La numérisation de l’économie a été le sujet débattu hier à la Radio nationale, avec la ministre des Technologies de l’information, de la communication et de l’économie numérique. S’exprimant dans l’émission L’Invité de la rédaction de la Chaîne III, Imane Houda Feraoun, rappelle que la numérisation de l’économie figure comme objectif phare de son département ministériel. Sa réalisation confie-t-elle doit toutefois faire face à des défis. Hormis le défi technologique, qui se pose déjà mais reste «surmontable», la ministre évoque «l’encadrement réglementaire» qui pourrait être «problématique». «Un vide juridique» vécu par d’autres pays. «La technologie avance tellement vite, que les pays les plus développés», qualifiés comme étant «les premiers à s’être numérisés, accusent des problèmes terribles» en termes d’«éthique», dira la ministre à ce propos. Ceci dit, malgré les défis, la ministre estime que la numérisation de l’économie est un «écosystème» qu’il faudrait «encourager» et ce en procédant à la numérisation globale des «systèmes financiers, de l’administration, des services publics et des entreprises économiques».
En veillant avant toute chose à l’application d’une «réglementation idoine» devant encadrer les activités en découlant, comme les «E-commerce, E-paiement, Mobile-paiement et les partages de données». Par réglementation, la ministre entend parler d’une loi sur le commerce électronique devant protéger le citoyen, autrement dit, ses données personnelles et financières. En effet, l’absence rencontrée en matière de moyens légaux devant sécuriser lesdites données, les citoyens se retrouvent désarmés et font preuve de réticence. Ce sentiment est partagé, relève la ministre par les commerçants. Ces derniers ressentent un «manque de confiance vis-à-vis des systèmes financiers», ou encore ressentent plus de confiance lorsque «les billets sont dans leurs poches».
Afin de redonner confiance en la pratique, amener les citoyens à adhérer à la mouvance numérique et améliorer le niveau de confiance, la ministre annonce, pour une première phase, le déploiement dans les «deux à trois mois à venir», «d’un vaste réseau de paiement électronique». Algérie Poste s’est vu d’ailleurs confier l’acquisition de «50000 terminaux de paiement électronique». La Société d’automatisation des transactions interbancaires et de monétique (SATIM), informe encore la ministre, est «en phase d’acquisition de quelques milliers de terminaux».
La ministre s’attend à ce que ces deux projets poussent les citoyens à adopter le paiement électronique et par un «effet boule de neige», atteindre les commerçants et attiser leur engouement sans pour autant les contraindre.