L’opération d’emprunt national pour la croissance économique, lancée du 17 avril au 16 octobre 2016 aura connu un franc succès selon le ministre des Finances, car ayant permis la collecte de pas moins de 568 milliards de dinars. Dans une interview accordée, hier, à l’agence APS, en marge de la réunion gouvernement-walis, le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, est revenu sur la fameuse opération d’emprunt obligataire lancée le 17 avril dernier. Il annonce des résultats satisfaisants.
«Nous avons mobilisé 568 milliards de dinars jusqu’au 16 octobre 2016, c’est un montant très important et je suis très satisfait des résultats de cette opération», a-t-il dit à ce propos. Encore faut-il rappeler qu’en l’espace d’un mois après son lancement, la Banque extérieure d’Algérie a pu collecter plus de 50 millions de dinars. La plus grosse part de ce montant a été réalisée par les entreprises du secteur public, selon le directeur général, Mohamed Loukal. Il est à noter que l’opération a été fustigée par bien d’experts et même les citoyens. D’aucuns se disaient pessimistes quant à la réussite de cette opération et craignaient le recours à un endettement extérieur, pouvant ne pas être «toléré» par le pays. Toutefois, d’autres experts, notamment l’ancien ministre des Finances, avait indiqué que l’emprunt national pour la croissance économique avait été lancé pour une durée de souscription précise. Celle-ci a été fixée pour une période de six mois avec des obligations assorties de deux taux d’intérêt fixés en fonction du délai de remboursement. Citons en ce sens les obligations de trois ans avec un taux d’intérêt de 5% et celles de cinq ans avec un taux d’intérêt de 5,75%. Interrogé cette fois-ci sur l’endettement extérieur, le ministre informe que le «Premier ministre a écarté le recours» ce mode de financement, «excessif mais il n’a pas dit que cet endettement était interdit dans la mesure où nous avons déjà contracté un prêt de la Banque africaine de développement de près d’un milliard de dollars». Ceci laisse croire que, selon les dires du ministre qu’un recours à l’endettement extérieur reste envisageable. D’ailleurs, en attestent les propos suivants : «Nous allons voir si la situation l’exige, mais le gouvernement n’a jusqu’à présent rien décidé (à propos de cette question), le président de la République n’a rien décidé, nous sommes en train de gérer les ressources financières dont nous disposons déjà».
A.D.