Nations unies

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Des intervenants pressent le Conseil de sécurite d’agir avant que la situation en Palestine ne devienne incontrolable

Le Conseil de sécurité de l’ONU a achevé, hier après-midi, son débat sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, qui en deux jours aura permis à près de 50 Etats de s’exprimer.

La réunion entamée, hier, a été convoquée à la demande du Comité de suivi de la neuvième Conférence islamique et du Groupe islamique des Etats Membres de l’ONU. Profondément alarmés par la détérioration de la situation sur tout le Territoire palestinien occupé, les intervenants ont à nouveau jugé urgent de mettre un terme au cycle de la violence avant que les choses n’échappent à tout contrôle et que l’ensemble de la région ne bascule dans le chaos. Dans ce contexte, le représentant du Liban a lancé un appel à la reprise des négociations entre Israël et les Palestiniens, mais aussi avec les Syriens et les Libanais, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil et aux accords conclus antérieurement. Cette réunion a vu la participation du coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, des représentants de l’entité sioniste et de l’Etat observateur de Palestine, des représentants de la société civile ainsi que des membres du Conseil de sécurité. Les Etats non membres, en revanche, soumettront leurs déclarations par écrit. Wennesland et plusieurs membres du Conseil feront référence à la situation en Cisjordanie et appelleront à la cessation des attaques contre les civils et des démolitions de structures appartenant à des Palestiniens ainsi qu’à la situation financière désastreuse de l’Autorité palestinienne. Le ministre palestinien des Finances, Shukri Bishara, a mis en garde contre une nouvelle aggravation probable de la situation financière de l’Autorité palestinienne si Israël ne débloquait pas les fonds fiscaux qu’il a retenus.

Wennesland a expliqué qu’«Israël continue de déduire un montant équivalent à ce qui est calculé comme payé par l’Autorité palestinienne aux familles des prisonniers», ce qui rend difficile pour l’Autorité palestinienne de faire face aux paiements de protection sociale et de payer les salaires des fonctionnaires. Il devrait également informer les membres du Conseil de l’état de la reconstruction à Ghaza et des mesures prises par l’ONU, et les membres de la communauté internationale pour améliorer la situation humanitaire, alors qu’il avait déclaré lors de son exposé du mois d’août au Conseil, que «l’état des finances de l’Autorité palestinienne reste précaire». Selon le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU sur l’application de la résolution 2334, entre le 12 juin et le 27 septembre, 302 bâtiments appartenant à des Palestiniens ont été démolis ou saisis par les autorités israéliennes ou démolis par leurs propriétaires pour éviter les frais de démolition, provoquant le déplacement de 433 personnes. Certains membres pourraient évoquer la prochaine réunion du Comité de liaison ad hoc (AHLC), qui doit avoir lieu en novembre. L’AHLC est un comité de 15 membres qui coordonne l’aide au développement au peuple palestinien au niveau politique et est présidé par la Norvège, membre du Conseil. Pour rappel, le Conseil de sécurité s’est réuni pour la dernière fois le 29 septembre sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne.