Les candidats aux locales du 27 novembre courtisent les citoyens
La campagne électorale pour le compte des locales du 27 novembre prochain a épuisé quoique «timidement» sa première semaine avec l’exposé de thématiques diverses par les formations politiques en lice.
Au terme de la première semaine des élections locales du 27 novembre, des formations politiques ont animé des meetings ou opté pour des activités de proximité, afin d’être en contact direct avec les citoyens, d’écouter de plus près leurs doléances, leurs préoccupations et leurs attentes. Cependant, cette campagne électorale qui n’enregistre pas, pour le moment, un engouement des citoyens, connaîtra, probablement, une attention plus marquée, au fil des prochains jours, à charge aux candidats d’être plus offensifs et plus présents sur le terrain, avec la présentation de thématiques à même de convaincre l’électeur, notamment celles liées à l’amélioration de son cadre de vie et la gestion de sa collectivité. Les états-majors politiques ont insisté, lors de leurs différentes sorties, sur le parachèvement du processus d’édification des institutions de l’Etat, ce qui représente un facteur de stabilité pour le pays.
D’autres partis politiques et des candidats indépendants ont mis en avant la nécessité d’accorder plus de pouvoirs aux élus locaux pour répondre ainsi efficacement aux préoccupations et attente des citoyens, tandis que d’autres ont soutenu que le changement tant espéré et l’édification de la nouvelle Algérie ne peuvent être réalisés sans les compétences intègres pour booster l’investissement local afin de créer le développement. Mettant en avant le principe de la promotion de «la démocratie participative», les participants à ces élections ont mis en exergue l’impératif de faire de la commune la première cellule économique pour aboutir à un nouveau modèle de gestion qui contribue d‘une manière efficiente à l’économie nationale. Les candidats ont été exhortés, dans la foulée, à faire preuve de «sincérité» dans leurs échanges avec les citoyens et à éviter les promesses «irréalisables» et les discours démagogiques, pour gagner leur confiance, leur sympathie et leur voix dans l’optique d’un changement «salvateur» pour le citoyen. Par ailleurs, les participants à ces élections sont unanimes à marteler «l’impérieuse» nécessité du renforcement du front interne de l’Algérie à même de «mettre en échec» toutes les velléités visant à nuire au pays. Certaines formations politiques voient d’ailleurs ces élections comme l’achèvement du processus des réformes institutionnelles globales pour la consolidation des institutions de l’Etat, pour une nouvelle Algérie, qui a débuté avec la présidentielle de 2019, le référendum sur la Constitution, puis la mise en place de l’institution législative, et prendra fin avec les élections locales». Dans ce sens, les partis politiques prenant part à la course qualifient ces élections d’«importantes» dans la mesure où elles permettront de mettre en place des «assemblées représentatives», les premiers fondements de l’Etat, pour garantir un développement local capable de répondre aux attentes des citoyens. Leur conviction, exprimée lors des différents meetings, étant que «la gestion anarchique et la corruption qu’avait connues le pays durant la dernière décennie, doivent rester dans le passé, permettant ainsi de tourner la page pour bâtir une nouvelle Algérie, fondée sur de bonnes bases» pour lui permettre de reprendre la place qui lui sied en tant que force régionale et internationale. La campagne pour l’élection des Assemblées populaires communales (APC) et de wilaya (APW), dernière étape pour parachever le processus d’édification des institutions de l’Etat, a débuté jeudi dernier pour prendre fin le 23 novembre prochain. La campagne qui s’étalera sur trois semaines, est déclarée ouverte 23 jours avant la date du scrutin et s’achève trois jours avant, conformément à l’article 73 de la loi portant régime électoral. Dans une récente déclaration, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait qualifié ces élections d’«étape cruciale» qui permettra d’élire des «assemblées représentatives» à même de prendre en charge les préoccupations et les aspirations des citoyens. Il faut dire que la nouvelle vision en matière de développement local en Algérie doit se traduire par une approche «multidimensionnelle, cohérente et transparente» intégrant les dimensions économiques et sociales, ont estimé les participants à la dernière rencontre gouvernement-walis.
Les participants avaient appelé à mettre en valeur les ressources humaines locales, sans oublier les ressources naturelles et patrimoniales locales, tout en insistant sur la promotion des activités économiques adaptées aux territoires, à travers le soutien aux entreprises économiques productives, créatrices d’emploi et de richesse. Pour cela, ils ont mis en avant la nécessité d’accompagner les collectivités locales à la mise en œuvre des dispositions de la loi organique relative aux lois de finances, laquelle instaure une nouvelle vision en matière de financement du développement local. Les intervenants ont souligné l’impératif pour la wilaya et la commune d’élaborer des plans de développement socioéconomique pluriannuels en tenant compte de l’impératif de la valorisation des potentialités locales. Ils ont proposé aussi de recentrer les projets autour d’objectifs «mieux maîtrisés et clairement affichés», de procéder à la refonte des procédures d’inscription des autorisations programme et de délégation de crédits de paiement à l’indicatif des walis, sous forme de contrats programmes pluriannuels entre le gouvernement et les walis. D’autres propositions ont été émises concernant le volet social qui vise l’amélioration de l’efficacité des programmes et dispositifs sociaux, afin de garantir la stabilité sociale. Il s’agit, dans ce sens, d’assurer l’équité dans l’accès aux services et prestations de base (assainissement, AEP, électricité, gaz, télécommunications, santé, éducation, formation et transport. La consolidation de l’approche participative locale et le renforcement de l’écoute sociale, afin d’impliquer le citoyen dans la détermination des besoins et sa participation à la réussite des actions à mener, figurent aussi parmi les suggestions des participants.
T. Benslimane






