De nouvelles mesures de soutien aux entreprises ont été introduites au projet de loi sur les PME, deuxième grand dossier en économie présenté en 2016 au Parlement après le code des investissements. S’ exprimant, hier, sur les ondes de la Radio Chaîne III, dans l’émission L’Invité de la rédaction, le directeur de la PME au ministère de l’Industrie et des Mines, Abdelghani Mébarek, indique que ce projet de loi est à même de contribuer à la réalisation du grand objectif de l’Etat qu’est la diversification de l’économie nationale. Car estime-t-il, «l’entreprise est celle qui génère les richesses» parallèlement à l’apport du produit intérieur brut (PIB) qui est une «valeur ajoutée». A cela on ajoute les précédentes mesures engagées par l’Etat portant révision de nombreux textes pour que ces derniers puissent répondre à «la législation et la réglementation» telles qu’imposées par le contexte actuel, marqué par l’adversité économique. Il s’agit entre autre du projet de loi sur la normalisation, la métrologie ainsi que le code des investissements. Cet arsenal de mesures, comme qualifié par l’expert, bute sur l’amélioration du développement de l’entreprise et de son environnement. Cependant il relèvera que la nouvelle loi sur les PME se distingue parmi ces mesures et, notamment de celle l’ayant précé- dée et qui date de 2001. La nouvelle loi estime Abdelghani Mébarek, apporte une «nouvelle vision» et prends en compte, «les trois grands cycles de l’entreprise» à savoir son émergence, son développement et sa pérennisation. En effet, outre les «mesures de soutien» au développement, la nouvelle loi prévoit également la mise en place d’un «Fonds d’amorçage» pour encourager la création de start-up innovantes et mettre fin à l’entrave liée au «défaut de financement de la phase pré-création de l’entreprise». Il importe de noter que l’élaboration de cette nouvelle loi intervient après les résultats mitigés de l’opération de mise à niveau des PME, lancée en 2012. Cette loi avait-on expliqué n’a pas réussi à atteindre «tous ses objectifs». L’on relèvera aussi le peu de PME créées durant la dernière décennie alors que le gouvernement tablait sur un chiffre avoisinant les 2 millions d’entreprises. Commentant ce fait, Abdelghani Mébarek estime que même si l’objectif des 2 millions n’a pas été atteint, le nombre de PME créées en l’espace de 12 ans n’a cessé d’augmenter. Chiffres à l’appui il cite la création de «935 000 PME» à fin 2015, avec un taux de disparution situé entre «15 à 18%», contre 300 000 PME en 2005. Pour que les objectifs soient atteints, l’invité de l’émission compte sur la participation de «tous les acteurs qui interviennent dans le cadre du développement de l’entreprise». Parallèlement à la loi de 2001, qui est à l’origine de contraintes sur les entreprises, l’invité de l’émission estime qu’il est important de revoir le fonctionnement des structures et institution d’appui ayant «montré leurs limites».