Le Festival culturel international de musique symphonique (Fcims) revient dans sa 11ème édition en poursuivant le même objectif de perpétuer les échanges avec les « grandes nations » de la musique classique et ouvrir le champ culturel algérien sur l’universalité pour familiariser davantage le public algérien, plus nombreux chaque année, avec cette musique savante.
Prévu du 12 au 17 octobre à l’Opéra d’Alger, ce festival, un des plus attendus de la scène artistique, a gagné en popularité jusqu’à pouvoir attirer près de « dix mille spectateurs » ces dernières années, selon les organisateurs. Grâce aux échanges culturels avec des pays où la musique symphonique relève de la tradition, cet évènement a pu rassembler, sur l’ensemble des éditions, une cinquantaine de pays, parmi eux ceux qui ont fait le choix de délocaliser les concerts hors d’Alger, confirmant à chaque fois l’intérêt du public. L’Ukraine, l’Italie, la Tchéquie ou la Chine, entre autres pays plusieurs fois invités à ce festival, tiennent à accompagner cet évènement en étant présents, dans d’autres villes d’Algérie, durant le festival mais aussi à travers la programmation de concerts consacrés à de grands compositeurs, au grand bonheur du public algérien. L’orchestre de l’Opéra d’Alger, qui compte actuellement une soixantaine de musiciens triés sur le volet, sera dirigé par le jeune Lotfi Saïdi qui a participé au Festival depuis sa création comme musicien-violoniste. Le festival de musique symphonique, institué en 2009 après le lancement, en 1992, de l’Orchestre symphonique national (Osn) sous l’impulsion du regretté maestro Abdelwahab Salim (1931-1999), est passé sous la baguette de Amine Kouider de 2001 à 2008, puis de 2014 à 2019. Depuis 2016 l’Orchestre de l’Opéra d’Alger s’est substitué à l’Osn. »Diffuser la musique universelle à travers l’Algérie et promouvoir le patrimoine musical national », sont parmi les objectifs du Festival de musique symphonique dont l’esprit continue d’être présent à travers les prestations, dans l’intervalle de deux éditions, de l’Orchestre de l’Opéra d’Alger. A travers la multiplication des tournées en Algérie, l’Orchestre de l’Opéra d’Alger sous la direction d’Amine Kouider, s’est investi dans un programme visant à la vulgarisation de la musique classique pour mieux la fixer dans le paysage culturel algérien. La programmation des concerts pédagogiques destinés aux enfants obéit au même souci: le genre classique est décortiqué jusqu’aux origines des instruments pour permettre une meilleure adaptation au registre de cette musique savante, réputée difficile d’accès aux profanes, . La création en 2017, de l’Orchestre de jeunes de l’Opéra d’Alger avec sa trentaine d’instrumentistes issus des différents instituts régionaux de musique, que le regretté Rachid Saouli avait regroupés, viendra conforter l’option prise sur l’ouverture sur l’universalité. Avec une moyenne d’âge de 20 ans, sa raison d’être est d’ « assurer la pérennité de l’Orchestre de l’Opéra d’Alger », avant de pouvoir « doter chaque grande ville d’Algérie de son propre orchestre symphonique », autre objectif que poursuit le festival, selon les organisateurs.(APS)