La wilaya de Naâma abritera prochainement un colloque national sur la résistance du Cheikh Bouamama sous le thème: «Le combat au cœur de la résistance», dans le cadre de la célébration du 61e anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960. Cette rencontre, organisée les 11 et 12 décembre courant, par le Centre national des études et de recherches sur le mouvement national et la révolution du 1er Novembre 1954, sera animé par un nombre de spécialistes des instituts et laboratoires de recherche et d’études universitaires spécialisées, a-t-on appris de la Direction des moudjahidine et ayants droit de la wilaya. Selon une source du Centre national précité, le colloque vise à mettre en exergue la place de Cheikh Bouamama dans la mémoire populaire des Algériens et à fixer un cadre de référence pour la résistance armée populaire contre l’occupant français au 19e siècle, notamment dans la région du Sud-Ouest du pays. Cette rencontre historique et scientifique a pour objectif, entre autres, de revoir les circonstances ayant prévalu à cette époque dont la pression exercée sur la résistance du Cheikh Bouamama par le Makhzen, qui s’est allié avec le destructeur français, en plus de mettre en exergue le génie de la résistance dans la région du Sud-Ouest du pays innovant des moyens de lutte modernes contre l’occupation française. Le programme de cette rencontre prévoit la présentation d’une série de communications abordant le contenu et l’écho de la résistance du Cheikh Bouamama et sa stratégie militaire face à l’armée française, l’environnement social de l’époque, les sources spirituelles de cette insurrection populaire et le combat du Cheikh Bouamama, sa symbolique et son étendue. L’organisation de ce colloque va faire la lumière sur ce grand dirigeant, le Cheikh Mohamed Ben El Arabi Ben Cheikh Ben El Horma Ben Brahim, surnommé Bouamama, qui a lutté et résisté au colonisateur français pendant 23 années en organisant les tribus pour affronter l’ennemi et repousser ses plans expansionnistes dans la région du Sahara algérien à partir de l’année 1881, selon les organisateurs. La résistance de Cheikh Bouamama, appelé aussi «Abdelkader El Djazairi 2», est considérée comme l’une des résistances populaires les plus marquantes contre l’occupation française au 19e siècle, malgré les obstacles qu’elle a rencontrés, notamment les pressions du sultan marocain Abdelaziz.
M. Toumi
