ONS:  L’Algérie enregistre une croissance globale de 1,5%, cependant  secteur des hydrocarbures décroit de -7,7%

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 La croissance globale du Produit intérieur brut  (PIB) de l’Algérie a atteint 1,5% au 1er trimestre 2019, en comparaison  avec le même trimestre de l’année 2018, a annoncé l’Office national des statistiques (ONS).

Cependant, la croissance du secteur des hydrocarbures s’est caractérisée  par une baisse de -7,7% au 1er trimestre 2019, contre -2,4% durant la même période de l’année écoulée. Ainsi, le taux de croissance du PIB, hors hydrocarbures, a été de 3,9% au  cours du 1er trimestre de cette année, en comparaison avec la même période de 2018. La croissance du PIB hors hydrocarbures, qui reste « appréciable », est tirée essentiellement par l’activité des services marchands, de  l’industrie, du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique (BTPH) et enfin du secteur agricole. Selon l’ONS, l’activité des services marchands a connu une croissance réelle de l’ordre de 5,6% durant le 1er trimestre 2019, contre 3,6% à la  même période en 2018. D’autres secteurs ont également participé à cette performance du PIB hors hydrocarbures. Il s’agit, en premier lieu, du secteur de l’Industrie qui a réalisé une croissance de 4,6%, contre 4,3%, de celui du BTPH y compris les services et travaux publics pétroliers qui a réalisé une croissance de près  de 3%, contre 5,1% durant la même période de comparaison. Une croissance positive a également concerné les secteurs de l’agriculture avec +2,7%, contre 4,5% et celui des services non marchands avec +1,7% contre 2,3%, a détaillé l’Organisme des statistiques. Les services marchands sont les transports et communications, le commerce,  les services fournis aux entreprises et aux ménages, ainsi que les Hôtels-cafés-restaurants. Quant aux services non marchands, ils concernent les affaires immobilières, les services financiers et les administrations publiques. En valeurs courantes, le PIB du 1er trimestre 2019 a connu une hausse de 1,9% comparativement à la même période de 2018. La hausse du niveau général des prix au 1er trimestre 2019 a été de 0,4%,  contre une hausse de 6,3% enregistrée durant la même période de l’année écoulée. En 2018, la croissance globale du PIB a été de 1,5%, alors que celle hors hydrocarbure a été de 3,4%. 

Hausse des prix à l’exportation de marchandises le 1er trimestre  

Les prix des marchandises à l’exportation de  l’Algérie (en dinar) ont augmenté de 2,7%, alors que ceux à l’importation  ont diminué de 1,2% durant le 1er trimestre 2019, en comparaison avec la même période de 2018. L’augmentation de l`Indice des valeurs unitaires (IVU) à l’exportation  de marchandises (prix à l’exportation), s’explique par des hausses de 2,5% des prix des exportations des hydrocarbures et de 6,5% des produits hors hydrocarbures, précise une publication de l’ONS sur les IVU du commerce  extérieur de marchandises, qui relève que « les prix des produits hors hydrocarbures n’impactent que faiblement l’évolution globale ». Par groupe de produits, les données statistiques de l’Office indiquent que cinq groupes de produits sur les sept, que contient la structure des  exportations, ont vu leurs prix augmenter. En effet, la hausse des prix à l’exportation a concerné les groupes des machines et matériels de transport (+28,9%), les boissons et tabacs (+16,7%), les produits chimiques et produits connexes (+6,7%), les produits alimentaires et les animaux vivants (+3,9%), ainsi que les combustibles  minéraux, les lubrifiants et les produits connexes (+2,5%). Par ailleurs, d’autres groupes ont enregistré des baisses des prix à l’exportation. Cette variation baissière a concerné les articles manufacturés et les articles manufacturés divers avec (-3%), les matières brutes non comestibles et les huiles, les graisses et les cires d’origine  animale ou végétale (-1,9%). Pour les prix à l’importation de marchandises, qui ont connu une légère baisse de (-1,2%) durant le 1er trimestre 2019 et par rapport à la même période de l’année écoulée, ils se sont caractérisés par un recul des prix de cinq groupes de produits sur les neuf qui constituent le groupe. Ce recul a concerné les huiles graisses et cires d’origines animale ou  végétales (-13,3%), les produits chimiques et produits connexes (-10,3%), les groupes des machines et matériels de transport (-9,9%), les articles manufacturés divers (-6,7%) et, enfin, celui des matières bruts non comestibles, sauf carburants (-2,3%). Par ailleurs, d’autres groupes de produits de la structure des importations ont connu des hausses des prix durant les trois premiers mois  de l’année en cours et par rapport à la même période de l’année dernière. En effet, la hausse a concerné les groupes des produits boissons et tabacs (+17,3%), des produits alimentaires et animaux vivants (+9,3%), les articles manufactures (+4,4%) et aussi les combustibles minéraux, lubrifiants et produits connexes (+3,1%). En volume, les exportations de l’Algérie ont enregistré une baisse de  -7,3%, alors que les importations ont augmenté de 4,3%, durant la même période de comparaison. De janvier à fin mars dernier, les exportations en valeur de l’Algérie se sont élevées à 1.111,5 milliards de DA, contre 1.167,5 milliards de DA à la même période en 2018, soit une baisse de 4,8%. Quant aux importations, elles se sont chiffrées à 1.322,2 milliards de DA, contre 1.283,2 milliards de DA durant la même période de comparaison, soit  une augmentation en valeurs de 3%. Ces évolutions enregistrées durant le 1er trimestre 2019 ont conduit à « un creusement du déficit commercial qui a doublé en s’accroissant de 82,1% ». Ainsi, le déficit commercial passe de 115,7 milliards de DA au 1er trimestre 2018 à 210,7 milliards de DA à la même période en 2019, selon les données provisoires de l’Office. Les prix des marchandises à l’exportation et à l’importation de l’Algérie ont connu des hausses respectives de 32,6% et de 11,4% en 2018 et par  rapport à 2017. 

Ali B/ Ag