Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a mis l’accent sur l’impératif développement de la complémentarité et la coordination opérationnelle entre les différents secteurs afin d’anticiper les inondations et en réduire les dangers.
Le travail participatif avec les autres secteurs est à même de garantir la prévention et la lutte contre les dangers d’inondations, a indiqué Necib dans son allocution d’ouverture d’une journée d’études sur la nouvelle stratégie nationale de lutte contre les inondations, en présence du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui et la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zahra Zerouati ainsi que des présidents d’APW et des représentants de différents départements ministériels. La prise en charge de cette dimension préventive et sécuritaire est prévu par le code des eaux et la loi relative à la prévention des grands dangers et la gestion des crises, et figure également dans le plan national de l’eau à l’horizon 2035, a rappelé le ministre. Cette journée d’étude a pour objectif la présentation de la nouvelle stratégie nationale pour la lutte contre les inondations élaborée dans le cadre d’un programme de partenariat et de coopération avec l’Union européenne, a précisé Necib, ajoutant qu’un atelier sera consacré pour le débat et l’enrichissement de cette stratégie en marge de la rencontre. L’atelier a été sanctionné par l’élaboration d’un plan d’action minutieux pour la mise en œuvre de cette stratégie, à court et à moyen terme. Cette stratégie repose sur 05 grands axes à savoir, le renforcement de la sensibilisation aux risques d’inondations, la réduction de la précarité, la révision de la planification des structures de protection des inondations, l’aménagement durable des territoires, outre la promotion de la coopération et de la coordination institutionnelles. Le ministre a affirmé, dans ce sens, que l’étude avait défini 689 sites exposés aux risques d’inondation à différents degrés, ajoutant qu’elle comportait un mécanisme pour faire face à ce danger à l’horizon 2030. Outre le développement d’un système national de prévention et d’alerte précoce des risques d’inondations, le mécanisme prévoit la réalisation de plans de prévention spéciaux à chaque site, ainsi que des programmes de réalisation d’infrastructures de protection contre les inondations. S’agissant du système national de prévention et d’alerte précoce, le ministre a fait état de l’acquisition de 100 stations de collecte automatique des données par capteur sans fils, ce qui permet, a-t-il expliqué, de suivre le taux de pluviométrie ainsi que le niveau des eaux des oueds, afin d’anticiper et de prévenir les inondations à l’aide des techniques les plus récentes. Pour Necib, les 80 grands barrages composant le parc national des barrages contribuent actuellement à la maitrise des ruissellements des eaux des oueds à travers le territoire national. Il a fait savoir, par ailleurs, que les dangers guettant les grands barrages sont pris en charge, à travers notamment, la réalisation de plusieurs études sur ces dangers à partir d’une conception diagnostique du projet portant mesures préventives devant être suivies au niveau de chaque barrage. Il a cité, également, l’élaboration de cartographies pour les régions à risque d’inondations, précisant que les études en question ont été effectivement menées au niveau de 51 barrages, le reste étant en stade avancé. Rappelant, dans ce sens, que la prise en charge des inondations a été initiée depuis 2000, le ministre a rappelé que l’Etat avait consenti d’importants investissements ayant permis la concrétisation de près de 380 opérations à travers le territoire national, citant dans ce cadre, la réalisation des barrages érecteurs, des digues, outre l’aménagement des oueds. Il a indiqué, dans ce sens, que les travaux de 192 projets sont en cours de réalisation. Ont participé à l’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre les inondations, plusieurs secteurs dont l’Intérieur, l’Habitat, les Travaux publics, les Transports ainsi que l’Agence nationale spatiale afin de sécuriser les citoyens, notamment, ceux résidants dans les sites à risques et réduire les dommages causés aux biens.