Palestine: La solution à deux Etats, seule issue au conflit affirme L’Allemagne

0
904

 

Alors que l’ambassadeur américain en Israël a estimé, ce samedi 8 juin, que l’État hébreu avait le droit d’annexer «une partie» de la Cisjordanie occupée  ajoutant ‘’Je pense qu’Israël a le droit de conserver une partie, mais pas toute, la Cisjordanie», qui est un territoire palestinien occupé par Israël depuis plus de 50 ans, a déclaré l’ambassadeur américain en Israël, David Friedman, dans une interview publiée samedi dans le New York Times.

«La dernière chose dont le monde a besoin c’est d’un Etat palestinien défaillant entre Israël et la Jordanie», a affirmé Friedman, ajoutant: «Nous comptons sur le fait que le bon plan au bon moment recevra la bonne réaction». Pour l’heure  aucune date n’a encore été fixée pour l’annonce du plan de paix proposé par les Etats-Unis, mais  selon toute vrai semblance ,il ne devrait pas répondre aux principales revendications des Palestiniens, comme l’instauration d’un Etat souverain.

Soutenant avec ferveur les colonies israéliennes, Friedman a également déclaré que le plan de paix américain était destiné à améliorer la qualité de vie des Palestiniens, mais sans procurer de «résolution permanente du conflit».

Le gouvernement palestinien a dénoncé la  politique américaine menée par des «extrémistes» sans «maturité politique», et condamné les propos samedi de l’ambassadeur des États-Unis en Israël, selon lesquels l’État hébreu a le droit d’annexer «une partie» de la Cisjordanie occupée.

L’Allemagne a réaffirmé dimanche que la solution  dite « à deux Etats », israélien et palestinien, était la « seule solution »  pour mettre fin à ce long conflit, à l’approche d’une divulgation d’un plan  de paix américain controversé.

« Nous sommes toujours d’accord sur le fait qu’une solution à deux Etats à  travers des négociations est la seule solution », a déclaré le chef de la diplomatie allemande, lors d’une conférence de presse conjointe à Amman,  avec son homologue jordanien, Aymane Safadi. « La question palestinienne était au cœur de nos discussions », a, pour sa part, indiqué M. Safadi.

Les déclarations interviennent dans une conjoncture marquée par la  préparation d’un plan de paix américain pour le Moyen-Orient ont l’annonce  est prévue fin juin par Washington. Fin mai, le gendre et conseiller du président Trump, Jared Kushner, en  tournée régionale pour promouvoir le plan, a rencontré le roi Abdallah II de Jordanie.

Promettant des idées nouvelles, M. Kushner refuse de parler de la solution  dite « à deux Etats », pourtant au coeur de la diplomatie mondiale depuis des décennies. Les Palestiniens ont d’ores et déjà rejeté le plan américain tant  l’administration de Donald Trump s’est discréditée par ses mesures

foncièrement pro-israéliennes, comme le faite de considérer El-Qods comme  capitale d’Israël fin 2017.

Les ministres jordaniens et allemands ont par ailleurs souligné  l’importance de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens  (Unrwa), précisant qu’ils continueraient à soutenir cette agence, qui a récemment rejeté l’appel américain à son démantèlement.

En 2018, les Etats-Unis avaient annoncé mettre fin à leur aide financière  annuelle de 300 millions de dollars, estimant que l’Unrwa avait fait son temps.

Pays allié des Etats-Unis, la Jordanie est le gardien des lieux saints à  El Qods et accueille, selon l’ONU, près de 2,2 millions de réfugiés palestiniens sur une population de 6,6 millions. M. Maas a également annoncé un prêt sans condition de 100 millions de  dollars de l’Allemagne à la Jordanie, en proie à des difficultés économiques chronique.

Plainte devant la Cour  pénale internationale (CPI) contre l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël

Le ministère palestinien des Affaires  étrangères a annoncé dimanche qu’il entendait. David Friedman, condamnant fermement les propos pro-israéliens du diplomate  américain, ont rapporté des médias locaux.

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a annoncé, dans un  communiqué, que l’Etat palestinien compte saisir la Cour pénale internationale (CPI) contre l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël, David  Friedman, qui a déclaré qu' »Israël a le droit d’annexer une partie de la Cisjordanie occupée », ont ajouté les mêmes sources.

« Ces propos reflétaient un parti pris américain en faveur de l’occupation  israélienne », a dénoncé le ministère palestinien des Affaires étrangères, qualifiant M. Friedman de « partisan des colons » qui est « désireux de  défendre l’occupation par tous les moyens ».

Dans un entretien paru samedi dans le New York Times, David Friedman  estimait qu' »Israël avait le droit d’annexer une partie de la Cisjordanie  occupée ».

Réagissant à cette déclaration, le porte-parole du gouvernement  palestinien Ibrahim Melhem a condamné samedi soir les propos de M.  Friedman, dénonçant « une politique étrangère américaine dirigée par un groupe dont certains  n’ont pas la maturité politique et parmi lesquels se trouvent des extrémistes ».

De son côté, le secrétaire général de l’Organisation de libération de la  Palestine (OLP), Saëb Erekat, a lui qualifié M. Friedman « d’ambassadeur extrémiste des colons » israéliens. La colonisation par Israël de la Cisjordanie occupée et de la ville sainte  d’El-Qods occupée et annexée, illégale au regard du droit international, s’est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967.

La direction palestinienne avait suspendu les contacts officiels avec le  gouvernement américain depuis décembre 2017, après la reconnaissance par Washington de la ville d’El-Qods comme « capitale d’Israël.

 

25 violations israéliennes contre des journalistes palestiniens en mai  

Vingt-cinq (25) violations israéliennes ont  été enregistrées au mois de mai contre des journalistes palestiniens dans  les territoires occupés, indique dimanche, l’agence de presse palestinienne, Wafa, le double par rapport au mois précédent.  

Dans un rapport mensuel, l’agence souligne que les forces d’occupation  israéliennes poursuivaient leurs agressions à l’encontre des journalistes  dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie occupée, voulant museler la presse  palestinienne et entraver sa mission dont « la dénonciation » des violations

commises contre les citoyens Palestiniens et leurs propriétés.  

Les journalistes palestiniens, ajoute Wafa, font objet de blessure par  balles, d’agressions, de détention et d’arrestation, outre la destruction  des institutions des médias. Ces agressions israéliennes ciblant des journalistes ont doublé  comparativement au mois d’avril dernier, où 13 violations avaient été comptabilisées par l’agence de presse palestinienne qui avait également  fait état de deux (2) journalistes arrêtés en plus du retrait de leurs cartes de presse, et onze (11) autres blessés par balles réelles.

Septembre dernier, la Commission palestinienne des affaires des  prisonniers et ex-prisonniers avait appelé l’occupant israélien à cesser  ses agressions contre les journalistes palestiniens et à mettre fin à sa politique de détention.

Hamas appelle à la résistance en Cisjordanie en réponse à Friedman

Le porte-parole du mouvement Hamas, Hazem Qassem, a déclaré que les déclarations de l’ambassadeur américain David Friedman devant l’entité sioniste sur le droit d’annexer des parties de la Cisjordanie occupée à l’occupation témoignaient de la profondeur de l’implication américaine dans l’agression contre notre peuple et dans le ciblage des éléments de la cause palestinienne.

« Les déclarations de l’ambassadeur américain vont tout à fait dans le sens de la vision de l’extrême droite israélienne et du mépris de toutes les positions arabes exercé par l’administration américaine », a déclaré Qassem samedi dans un communiqué de presse: Qassem a souligné que ces déclarations, qui révèlent une partie de la vision américaine de liquider la question palestinienne, doivent s’accompagner d’une position palestinienne unifiée, qui impose à l’Autorité palestinienne de sortir de la boîte d’attente, et prendre l’initiative pour contrer le prétendu  » accord du siècle ».

Il a appelé à la libération de la main de la résistance en Cisjordanie occupée, en tant qu’arène la plus ciblée à ce stade, et à l’arrêt de la politique de coordination de la sécurité avec l’occupation.

L’ambassadeur américain a déclaré à « Israël » le droit d’annexer des parties de la Cisjordanie et que la région n’était pas favorable à la création d’un Etat défaillant, en référence aux efforts palestiniens et internationaux pour la création d’un État palestinien.

                                                                                                   Ahsene Saaid /CPI