDH, particulièrement préoccupé du fait que les forces sionistes «ont ordonné aux résidents situés au sud de Wadi Ghaza de se déplacer vers le centre de l’enclave ainsi que vers Tal al-Sultan, à Rafah (sud)». Selon le porte-parole du HCDH, Seif Magango, «trois camps de réfugiés ont été touchés», citant ceux d’Al Bureij, d’Al-Nuseirat et d’Al-Maghazi. Deux frappes ont touché sept bâtiments résidentiels dans le camp d’Al-Maghazi, faisant environ 90 martyrs palestiniens et blessant beaucoup d’autres, a-t-il ajouté, soulignant qu’«un nombre indéterminé de personnes seraient encore piégées sous les décombres». Sean Casey a décrit sur les réseaux sociaux la situation à l’hôpital Al Aqsa comme un «bain de sang», montrant un garçon de neuf ans, Ahmed, qui agonisait sur le sol de l’établissement après avoir subi de terribles blessures dues à une explosion alors qu’il traversait la rue, près de Nuseirat. «Nous avons vu des enfants, des femmes, des jeunes hommes, des vieillards et des femmes, des gens qui se vidaient de leur sang», pleure-t-il, précisant que les patients ne pouvaient pas être facilement envoyés ailleurs pour recevoir des soins vitaux. Ce témoignage fait suite à une visite conjointe de l’OMS et des agences partenaires des Nations unies à l’hôpital Al Aqsa, à l’occasion des fêtes de fin d’année, afin d’évaluer les besoins après les dernières frappes sionistes dans la zone centrale de Ghaza. Faisant le point sur les patients gravement malades du nord de la bande de Ghaza qui, selon lui, «attendent de mourir» dans l’enceinte d’un hôpital. Sur X (ex-Twitter), le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a condamné dans un message le «carnage» causé par l’agression sioniste depuis le 7 octobre dernier contre les Palestiniens à Ghaza. «L’OMS est extrêmement préoccupée par la pression insupportable que l’escalade des hostilités fait peser sur les quelques hôpitaux de Ghaza qui restent ouverts, alors que la majeure partie du système de santé a été décimée et mise à genoux», a-t-il déclaré.