Palestine: La conspiration israélienne  est d’éliminer l’identité Palestinienne 

0
1042

 

Devant le Conseil de sécurité, la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires politiques, Rosemary DiCarlo, a regretté mardi l’absence de progrès du processus de règlement du conflit entre Israéliens et Palestiniens et a mis en garde contre les risques accrus d’extrémisme et de tensions.

« Le conflit israélo-palestinien reste enfermé dans une dangereuse paralysie qui alimente l’extrémisme et exacerbe les tensions en Israël et dans le territoire palestinien occupé », a-t-elle déclaré

Devant les Quinze, la cheffe des affaires politiques a souligné la gravité de la situation dans le territoire palestinien occupé et l’urgence de mesures concrètes pour inverser la trajectoire négative et favoriser la vision de deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité.

Nous devons travailler ensemble pour ramener les Israéliens et les Palestiniens à la table des négociations – Rosemary DiCarlo, Secrétaire générale adjoint aux affaires politiques

La Secrétaire générale adjointe s’est inquiétée du  risque de voir se multiplier les actions unilatérales et celui de perdre l’espoir de voir la paix instaurée par la négociation. Un double écueil qui peut être évité, selon elle, par l’instauration d’un environnement propice à la promotion de la paix et l’ouverture de négociations sur toutes les questions relatives au statut final, y compris Jérusalem.

Pour y parvenir, a-t-elle affirmé, nous avons besoin de leadership, de volonté politique et de « Nous devons travailler ensemble pour ramener les Israéliens et les Palestiniens à la table des négociations afin de résoudre le conflit sur la base du droit international, des résolutions pertinentes des Nations Unies et des accords précédents », a-t-elle souligné.

« Sans la perspective de négociations viables à l’horizon, a-t-elle averti, les faits sur le terrain continueront de compromettre la possibilité de parvenir à une solution prévoyant deux États vivant côte à côte », a-t-elle  ajouté.

S’abstenir de toute violence

« Je condamne toutes les attaques contre les civils palestiniens et israéliens et j’appelle toutes les parties à s’abstenir de toute violence. Tous les auteurs doivent être tenus responsables de leurs actes », a déclaré Rosemary DiCarlo.

Elle a rappelé que le mois dernier à Gaza et en Cisjordanie, deux Palestiniens ont été tués et 890 blessés par les Forces de défense israéliennes lors de différents affrontements. De leur côté, a-t-elle précisé les Forces de défense israélienne eu à déplorer, durant la même période, cinq blessés lors d’un incident au nord de Jérusalem.

 

Par ailleurs, la Cheffe des affaires politiques a appelé à la cessation de la poursuite des démolitions et des saisies de structures appartenant à des Palestiniens par les autorités israéliennes. Ainsi, 66 structures ont été démolies ou saisies, en très grande majorité en raison de l’absence de permis de construire délivrés par Israël, qui sont pratiquement impossibles à obtenir pour les Palestiniens.Tous les auteurs doivent être tenus responsables de leurs actes – Rosemary DiCarlo, Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires, les démolitions et saisies de structures ont entraîné le déplacement de 90 Palestiniens, dont 58 enfants, et ont affecté les moyens de subsistance de quelque 6 307 personnes durant la période considérée.

Sur le plan économique, Rosemary DiCarlo a mis l’accent, malgré le contexte sécuritaire et politique difficile à Gaza, sur les efforts de l’ONU en matière de création d’emplois, par l’intermédiaire du PNUD et de l’UNRWA. Ces efforts « ont jusqu’à présent créé quelque 9 000 emplois, dont environ 3 000 pour les femmes », a-t-elle fait valoir.« Depuis la dernière série de médiations menées par l’ONU et l’Égypte, la zone de pêche de Gaza a été étendue de 10 à 15 milles marins. Israël a également restitué 44 bateaux de pêche confisqués à la bande de Gaza et assoupli certaines des conditions de voyage des hommes d’affaires basés à Gaza », s’est réjouie la Secrétaire générale adjointe.

« Je me félicite de cette évolution et demande instamment la poursuite et l’extension de ces actions », a-t-elle ajoutée.

Le plan de paix des Etats-Unis sur la question palestinienne, était « voué à l’échec »

Un haut conseiller du guide suprême iranien a  déclaré mardi que le plan de paix des Etats-Unis pour le Moyen-Orient,  visant à résoudre la question palestinienne, était « voué à l’échec », a rapporté l’agence de presse officielle IRNA.   Ali Akbar Velayati a tenu ces propos lors d’une réunion avec Saleh Al-Arouri, chef adjoint du Hamas, en visite en Iran.    Cette visite à Téhéran intervient à un moment important où « l’accord du siècle » présenté par les Etats-Unis a été soumis aux débats, « mais il est  voué à l’échec », a estimé M. Velayati.    

« La relation entre la République islamique d’Iran et le peuple palestinien  est profondément nracinée et se renforce chaque jour », a-t-il ajouté. Lundi, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré qu’il  était impératif de s’opposer à « l’accord du siècle » des Etats-Unis, le qualifiant de « trompeur ». « Le but de cette dangereuse conspiration est d’éliminer l’identité  palestinienne des habitants et des jeunes », a souligné M. Khamenei. 

Israël affirme avoir détruit 12 bâtiments palestiniens près de Jérusalem

Israël affirme avoir détruit douze bâtiments palestiniens près de Jérusalem.Israël affirme avoir détruit douze bâtiments palestiniens près de Jérusalem. AFP/AHMAD GHARABLIIsraël a annoncé mardi avoir démoli 12 bâtiments de Palestiniens qu’il considérait comme illégaux lors d’une opération controversée, la veille, au sud de Jérusalem.Des bâtiments palestiniens en ruine : lors d’une opération israélienne, lundi, douze bâtiments appartenant à des Palestiniens ont été détruits, près de la barrière de séparation isolant Jérusalem de la Cisjordanie occupée.  

Des responsables palestiniens, de l’Union européenne (UE) et de l’ONU ont condamné les démolitions de ces maisons palestiniennes, dont la plupart étaient encore en construction à Sour Baher, quartier à cheval entre Jérusalem et la Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël.  

L’Arabie saoudite a également condamné mardi « les autorités d’occupation israéliennes pour la démolition de dizaines de maisons », appelant la communauté internationale à « stopper cette agression et la dangereuse escalade visant les Palestiniens », selon l’agence officielle saoudienne SPA. 

Des immeubles jugés trop près « de la barrière de sécurité »

Israël affirme que les immeubles visés ont été construits très près de la « barrière de sécurité » dont il a commencé la construction en 2002, pendant les violences de la seconde Intifada (soulèvement palestinien), pour se protéger des attaques venues de Cisjordanie occupée. Israël a établi une zone tampon de 100 à 300 mètres autour de la barrière de séparation, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha). Les démolitions ont été approuvées par la Cour suprême israélienne. 

les dirigeants palestiniens ont exprimé leur indignation devant les démolitions. Selon eux, la plupart des bâtiments étaient situés dans des zones censées être sous contrôle civil de l’Autorité palestinienne, en vertu des accords d’Oslo. Lundi avant l’aube, des centaines de policiers et de soldats israéliens ont bouclé des bâtiments dans le quartier, tandis que des résidents et des militants ont été évacués. 

Plus de 300 personnes affectées

Le Cogat, l’organe israélien relevant du ministère de la Défense et chargé des opérations civiles dans les Territoires palestiniens, a déclaré dans un communiqué que « 12 bâtiments et deux fondations ont été démolis », ajoutant qu’ils étaient « construits illégalement ».  

Israël menace de détruire 13 000 structures palestiniennes en Cisjordanie 

La Cour suprême israélienne « a décidé que les bâtiments pourraient être démolis car ils constituent un danger dans la zone de la barrière de sécurité », selon le Cogat. D’après l’Ocha, 24 personnes issues de trois familles, dont 14 enfants, ont été déplacées. Mais ces démolitions affectent plus largement plus de 300 personnes, a précisé le Bureau. Avant les démolitions, l’Ocha avait déclaré que les bâtiments comportaient environ 70 appartements. 

L’armée israélienne détruit des bâtiments dans une zone contrôlée par l’Autorité palestinienne

Les démolitions engagées lundi à Jérusalem-Est suscitent l’inquiétude de la communauté internationale qui y voit « un précédent dangereux ». Un immeuble du village palestinien de Tsur Baher, à Jérusalem-Est, est détruit par l’armée israëlienne, le 22 juillet. Un immeuble du village palestinien de Tsur Baher, à Jérusalem-Est, est détruit par l’armée israëlienne

L’armée israélienne a finalement mis son ordre militaire à exécution, à l’aube, elle a entrepris de démolir une dizaine de structures dans le quartier palestinien de Tsur Baher à Jérusalem-Est. Pour le justifier, les autorités israéliennes ont avancé une interdiction militaire de construire à proximité de la barrière érigée dès 2003 entre Israël et la Cisjordanie. Malgré la situation inédite de ces bâtiments, sur une zone contrôlée par l’Autorité palestinienne (AP), et les avertissements de la communauté internationale, leur démolition n’a pu être empêchée.

Au matin du 22 juillet, l’armée avait bouclé le secteur de Tsur Baher. A distance, il était néanmoins possible d’observer le va-et-vient des véhicules blindés, les grues et les bulldozers à l’œuvre, ainsi que les centaines de militaires mobilisés. Quelques tas de gravats signalaient les structures déjà démolies. Sur un bâtiment, des soldats israéliens installaient des explosifs.

La France « condamne » les démolitions par Israël de bâtiments palestiniens

Une immense foule de musulmans prie à Jérusalem, une attaque blesse 2 Israéliens. Le 18 juin, les autorités israéliennes avaient informé certains résidents du quartier de Sour Baher de leur intention de démolir leurs habitations, leur donnant 30 jours pour évacuer les lieux. Les résidents craignent que 100 autres bâtiments dans la région ne soient également menacés de démolition dans un avenir proche. Depuis 1967, Israël occupe la Cisjordanie et Jérusalem-Est, qui a par la suite été annexée, une décision jamais reconnue par la communauté internationale.

 

                                                                                                                                Ahsene Saaid/Ag