Opéra d’Alger : Concert chaâbi symphonique

0
1871

Interprétant de célèbres chansons de châabi dans un style classique symphonique, l’Orchestre symphonique de l’Opéra d’Alger, dirigé par le maestro Amine Kouider, a donné, ce dimanche soir, un concert à l’Opéra Boualem-Bessaïeh.

En effet, jumeler la musique chaâbie avec la musique savante était le pari risqué que le maestro et chef d’orchestre de musique symphonique de l’Opéra d’Alger, Amine Kouider,   a pris avec audace. Ce genre musical, né des quartiers populaires, et longuement protégé par les conservateurs qui avaient manifesté leur scepticisme sur les réseaux sociaux, concernant ce mélange des genres, le résultat grandement apprécié aura mis, toutefois, tout le monde d’accord. Ainsi, trois chanteurs se sont succédé sur la scène de l’Opéra d’Alger et ont séduit le public venu en nombre à cette soirée du dimanche en présentant quelques célèbres chansons du répertoire châabi durant une heure et demie de temps.

La soirée a été animée par les musiciens et chanteurs Zohir Mazari, Asma Alla et Kamel Aziz qui ont interprété, entre autres, «Sobhan Allah Ya Ltif» de Cheikh Mohamed El Anka et «Koulouli Ya Samine» de Abdelmadjid Meskoud, «El Bareh» du feu El Hachemi Guerouabi, «Chahlet Laayani» et «Dek El Khatem» d’Amar Ezzahi. À 19h30 tapante, la grande salle de l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaïah est quasi-remplie par les mélomanes de la musique châabie. Et lorsque les cinquante musiciens de l’Orchestre symphonique de l’Opéra d’Alger sont entrés sur scène, ils étaient alors accompagnés de musiciens issus, cette fois, d’un orchestre chaâbi, composé, entre autres, d’un joueur de banjo et d’un mandoliniste. Dès lors, la première note de la soirée est donnée.

On entend alors les cordes qui montent et descendent, les cuivres, eux, effrayaient, feraient presque chavirer par leur brusque rencontre avec le banjo, le qanoun et le mandole. Bien accueilli et chaleureusement applaudi par le public venu en masse assister à ce concert, le chef d’orchestre Amine Kouider enchaîne de suite en entrant dans le vif du sujet, à savoir, le chaâbi.