Le ministre de l’Energie, Noureddine Bouterfa, a annoncé que la prochaine réunion des pays de l’Opep serait à même de définir les quotas de la production pétrolière. Après avoir longuement disserté sur la décision à trancher quant au devenir de la production pétrolière, les pays membres de l’Opep se retrouvent désormais confrontés à une nouvelle situation. Celle de définir les quotas de la production. Cette réflexion vient en application de l’accord conclu par les pays membres, en septembre dernier à Alger. Ces pays s’étaient en effet entendus à réduire la production pétrolière «à une fourchette allant entre 32,5 et 33 millions barils/jour» au lieu de la geler. Il faudrait donc attendre la prochaine réunion de l’Opep, qui se tiendra le 28 novembre, à Vienne, pour savoir plus sur les quotas de chaque pays qui devront d’ailleurs procéder à la réduction de leur production «en fonction de leur volume actuel», informe encore le ministre. La réduction de la production devrait amener à la stabilité des prix du pétrole et mettre fin à la disparité entre la production qui a dépassé la demande. Cette situation ayant entraîné, depuis deux ans, une chute des prix, passant de 100 dollars le baril à 30 dollars. A cela s’ajoute la grosse divergence de la production des pays non-OPEP et celle des pays membres. Dans son dernier rapport mensuel, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) avait annoncé que «l’excédent de l’offre pétrolière mondiale sur la demande ne sera pas résorbé en 2016». Les débats restent ouverts.
S’agissant de l’application dudit accord, Noureddine Bouterfa informe qu’il n’est point le moment d’en douter. D’ailleurs, confirma-t-il, le comité technique de haut niveau installé suite à la réunion de septembre, «est en train d’y travailler». Le ministre a également expliqué, en marge de la signature d’un contrat entre Sonatrach et le groupe chinois CPECC, que ce comité technique de haut niveau, dont la présidence a été confiée à l’Algérie, a procédé au règlement de pas «mal d’éléments techniques», notamment la durée de l’accord. En effet, ce comité a proposé qu’elle soit amenée à une année à partir de janvier 2017 avec révision au bout de six mois. On confiera à ce comité technique la définition des «mécanismes de réduction de la production de chaque pays membre et de la coordination avec les pays non- membres de l’Opep pour la mise en œuvre de l’accord d’Alger».
A.D.