OPEP+: «L’augmentation de la production à partir janvier, une décision qui convient à tous», selon Attar

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La décision des pays membres de l’Opep+ de limiter l’augmentation de leur production pétrolière de 500 000 barils par jour (b/j) à partir de janvier 2021 contre près de 2 millions b/j initialement prévus, est une décision qui convient à l’ensemble des pays signataires de la Déclaration de coopération (DoC), a affirmé, jeudi, le ministre de l’Energie et président en exercice de la conférence de l’Opep, Abdelmadjid Attar.

Dans une déclaration à la télévision publique à l’issue des travaux de la 12e réunion ministérielle de l’Opep+, tenue jeudi par visioconférence, Attar a précisé que «l’Algérie, le Koweït et l’Azerbaïdjan ont proposé d’augmenter la production pétrolière de 500 000 b/j à partir de janvier prochain, au lieu de 2 millions b/j prévus initialement». «Cette proposition convient à l’ensemble des pays signataires de la DoC», a-t-il assuré. Le président en exercice de la conférence de l’Opep a fait état également d’une série de réunions devant se tenir chaque mois à compter de février prochain, des réunions, a-t-il dit, qui se pencheront sur le suivi des développements de la situation du marché pétrolier pour parvenir progressivement à l’application d’une augmentation de la production de 2 millions b/j. A noter que la réduction de la production de l’Opep passera à la faveur de cette décision de 7,7 mb/j à 7,2 mb/j.

Plusieurs décisions adoptées pour assurer un marché pétrolier stable La 12e réunion ministérielle des pays Opep et non-Opep (Opep+), tenue jeudi, a réaffirmé l’engagement continu des pays producteurs participants à la Déclaration de coopération (DoC) pour un marché stable, à travers l’adoption de plusieurs décisions, a indiqué le ministère de l’Energie dans un communiqué relatif à cette réunion. Rappelant les droits des peuples et des nations à une souveraineté permanente sur leurs richesses et ressources naturelles, cette réunion a «réaffirmé l’engagement continu des pays producteurs participants dans la Déclaration de coopération (DoC) pour un marché stable, l’intérêt mutuel des pays producteurs, un approvisionnement efficace, économique et sûr pour les consommateurs et un juste retour sur le capital investi», a précisé la même source. Au vu des fondamentaux actuels du marché pétrolier et des perspectives pour 2021, les participants à cette réunion ont adoptés plusieurs décisions. Il s’agit notamment de reconfirmer l’engagement existant au titre de la décision de la DoC du 12 avril 2020, puis amendée en juin et septembre 2020, d’introduire progressivement 2 millions barils par jour( mb/j) sur le marché, tenant compte des conditions du marché. Les participants à cette réunion ministérielle, tenue par visioconférence, ont aussi décidé d’ajuster volontairement la production de 0,5 mb/j de 7,7 mb/j à 7,2 mb/j à partir de janvier 2021. En outre, les pays participants à la DoC ont convenu de tenir des réunions mensuelles à partir de janvier 2021 pour évaluer les conditions du marché et décider de nouveaux ajustements de production pour le mois suivant, les ajustements mensuels supplémentaires ne dépassant pas 0,5 mb/j. L’autre décision entérinée par les pays de l’OPEP et non-OPEP est celle de prolonger la période de compensation établie lors de la 11ème réunion ministérielle OPEP et non-OPEP, puis modifiée en septembre 2020, pour la période de janvier à fin mars 2021, afin d’assurer une compensation complète de la surproduction de tous les pays participants à la DoC. Dans ce cadre, les participants à la réunion de jeudi se sont félicités de la performance positive des niveaux de conformité globale aux ajustements de production depuis sa dernière réunion en juin, et de la réponse constructive de nombreux pays au mécanisme de compensation pour tenir compte de leurs volumes sous-performés, comme convenu lors des réunions ministérielles de juin, puis modifié en Septembre à 2020. Appelant tous les participants et tous les principaux producteurs, à rester pleinement attachés aux efforts visant à équilibrer et stabiliser le marché, la 12e réunion de l’OPEP+ a noté que de nouveaux verrouillages, en raison de mesures de confinement plus strictes du Covid-19, continuent d’avoir un impact sur l’économie mondiale et la reprise de la demande de pétrole, avec des incertitudes qui prévalent pendant les mois d’hiver. La réunion de l’Opep+ a, en outre, exhorté le ministre de l’énergie d’Arabie saoudite, le prince Abdul Aziz bin Salman, à continuer d’assumer ses fonctions de président de la réunion ministérielle OPEP et non-OPEP.  «Sa persévérance, sa diligence et ses efforts extraordinaires ont été très appréciés par tous les pays participants et ont contribué à contrer les impacts de la Covid-19 et à stabiliser le marché pétrolier grâce à la mise en œuvre réussie des objectifs de la DoC», souligne le communiqué. Le ministre saoudien a accepté l’offre de continuer son rôle de président de la Réunion et s’est engagé à poursuivre vigoureusement la stabilité durable du marché pétrolier souhaitée par les producteurs et les consommateurs.

L’accord entre les membres de l’OPEP+ porte le prix du baril du Brent à plus de 49 dollars L’accord trouvé par les membres de l’Opep+ sur une augmentation graduelle de leur production d’or noir à partir de janvier portent à la hausse les cours les cours du pétrole retrouvant des prix plus vu depuis près de neuf mois. En effet, vers 10h30 GMT (11h30 à Alger), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février gagnait 1,09% par rapport à la clôture de jeudi, à 49,24 dollars. Le Brent s’est rapproché plus tôt dans la séance de la barre symbolique des 50 dollars le baril, à 49,92 dollars, plus franchie depuis le 6 mars. A New York, le baril américain de WTI pour le mois de janvier s’appréciait de 1,01% à 46,10 dollars. Le groupe des 13 membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) plus dix alliés producteurs se sont finalement mis d’accord jeudi pour «restituer progressivement» sur le marché les quelque 2 millions de barils par jour prévus en début d’année prochaine, en commençant par 500 000 barils quotidiens en janvier, à l’issue de quatre jours de négociations. Cette décision fait donc passer le volume de pétrole brut retiré volontairement du marché par l’alliance de 7,7 mbj à 7,2 mbj au 1er janvier et amende l’accord précédent arraché en avril, qui prévoyait une marche plus haute à 5,8 mbj, jugée par beaucoup trop conséquente au vu d’un marché toujours déprimé par la pandémie de Covid-19. Des analystes affirment que l’ accord permet aux deux cours de référence de revenir à des prix comparables au début du mois de mars de cette année.

Synthese M. M. / Ag.