Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) a affirmé, ce mercredi, à Alger, son attachement à la grève, déclenchée depuis plus de 5 mois, et à l’arrêt des gardes et du service minimum dans les hôpitaux.
Les membres du Bureau national ont appelé, lors d’une conférence de presse, la tutelle à «faire prévaloir l’intérêt général» en répondant favorablement à leur revendications «légitimes». A ce propos, le porte-parole du Collectif, Mohamed Taileb, a rappelé les raisons qui ont incité les médecins résidents à entrer en grève ouverte depuis le 14 novembre 2017, imputant la situation que vit actuellement le secteur de la Santé à «la rupture du dialogue avec le ministère tutelle et le refus de répondre à leurs revendications». Il a plaidé, dans ce sens, pour «l’ouverture d’un dialogue sérieux et fructueux» avec la tutelle, qualifiant les propositions formulées par elle lors des précédentes réunions avec les membres du CAMRA de «politique de bricolage qui ne sert ni le système de santé ni le malade et encore moins le médecin résident». Pour sa part, Meriem Hadjeb, membre du Bureau national, a indiqué que les «propositions du ministère relatives à l’approbation du regroupement familial, l’octroi du logement de fonction et les conditions matérielles et humaines ainsi que les services techniques dans le cadre de l’exercice du service civil constituent, en réalité, un droit pour chaque travailleur notamment dans le secteur de la santé», indiquant que l’obligation du service civil, consacrée par les lois en vigueur «n’est pas plus sacrée que la santé du citoyen» ce qui requiert «une révision», a-t-elle ajouté. S’agissant des primes allant de 20.000 à 60.000 DA, Hadjeb a précisé que «la prime la plus élevée concerne uniquement 4 wilayas, à savoir Illizi, Tindouf, Tamanrasset et Adrar et que la plus faible ne couvre point les besoins du médecin résident dans les autres régions isolées qui ne jouissent d’aucune condition de travail». Les membres du CAMRA ont appelé, dans ce sens, à «exempter tous les médecins résidents du service national puisqu’ils accomplissent le service civil qui prend une partie de leur vie professionnelle et privée» soulignant la nécessité d’améliorer la qualité de formation pédagogique et de conférer davantage de transparence au statut du médecin résident».