Mondial de handball: Les Verts à leur place !

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L’équipe nationale de handball a terminé, hier, la phase des poules des championnats du monde qui se tiennent actuellement en Egypte, par une énième défaite, cette fois contre la Suisse (24 – 27).

Un match au cours duquel on espérait un exploit des Verts, histoire de finir la compétition en beauté, face à une équipe invitée à la dernière minute, suite au forfait des Etats-Unis, dont l’équipe a été décimée par la Covid-19 (18 cas déclarés positifs). Comme quoi, on peut réaliser un bon Mondial, même sans préparation.

Le bilan du Sept national lors de ces 27es championnats du monde est de cinq défaites et une victoire obtenue à l’arraché face aux voisins marocains, terminant la phase des poules à la dernière place avec un zéro pointé. Le succès contre le Maroc a permis aux poulains d’Alain Portes de se qualifier à la poule principale. Mais la marche était trop haute pour les camarades de Berkous, malgré quelques sursauts d’orgueil, notamment contre la France. Un match au cours duquel les Algériens sont tombés les armes à la main, donnant du fil à retordre aux réputés Français. Mais, il faut dire que les Verts sont à leur place. A l’heure actuelle, ils n’ont pas les moyens humains et matériels pour pouvoir rivaliser avec les meilleures nations mondiales de la petite balle. Les spécialistes le savaient d’avance. Le niveau du hand algérien ne cesse de régresser ces dernières années, en dépit de l’émergence de quelques individualités qui n’ont rien à envier aux meilleurs handballeurs des autres pays.

Mais cela reste largement insuffisant pour prétendre à mieux. Les faiblesses structurelles, la mauvaise prise en charge du handball chez nous, comme en témoigne la préparation bâclée de l’équipe nationale pour ce rendez-vous, sont autant de facteurs qui freinent l’évolution et la progression du handball chez nous. Un mal qui touche, d’ailleurs, la quasi-totalité des autres disciplines sportives en Algérie. Le sport national dans sa globalité est pris en otage, victime d’une absence totale d’une politique sportive claire et conséquente. Ses dirigeants naviguent à vue et font souvent dans l’improvisation pour masques leurs carences et leurs incompétences. Au moment où les autres nations, y compris les Africains, ne cessent de progresser, l’Algérie stagne, recule et se retrouve du coup à la traîne. C’est un constat amer qu’on a pu vérifier lors du Mondial égyptien. Ce n’est pas la victoire miraculeuse obtenue contre le Maroc, un adversaire qu’on battait assez facilement par le passé, ou la bonne prestation des Verts contre la France, qui prouve le contraire. La seule satisfaction, si on peut l’appeler ainsi, est que la pâte existe. Elle a toujours existé, d’ailleurs, mais faute d’une réelle prise en charge, elle finit par se disperser dans la nature. Une déperdition qui n’émeut plus grand-monde. Reste à savoir quel sera le sort de cette équipe, de l’entraîneur, Alain Portes, qui n’a pas touché un centime depuis qu’il est à la tête de l’équipe nationale ? Va-t-on aussi les sacrifier sur l’autel de l’incompétence et de l’indifférence ? Depuis que l’équipe nationale de handball participe aux joutes mondiales ou olympiques, ses dirigeants et ceux du port en général, n’ont jamais appris de leurs erreurs. Les années se suivent et se ressemblent pour nos handballeurs. Ils manquent toujours de métier, d’expérience et de compétitivité. Et à ce stade ça ne pardonne pas.

Ali Nezlioui