Comme chaque année l’Algérie rejoint la campagne internationale destinée à sensibiliser les citoyens au dépistage du cancer du sein. Plusieurs évènements seront initiés durant ce mois pour informer sur cette maladie qui touche 13.000 femmes annuellement en Algérie.
A ce propos, Le Club “Wemed” de l’université de médecine de Blida, organise la deuxième édition de la “Course Rose”. Une course accompagnée de stands de sensibilisation où se dérouleront des ateliers autour de cette maladie. La “Course Rose” est prévue le 23 octobre. Le coup d’envoi sera donné à 10h à l’esplanade devant la bibliothèque centrale de l’université de Blida “Saad Dahlab” située à Ouel Yaich. Par ailleurs, le centre de diagnostic médical (ABDAT / CDM) de Bir Mourad Rais (Alger), s’engage également dans cette cause en réduisant de 50% les tarifs des mammographies et des échographies mammaires. À Annaba, l’association “Amis des cancéreux Annaba” organise une conférence intitulée “Cancer du sein en Algérie et les moyens de dépistage et de prévention”. Elle sera animée par des maîtres assistants en oncologie et des professeurs de l’Université Badji Mokhtar, le premier octobre à l’amphithéâtre “Abou Bekr Belkaid”. Le collectif “Fac Centrale bénévolat” organise les 17,18 et 19 octobre des journées de sensibilisation au dépistage du cancer du sein et échange d’informations sur l’innovation en sénologie.
3500 femmes décèdent chaque année en Algérie faute de stratégie préventive sérieuse
Pas moins de 3500 femmes meurent d’un cancer du sein alors que 13 000 autres nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Le Coordinateur du Plan national anti-cancer, le professeur Messaoud Zitouni, a signalé qu’avec les 13.000 cas constatés annuellement, se soldant par la mort de 3.500 femmes sur cette même période, cette affection représente plus de la moitié des divers types de cancers diagnostiqués chez la femme et un quart de celle affectant les hommes et les femmes confondus. Des raisons de la prolifération de cette maladie parmi la population féminine, ce praticien l’impute à des considérations socio anthropologiques, les femmes, explique-t-il, se mariant tardivement, concevant moins d’enfants et allaitant moins, provoquant ainsi “une perturbation endocrinienne et hormonale”. Pour faire face à ce que qui peut être considéré comme un fléau, ce dernier se déclare en faveur de la mise en place d’une stratégie de lutte “plus efficace”. Il prévient que “le nombre de cancers ne baissera pas”, tant que n’auront pas été mises en place des politiques publiques “sérieuses et agressives”, étalées dans le temps.
Yasmine.D