La Tunisie, le Niger, le Vietnam, l’Estonie et Saint-Vincent et les Grenadines on été élus vendredi membres non permanents au Conseil de sécurité pour un mandat de deux années qui s’étalera du premier janvier 2020 au 31 décembre 2021.
Alors que la Roumanie et l’Estonie se sont disputées l’unique siège de l’Europe de l’Est et Saint-Vincent les Granadines et le Salavador celui de l’Amérique Latine et les Caraibes, l’élection des trois autres pays par l’Assemblée générale de l’ONU n’a été qu’une simple formalité. Le décompte des votes a fait ressortir 192 voix pour le Vietnam. La Tunisie et le Niger ont recueilli chacun 191 voix, tandis que Saint-Vincent les Grenadines a obtenu 185 voix et l’Estonie 132 voix.
La Tunisie et le Niger devraient succéder à la Côte d’Ivoire et la Guinée Equatoriale, dont les mandats au sein de la haute instance onusienne s’achèvent en 2019. L’Afrique du Sud, troisième membre africain au Conseil de sécurité siègera jusqu’à fin 2020. Trois sièges non permanents sont attribués à l’Afrique. Le groupe des pays africains conserve un modèle de rotation bien établi entre ses cinq sous-régions (Afrique du Nord, Afrique australe, Afrique Orientale, Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale.
Le Niger, dont la candidature a été entérinée par l’Union Africaine a siégé une fois au Conseil de sécurité durant les deux années 1981-1982. La Tunisie, quant à elle, a été élue trois fois membre non permanent en 1959-1960, en 1980-1981 et en 2000-2001. Sa nouvelle candidature a été endossée par l’Union africaine et le groupe des pays arabes à l’ONU. Le pays maghrébin a axé sa campagne sur les questions de la paix, la sécurité et le développement qu’il considère comme interdépendants.
Tunis veut donner la priorité durant son mandat au dossier de la lutte antiterroriste, aux conflits en Afrique et au Moyen-Orient, notamment la question palestinienne ainsi qu’à la promotion du rôle des jeunes et des femmes. Et compte aussi agir en faveur d’une efficacité accrue des opérations de
maintien de la paix en plaidant pour des mandats clairs et réalistes avec des ressources suffisantes.
Depuis 1960, la Tunisie a contribué à 22 opérations de maintien de la paix et compte actuellement un personnel de 239 fonctionnaires civil et en uniforme répartis sur six missions onusiennes.