Les enseignants-chercheurs de l’université Abdou Moumouni de Niamey, la principale du Niger, ont décidé de mettre fin à la grève illimitée déclenchée depuis près d’un mois, au terme d’un accord obtenu samedi.
Depuis le 20 mars dernier, ces enseignants observent une grève illimitée à l’appel de leur syndicat, le SNECS (Syndicat national des Enseignants du Supérieur), pour protester contre une série d’agressions physiques dont ils sont victimes sur l’espace universitaire par des étudiants. « Le dernier cas qui a fait déborder le vase a été l’agression physique, le 7 février, d’un enseignant-chercheur sur le campus universitaire par un groupe d’étudiants appartenant à la CASO (Commission des Affaires sociales et de l’ordre), une structure estudiantine qui fait office de police dans la cité », selon la presse locale. Le SNECS a exigé notamment la dissolution de la « CASO », l’identification et l’exclusion immédiate et définitive de l’université Abdou Moumouni des étudiants identifiés comme responsables de l’agression de l’enseignant, la prise des dispositions relatives à la présence permanente de la force publique sur l’espace universitaire, en vue d’assurer la sécurité de toutes les composantes de la communauté universitaire. A la suite d’un accord, le ministère des Enseignements supérieurs, le rectorat et le SNECS, ont convenu samedi de « l’interdiction de toute forme de violence exercée par un individu ou un groupe d’individus » au sein de l’université, « la sécurisation par le ministère en charge de la Sécurité publique des institutions et infrastructures publiques situées sur tout le domaine universitaire ». L’accord a porté également sur « l’identification et l’exclusion immédiate et définitive de l’université Abdou Moumouni des étudiants identifiés comme responsables de l’agression du 7 février dernier », ainsi que la réquisition par le recteur des forces de l’ordre pour assurer la sécurité des biens et du personnel universitaire au sein du domaine universitaire. Suite à cet accord, le SNECS a décidé la levée du mot d’ordre de grève illimitée et invité par conséquent tous ces militants à reprendre les cours.