Le fondateur d’un sanctuaire dans la province pakistanaise du Pendjab (est) a tué 20 personnes dimanche, dont quatre femmes, ont rapporté les médias locaux, citant des responsables. Cet incident s’est produit dans le district de Sargodha, à 200km au sud d’Islamabad, alors que des fidèles se recueillaient dans ce lieu de culte, a confié à la presse un haut responsable local. Selon le préfet de police adjoint du district de Sargodha, Liaquat Ali Chatta, les troubles mentaux du fondateur et gardien du sanctuaire, Abdul Waheed, seraient à l’origine de ce massacre .M. Waheed, qui est également employé de la commission électorale du Pakistan à Sargodha, a assassiné ses fidèles avec des couteaux et des matraques, après les avoir drogués, a ajouté le représentant de l’Etat. Les premiers éléments de l’enquête indiquent que M. Waheed et ses complices ont déshabillé les fidèles avant de les tuer brutalement. La police a arrêté le gardien et ses cinq complices. Trois personnes, blessées mais ayant réussi à s’échapper, ont été transportées à l’hôpital local, a annoncé Mazhar Shah, représentant des autorités. M. Shah a ajouté que les secours avaient reçu un appel vers 0h50 dimanche, heure locale, se rendant immédiatement sur place. « Quand nous sommes arrivés sur les lieux, nous avons trouvé 19 corps. Toutes les victimes ont été battues à mort et leurs corps ont ensuite été brûlés », a expliqué M. Shah. Selon les médias locaux, un autre corps a été retrouvé par la suite, faisant monter le bilan à 20 morts. Selon les autorités, M. Waheed a créé ce lieu de culte il y a deux ans dans un village du Pendjab. Il a été établi illégalement, puisqu’il n’avait obtenu aucune autorisation du gouvernement. Les victimes étaient originaires de différentes parties du Pendjab, et de la capitale fédérale, Islamabad, a indiqué M. Chatta.