Orchestre de l’Académie du Théâtre de la Scala de Milan au TNA – Mihoubi, Messahel, Benghebrit, Ghassan  Salamé, Zoukh et Pasquale Ferrara ont assisté au concert

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 L’Orchestre de l’Académie du Théâtre de la Scala  de Milan, sous la direction du maestro Paolo Carignani, a animé lundi soir  à Alger, un concert, de musique classique et chants d’opéra, dans le cadre  des échanges culturels entre l’Algérie et l’Italie, devant un public  nombreux et recueilli.

Exprimée en octobre 2018 à Alger, par le ministre de la Culture Azzeddine  Mihoubi et le surintendant du Théâtre de la Scala de Milan, Alexander  Pereira, la volonté de créer des échanges réguliers entre le Théâtre de la  Scala de Milan et différentes institutions culturelles en Algérie, s’est  traduite par ce premier concert, animé au Théâtre national  Mahieddine-Bachtarzi (TNA), qui a fait peau neuve, après plusieurs mois de  travaux de ravalement de sa façade. Près de deux heures de temps, le nombreux public du TNA a pu apprécier les  voix pures et percutantes, d’Anna Pirozzi (soprano), Stefano Secco (Ténor),  Simone Piazzola (baryton) et Riccardo Zanellato (Basse) interprétant en  deux parties, une dizaine d’extraits d’opéras peu repris en Algérie, du  célèbre compositeur italien, Giuseppe Verdi (1813-1901). Présentant au public chaque pièce au programme, Paolo Carignani, dirigeant  d’une main de maître ses 73 instrumentistes, annonçait également, à tour de  rôle, la cantatrice et les trois vocalistes qui se sont succédé sur la  scène, faisant montre de leur maîtrise technique et leurs grandes capacités  vocales, étendues sur de larges tessitures. Les solistes, aux voix étoffés très applaudies par le public, accompagnés  dans la rigueur académique, par l’ensemble des musiciens, ont entonnées  durant la première partie, entre autres pièces, « La Forza del destino »  (ouverture), « Don Carlo, O Carlo ascolta », « Simon Boccanegra, il lacerato  spirito » et « Trovatore tacea la notte ». Le temps de quelques échanges en coulisses entre musiciens qui exprimaient  leur « bonheur de se produire à Alger », la sonnerie, stridente et continue,  du théâtre retentit pour annoncer l’entame de la deuxième partie, déroulée  avec la même intensité, dans des atmosphères solennelles, ornées  d’interprétations en duo, en tercet et en quatuor. Les variations modales, rendues dans des exercices de haute exigence,  alliant technique, rapidité et dextérité, ont permis à la virtuosité  d’interprétation de l’ensemble des musiciens et des vocalistes de rappeler  le génie créatif de Giuseppe Verdi, à travers, notamment, l’exécution, dans  une parfaite synchronisation, de phrasés en quadruples croches étalés sur  un tempo relativement élevé. Les extraits d’opéras, « Vespri Siciliani » (ouverture), « Macbeth : Ah ! La  paterna mano », « Don Carlo : Restate » et « Don Carlo : Vago Sogno », ont  figuré parmi les pièces au programme de la deuxième partie du concert. Les ministres, de la Culture, Azzeddine Mihoubi, des Affaires étrangères,  Abdelkader Messahel, de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, l’ envoyé  spécial et chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye, Ghassan  Salamé, le Wali d’Alger Abdelkader Zoukh, et l’ambassadeur d’Italie en  Algérie, Pasquale Ferrara, ont assisté au concert, après avoir inauguré la  Place « Port Said-Mohamed Touri », ouverte au public après plusieurs mois de  travaux de restauration. A l’issue du concert, organisé par l’Etablissement Arts et Culture, sous  l’égide de la wilaya d’Alger, Azzeddine Mihoubi et Abdelkader Zoukh ont  remis au surintendant du Théâtre de la Scala de Milan, un burnous et une  kouitra (instrument à cordes qui s’apparente au Oud), sous des salves  d’applaudissement du public qui a savouré tous les instants du concert dans  la délectation. Théâtre d’Opéra italien, la Scala de milan, fondée en 1778, compte  actuellement, selon Alexander Pereira, 1600 étudiants et fait partie des  salles d’opéra de renommée internationale, avec le « Théâtre San Carlo » de  Naples, qui date de la même époque, et la « Fenice » de Venise, bâtie quatre  ans plus tard.

Benadel M