C’est parti pour le grand événement footballistique de la planète. Un événement que tous les amoureux du ballon rond ne rateront pour rien au monde.Peu importe si leur pays est qualifié ou pas, ils le suivront d’une manière ou d’une autre avec intérêt, avec passion et avec un immense plaisir. Pour eux, le monde s’arrêtera de tourner, il n’y a que la balle qui doit rouler sur le rectangle vert pendant le mois de compétition. Un rendez-vous spécial qui se fait désirer chaque fois pour garder sa particularité et toute sa splendeur. La 22e édition qui démarre ce soir est justement un peu différente des autres dans la mesure où c’est la première fois qu’elle ne se déroule pas durant l’été. Pour permettre au Qatar de l’organiser, les dirigeants de la Fifa ont consenti exceptionnellement à changer sa date pour la placer durant l’automne, période où il ne fait pas très chaud dans la région. Cela dit, le choix du petit pays du Golfe n’a pas été simple. Il a été suivi de protestations, de contestations et de polémiques. Cela n’a pas cessé jusqu’à maintenant. Les Occidentaux, notamment, ont mené cette fronde, en politisant l’affaire. Les critiques vont du mauvais traitement des travailleurs émigrés à l’absence des droits de l’homme dans la région. Pour les organisateurs qataris c’est simplement de «l’arrogance de certains pays occidentaux qui pensent qu’organiser la Coupe du monde doit rester leur monopole». Pour sa part, le président de la Fifa, Gianni Infantino, n’hésite pas à prendre la défense du Qatar. «Ce qu’il se passe en ce moment est profondément, profondément injuste. Les critiques sur le Mondial sont hypocrites. Pour ce que nous, les Européens, avons fait au cours des 3000 dernières années, nous devrions nous excuser pour les 3000 prochaines années avant de donner des leçons de morale aux autres. Ces leçons de morale sont justes de l’hypocrisie», a-t-il déclaré à la veille de l’ouverture de la Coupe du monde. Sur la question d’interdire les boissons alcoolisées autour des stades, il ajoute : «C’est une décision commune avec la FIFA et le gouvernement qatari. Il y aura plusieurs milliers de personnes dans les fanzones et possiblement des milliers de personnes alcoolisées. Et si vous ne pouvez pas boire d’alcool pendant trois heures, je pense que vous pourrez survivre. Il y a beaucoup de pays qui interdisent l’alcool dans les stades, comme la France, mais vu que c’est un pays musulman, ça pose problème.» Quant au problème de la chaleur longtemps évoqué par les détracteurs du choix du Qatar, il ne risque pas de se poser du moment que la plupart des stades sont climatisés. Des stades flambant neufs, ultra modernes avec une conception originale jamais vu auparavant. «Ainsi, pour la Coupe du monde au Qatar, de l’air froid est introduit dans le stade par de grandes buses afin de créer une couche de fraîcheur sur le terrain», explique le site de la BBC. En ce qui concerne la compétition qui démarre ce dimanche avec le match d’ouverture opposant le pays hôte, le Qatar à l’Equateur (17h). Il est vrai que l’affiche n’est pas très alléchante à première vue, mais il faut savoir que tous les matchs de la Coupe du monde ont un cachet particulier. Le football est par excellence un sport universel, il n’est plus le monopole d’une élite. Il faudra l’intégrer dans un nouveau logiciel pour que tout le monde s’y imprègne. Cela dit, les favoris resteront toujours les mêmes, à savoir le Brésil, l’Argentine, la France, l’Allemagne, l’Angleterre, l’Espagne. C’est-à-dire ceux qui ont déjà remporté le trophée en plus de quelques outsiders comme la Belgique.
La compétition reste néanmoins ouverte et bien malin celui qui pourra nous dire à l’avance qui succèdera à la France. Quant aux grands absents de cette édition, on peut citer l’Italie qui rate le Mondial pour la deuxième fois de suite, c’est assez rare pour être souligné. Evidemment, l’Algérie aurait pu légitimement prétendre à une place dans le gotha mondial, mais le sort en décidé autrement. Un sort qui s’en est souvent mêlé réservant souvent des surprises en Coupe du monde, comme la qualification de la Croatie à la finale au cours de l’édition précédente en Russie, ou le quart de finale improbable du Costa Rica en 2014 au Brésil. C’est le charme et la magie de la Coupe du monde. Ils opèreront certainement de nouveau au Qatar. On en est persuadé…
Ali Nezlioui