Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a affirmé, que son Conseil de la Choura était le seul habilité à se prononcer sur la participation ou non à l’élection présidentielle, après convocation du corps électoral. A l’issue de la réunion de son bureau exécutif national présidée par le président du parti Abderazak Makri, le MSP a déclaré dans un communiqué que « le véritable défi qui entrave tout processus politique, perpétue la corruption et ouvre la voie aux bandes est la non régularité des élections et la partialité des institutions de l’Etat ».
« La véritable transition démocratique ne saurait se faire que par une véritable volonté politique avant les instances, les textes de loi et les procédures officielles qui peuvent être piétinés ou malmenés ». A ce propos, le parti a averti qu’il « y a des signes avant-coureurs qui nourrissent les craintes sur le plan des libertés et de la démocratie notamment le contrôle des médias et les restrictions imposées pour la création d’associations et de partis ». Par ailleurs, le MSP s’est dit en faveur de la campagne de lutte contre la corruption, affirmant que « la réussite de cette mission repose sur la restitution des fonds tout en barrant définitivement la voie au retour de l’oligarchie ». « L’édification d’institutions légales et crédibles est à même d’assurer la lutte contre la corruption par l’efficacité et la justice », a souligné le MSP. « L’Algérie rencontrera de grandes difficultés économiques, mais la sortie de toutes les crises ne saurait être que par le dialogue sérieux, souverain, responsable et les larges consensus, en assurant les libertés et la satisfaction des revendications populaires générales et toute manœuvre insidieuse contre la véritable volonté populaire aura des conséquences désastreuses sur la stabilité du pays », a rappelé le parti. A cet effet, le MSP a appelé à « la poursuite du hirak dans son cadre pacifique et civilisé jusqu’à la réussite de la transition démocratique et la concrétisation de la volonté populaire ».