Non, les femmes ne sont pas plus émotives que les hommes et c’est la science qui le dit

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Un cliché sexiste qui perpétue de génération en génération. Les femmes auraient plus tendance à être émotionnelle à cause de leurs hormones que les hommes. Si les porteurs du chromosome Y peuvent de se contrôler, celles du chromosome X se laissent submerger par des sentiments très forts. Il est venu le temps de dépoussiérer ce mythe ancien avec des preuves à l’appui de la part des principaux colporteurs de ces fâcheuses rumeurs, les scientifiques. Longtemps, les femmes ont été exclues de certains essais cliniques à cause des «fluctuations hormonales qui guident leurs émotions». «Un homme dont les émotions fluctuent lors d’un événement sportif est qualifié de ‘passionné’, mais une femme dont les émotions changent serait quant à elle ‘irrationnelle’», épingle Adriene Beltz, professeure de psychologie et autrice principale de l’étude. Dans une nouvelle étude, publiée dans la revue Scientific Reports, les chercheurs de l’université du Michigan se sont donc penchés sur le sujet de ces «fluctuations». Pour cela, ils ont suivi 142 hommes et femmes de 18 à 38 ans pendant 75 jours, afin d’analyser leurs émotions au quotidien, qu’elles soient positives ou négatives. Les femmes ont été divisées en 4 groupes, le premier n’a pris aucune contraception hormonale et les trois autres, différentes sortes de contraceptifs oraux.

Une différence dans les origines mais pas dans l’intensité Les scientifiques se sont appuyés sur trois indices : la volatilité, l’inertie émotionnelle et la cyclicité. En comparant les résultats des deux sexes opposés, ils ont conclu qu’il n’y avait «peu ou pas de différences entre les hommes et les groupes de femmes, bien que les déclencheurs de ces fluctuations aient des origines différentes». «Nous n’avons pas trouvé non plus de différences significatives entre les groupes de femmes qui prennent un contraceptif ou non. Ce qui montre que les hauts et les bas émotionnels ne sont pas seulement dus aux hormones», conclut Adriene Beltz. Les réflexions «mais tu as tes règles ou quoi ?» sont peut-être amenées à disparaître, qui sait…