Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, Amar Benjama, a asséné, hier une réponse aussi cinglante que magistrale au représentant du Maroc dont il a démantelé méthodiquement l’argumentaire et le mensonge utilisé pour tenter de tromper l’opinion internationale concernant le Sahara occidental.
Dans son intervention, le diplomate algérien a présenté des faits historiques et juridiques qui ne peuvent être réfutés et qui battent en brèche tout le récit marocain sur le Sahara occidental. A ce titre, Bendjama a posé la lancinante question du « pourquoi le Maroc a accepté le partage du Sahara occidental avec la Mauritanie s’il en revendiquait la propriété ». Dans le même ordre d’idée, il s’est également interrogé « pourquoi le Maroc avait peur d’un référendum démocratique d’autodétermination ». Dans le sillage, Bendjama a dénoncé les tentatives du Maroc de faire de la question du Sahara occidental une question bilatérale entre l’Algérie et le Maroc et réaffirmé que « l’Algérie a toujours défendu le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, tandis que le Maroc a promu un plan d’autonomie sans consulter le peuple sahraoui ». Démontrant que l’Algérie n’est mue que par le souci de l’application du droit international, du principe du droit des peuples à leur indépendance, Bendjama a également réaffirmé que « l’Algérie soutient la reprise des négociations entre le Maroc et le Front Polisario et soutient les efforts des Nations Unies à cet égard ». L’intervention de Bendjama a stoppé net la dérive du représentant du Maroc, qui a violé les règles du débat général en adressant ses propos directement au représentant de l’Algérie au lieu du président de la séance.