NEPAD au Sahel : Création de l’observatoire africain de la société civile

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Les participants à l’atelier international intitulé «Vers la concrétisation de l’initiative du nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) pour la stabilité des Etats du Sahel», ont convenu de l’importance de relancer les mécanismes du Nepad. Objectif: en vue de consolider et de renforcer la stabilité et la sécurité en Afrique et plus particulièrement dans la région du Sahel.

Selon eux, le renforcement des mécanismes du NEPAD, notamment en ce qui concerne le volet lié au développement continental, constitue « le meilleur moyen » pouvant garantir « l’intégration africaine », étant donné qu’il s’agit d’une initiative typiquement africaine qui prend en considération les spécificités de chaque pays, les difficultés rencontrées pour atteindre cet objectif, et les avantages à mettre en avant. Pour eux, les pays africains doivent mesurer le niveau des défis à relever dans la région du Sahel dont « la sécurité et le développement sont nettement liées aux mécanismes du Nepad ». Le Nepad est un « instrument fort » sur lequel repose l’espoir de la relance des échanges commerciaux, entre les pays de la région, et qui reste tributaire de mise en place d’un cadre législatif garantissant la levée des barrières douanières et une meilleure fluidité de la circulation des biens et des personnes. Cette dynamique qui reflète les espoirs des populations du continent noir, n’attend que sa concrétisation sur le terrain et trouve dans les relations historiques, les traditions et l’identité communes, un terrain propice qui peut garantir son épanouissement rapide. A ce propos, le rôle de l’Algérie dans la réalisation d’un bonne partie des projets d’infrastructures dont la route transsaharienne reliant l’Algérie à Lagos, le gazoduc entre l’Algérie et le Nigéria, le projet de la fibre optique, le post frontalier entre l’Algérie et la Mauritanie, ainsi que l’encouragement du commerce extérieur à travers notamment l’exportation des produits agricoles et industriels, a été mis en relief lors de cette rencontre. « Ce sont des projets stratégiques dont l’impact est très attendu par les pays africains notamment en ce qui concerne le transport des marchandises et la réduction des coûts. Ces infrastructures vont permettre à l’Algérie de jouer un rôle important dans la dynamique économique et commercial de la région » a indiqué Mahmoud Bensebgag, organisateur de l’atelier. Les différentes interventions des chercheurs académiques ont mis en évidence l’importance de « la libération du discours politique » en Afrique et son détachement définitif des puissances coloniales qui l’ont occupé jusqu’à un passé récent. Ils ont également appelé à promouvoir « la diplomatie économique », qui demeure un outil efficace, susceptible d’identifier des opportunités d’affaires et d’investissement dans le Sahel dans le cadre d’une coopération étroite entre les différents pays. Le débat a abordé aussi le problème de la corruption en Afrique qui « détruit l’esprit de la compétitivité » entre les pays africains et « ne favorise les investissements étrangers ». Pour une meilleure implication des populations dans le mécanisme du Nepad, l’atelier a recommandé la création d’un observatoire africain de la société civile à Tamanrasset. Cet observatoire a un caractère académique et œuvrera à une plus grande implication des populations dans la mise en place de ce mécanisme. Les participants à cet atelier ont appelé aussi à l’évaluation de ce qui a été réalisé dans le cadre du Nepad avant sa relance et de procéder à des évaluations périodique pour une meilleure maitrise des projets inscrits.   Les travaux de l’atelier ont été clôturés vendredi par une cérémonie au cours de laquelle un vibrant hommage a été rendu au président de la République, pour les efforts fournis dans le domaine du développement en Afrique. »L’atelier a atteint ses objectifs dans la mesure où il a sensibilisé et unifié les voix des différents pays africains sur l’importance de poursuivre l’édification du Nepad » a indiqué Mahmoud Bensebgag, président de l’association socio- culturelle pour l’implication de la société civile, organisatrice de l’évènement, qui a été marquée par la participation des invités du Mali, du Niger, de la Mauritanie, et des chercheurs de plusieurs universités algériennes.

N.I