Ouverture aujourd’hui à Addis Abeba du sommet de l’UA-L’Algérie fortement représentée

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L’Algérie aura, encore une fois, l’occasion de réaffirmer ses positions par rapport aux différentes questions et aux nombreux défis auxquels est confronté le continent africain à l’occasion de la tenue du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine aujourd’hui et demain dans la capitale éthiopienne, Addis Abeba. Avec une forte participation conduite par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et qui est accompagné du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et du ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel,  l’Algérie compte honorer pleinement son engagement, comme elle l’a toujours fait, vis-à-vis de l’Afrique, notamment en ce qui concerne les efforts déployés pour un règlement politique et pacifique des conflits et crises qui secouent le continent.
Sous l’impulsion du président Abdelaziz Bouteflika, la diplomatie algérienne continue à œuvrer pour appuyer efficacement les initiatives visant à parvenir à la paix, à la sécurité et à la stabilité dans la région du Sahel et dans le continent dans son ensemble.
Dans ce sens, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, avait relevé que la région sahélo-saharienne reste minée par une myriade de fléaux et menaces, auxquels se sont greffées les vulnérabilités liées au climat et à l’état d’extrême pauvreté.
Il avait indiqué que la porosité des frontières de certains pays, le foisonnement des groupes armés et la prolifération des armes, ainsi que le phénomène de la radicalisation, constituent autant de risques aggravants, alors qu’il n’y a pas, à l’heure actuelle, une seule stratégie pour aider à relever les défis auxquels le Sahel est confronté.
M. Lamamra avait rappelé que les relations qui lient l’Algérie à ces pays voisins sont historiques, stratégiques, humaines et culturelles et bâties sur un destin et des intérêts communs et, de ce fait, l’Algérie est un pays sahélien qui entend s’assumer en tant que tel.
Partant de ce principe, l’engagement de l’Algérie dans cette région est guidé à la fois par le devoir de solidarité, le souci d’investir dans la sécurité collective au sens large intégrant la dimension du développement, l’objectif d’appropriation poursuivi par l’Union africaine, et le respect des principes sacro-saints de souveraineté des Etats et de non-ingérence dans leurs affaires intérieures sur lesquels se fondent ses politiques étrangère et de sécurité nationale.
A ce propos, il y a lieu de rappeler les importantes contributions algériennes apportées, tant au plan bilatéral que multilatéral, au profit de pays sahéliens dans les domaines du renforcement des capacités, de l’économie, de l’humanitaire et du règlement des crises et conflits.
Dans le domaine de la sécurité en particulier, un important effort de coordination opérationnelle a été lancé entre l’Algérie et des pays sahéliens avec pour résultats concrets, notamment, la mise en place du CEMOC, de l’UFL et du Processus de Nouakchott, lesquels bénéficient de la légitimité de l’agenda de paix et de sécurité de l’UA, de l’engagement des pays participants et de l’apport de mécanismes régionaux et continentaux.
Parallèlement à son rôle en faveur de la paix et de la stabilité, l’Algérie a saisi à bras-le-corps la problématique du développement et les efforts menés dans ce sens se sont traduis à travers les échanges transfrontaliers, les programmes boursiers, l’effacement de la dette bilatérale, l’assistance humanitaire, ainsi que l’initiation de projets de désenclavement dont ceux structurants de la Transsaharienne, du Gazoduc Nigeria-mer Méditerranée et de la fibre optique Alger-Abuja.
Ces atouts et opportunités peuvent être mis en valeur dans le cadre de la stratégie de l’UA pour la région du Sahel.
Pour le chef de la diplomatie algérienne, l’UA a vu juste en mettant à la disposition des pays bénéficiaires de sa stratégie multidimensionnelle, des outils fort utiles et ce, dans les trois volets prioritaires de la gouvernance, de la sécurité et du développement qui sont à la base de crises récurrentes dans la région.
Il faut dire que l’Algérie est en passe de devenir un acteur indispensable de la stabilité en Afrique du Nord et au Sahel, à travers sa démarche de promotion du dialogue comme solution des crises de ses pays voisins.
L’Algérie qui a joué un rôle important, plus particulièrement en Libye, au Mali et en Tunisie, a toujours défendu les solutions politiques plutôt que la polarisation, l’agitation sociale et les conflits armés. Son retour sur la scène politique régionale et internationale, s’est consolidé et renforcé grâce notamment à son approche de la promotion de l’inclusion et du compromis pour la stabilité de ses pays voisins.